Sans s’éloigner de son inspiration manga et de ses thèmes de prédilection, Petelus esquisse une vision minimaliste de l’apocalypse.
Toutes les fins du monde connaissent un climax, un point de non-retour que tout bon sauveur se doit d’anticiper. Toutes les fins du monde sont interrompues dans leur processus. Et pour cause. Mais Gash est un sauveur-en-retard.
Car l'humanité s’est consciencieusement suicidée au long d'un immémorial combat fratricide. La boue engloutit lentement cet interminable amoncellement de cadavres, et la brume achève d’effacer le souvenir des hommes. Les immenses Maurks, des ogres descendus des montagnes, n’ont eu qu’à finir le boulot. Tout est accompli. Le monde est perdu. C’est l’heure que Gash a choisi pour apparaître, lui et sa redoutable épée. A quoi pense Gash ? Est-ce qu’il culpabilise, est-il happé par la folie d’un dernier espoir, la volonté d’en découdre ou par un désir de vengeance ? Personne ne le sait, pas même l’auteur. Tout ce que Petelus connaît de sa créature, c’est qu’elle est née pour se battre contre les Maurks. C’est son seul talent, c’est sa seule fonction, c’est son unique pensée. Alors, Gash se bat. Minimaliste, vous disais-je.
Gash la rage, par Petelus. Onabok éditions. Sur souscription.
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