Ils sont pourtant nombreux, les acteurs de la valorisation du Furan, signe aussi que cela concerne une large population, pas seulement quelques citadins entichés d'écologie, dont un caprice serait de flâner le long d'une rivière, en pleine ville. Collectivités, établissement publics, associations, industriels, agriculteurs... la liste est longue. Je lis, je vois, je retrouve partout cette antienne : redécouvrir le Furan. Un document de 2009 produit par la Ville de Saint-Etienne, parmi d'autres, s'en fait l'écho, en illustrant le devenir du Furan par des croquis de puits ou de noria, qui ponctueraient le tracé de la rivière. On peut y lire : « ville sans fleuve qui a aussi longtemps vécu dans la dénégation de sa rivière, l'entreprise [la valorisation des berges du Furan et des cours d'eau] relève à la fois du paradoxe et du défi. » Les difficultés sont posées, l'ambition est déclarée, autant de signes que les esprits sont prêts. L'idée lancée il y a trente ans comme une utopie a fait école ou bien, aussi sûrement, le sens de l'histoire est pour une sorte de rédemption du genre humain. Il suffirait de la lui permettre. De lui donner l'occasion de faire accord avec ce qu'il a tant méprisé jadis, par indifférence, négligence, nonchalance, obsession de la rentabilité, autant de raisons irrationnelles, au regard des enjeux de qualité de vie.
Extrait de "à propos de Saint-Etienne", écriture en cours.
Commentaires
https://www.youtube.com/watch?v=jhdFe3evXpk
"There's so many different worlds, so many different suns, and we have just one world but we live in different ones"... j'adore ce passage, et cette chanson qui amènera toujours un sourire à mes lèvres, c'est pourquoi je te l'offre