Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

3560

Tenez, une difficulté de la fiction : quelle transcendance est-elle possible chez un personnage dépourvu de la culture classique qui permet d'exprimer la mienne - de transcendance, (quoique discutable, déjà) ? Créer un personnage inculte (en tout cas, sans culture livresque, sans cinéphilie même peu élaborée, ayant arrêté ses études de bonne heure), une quadragénaire assez artificielle, toute préoccupée de son apparence, n'est pas très compliqué. Décrire ses impressions ou ses émotions, guère plus : nous en avons tous, et elles sont universelles. Mais une spiritualité, une philosophie, une transcendance ? Sans l'appui d'un langage qu'elle n'a pas appris et que, par cohérence, je ne peux lui prêter, je constate que l'expérience tourne court. Je tente alors de m'appuyer sur ses actes, sur ses sentiments, pour laisser transparaître quelle réflexion inexprimable l'y a amené. En espérant que le lecteur (auquel je fais le crédit de la spiritualité qui manquerait à mon personnage), fera le chemin par lui-même.

Les commentaires sont fermés.