Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

Une vérité qui dérange - Al Gore

L'autre jour, notre maire a pris l'excellente initiative d'imposer à tous ses agents la vision du film "Une vérité qui dérange". Sans doute parce que, découvrant le phénomène lors de la fameuse séance à l'assemblée (il est aussi député), il s'est soudain senti un devoir (sincère, je crois), de montrer le film pour encourager les citoyens que nous sommes à changer d’attitude.

Je ne veux pas exagérément ratiociner sur tout ce qui va dans le bon sens. Et le documentaire inspiré de conférences menées par Al Gore depuis quelques années à travers le monde a permis à bon nombre de gens dans la salle de prendre conscience de l'urgence (j'ai écrit à notre élu à ce sujet en lui proposant un certain nombre de questions concrètes sur ses choix en matière d'environnement).

Une série d’illustrations spectaculaires et efficaces démontre la vérité et l’urgence de la réaction, car nous sommes vraiment montés dans une locomotive lancée plein pot contre la falaise. Et l’échéance est de l’ordre de la dizaine d’années. C’est un cri d’alarme terrifiant. Mais « l’ex-futur président » rassure tout le monde à la fin : il est possible d’enrayer le phénomène si tout le monde se montre raisonnable, comme on l’a fait pour la couche d’ozone.

Scientifiquement, les problèmes se situent dans sa conclusion, très rapidement évoquée. Revenir à un taux d'avant 1970 est une bonne chose, mais loin d'être suffisante. Et dans son calcul, il fait entrer la technique de "capture de carbone" qui n'est encore que théorique et, selon le type choisi, peut se révéler très dangereuse. En fait, ce n'est pas une solution. La solution est dans le changement d'attitude de tous. Ce qui m'inquiète, et dont on va voir apparaître les données dans les années qui viennent, c'est ce que nous préparent les puissances occidentales pour le futur, scientifiques à l'appui : des solutions d'urgence totalement artificielles pour réduire le CO2. Enfouissement dans les fosses marines, grandes voiles synthétiques dans l’espace pour créer des taches solaires artificielles ( !)... des solutions potentiellement plus dangereuses que le problème. Mais qui permettront de faire croire aux consommateurs que nous sommes qu'on peut poursuivre allègrement le gaspillage des ressources et acheter, acheter, acheter tranquillement, puisque, au dessus de nous, les scientifiques veillent et ont trouvé la solution. D'autre part, il me semble impossible de convaincre les pays émergeant comme la Chine de ne pas faire les conneries que nous avons faites, nous. Il suffit de projeter le concept un peu plus loin pour dessiner la perspective de la première guerre d'intervention pour raisons écologiques : il n'est pas interdit de penser que les grandes puissances occidentales mettent au pas la Chine militairement, pour l'empêcher de nuire à l'environnement. On a encore des tas de trucs à tester avant de disparaître.

Malheureusement, je crains qu'il ne soit trop tard. Oui, il faut faire les efforts demandés, on n'a pas le choix. Mais me reviennent toujours dans ces cas-là les images de l'île de Pâques, où des types, isolés sur leur petite planète au milieu du pacifique, ont poursuivi consciencieusement la désintégration de leur environnement jusqu'à ce que mort s'en suive. C'étaient des humains comme nous. Nous ne sommes pas plus subtils qu'eux.

Commentaires

  • "L'autre"
    http://verdetchristian1970.spaces.live.com/
    me révèle qu'un auteur américain a écrit un livre sur les mensonges aux states depuis l'avènement de l'administration Bush (et peut-être avant) et que ce même auteur formule l'hypothèse d'une guerre avec la Chine qui prendrait le prétexte de la sauvegarde de l'humanité, toutes les autres ficelles ayant été épuisées. Tout fier d'avoir trouvé la même chose tout seul, sans appui théorique, je suis.
    J'attends que "l'autre" (dénomination affectueuse, vous ne pouvez pas comprendre) me donne les données du livre et je transmets.

  • Le livre en question s'appelle : guerre et mensonge : terrorisme d'etat americain, mais l'auteur est italien, Giulietto Chiesa...Je cite en gros mais le meilleur moyen est de l'acheter : 3 euros editions TIMELI

    ...En 2002 Le pentagone estimait qu'en 2017 l'ennemi principal des USA serait la chine (doc de Donald rumsfeld(.......)Que se passera -t-il alors si ce milliard deux cent millions de gens( ...)entrent en scene en tant que consommaturs ?(....)Cela suppose de prendre place autour d'une table(....)sur la manière dont on doit vivre, sauver notre planète, éviter de compromettre nos glaciers, nos sources; que l'on se mette à réfléchir à l'avenir de nos enfants et des generations futures.
    C'est l'une des possibilités. Malheuruesement, ce n'est pas la plus probable. Quelle est l'alternative ? La guerre.

    C'est là que je suis sûr que vos deux analyses se rejoignent, les USA prendront le prétexte de l'écologie (la survie de l'espèce ) pour attaquer la Chine....
    L'Autre

  • Finalement, c'est ce billet que j'aurais dû intituler "Vous voulez avoir peur?"

  • Histoire de rajouter une couche de stress sur le gros tas existant.
    Dans une certaine uchronie narrant l'apocalypse, c'était les USA et la Chine qui se battaient pour avoir les dernières strates de pétrole dans le monde. Mais l'actualité parlerait plutôt de la corée du nord, subitement.


    Et l'Europe là dedans ?
    Une autre version du futur annonçait une Europe opportuniste qui avait laissé tout le monde se faire pleuvoir des bombes sur la tête en imposant par la suite une monnaie très puissantes et un armement en état.


    Et en fait, plus je vois des prédictions sur l'avenir, plus ça me fait penser à un match de foot où nous serions tous les téléspectateurs. C'est plutôt cette position qu'on serait en train d'adopter qui me fait peur, pas tant que ça les pseudos conflits qui vont éclater.

  • Je me disais aussi... Cxz n'a pas encore réagi...
    L'attitude de spectateur sans engagement te fait peur ?
    Ben, faut voter, alors !

    héhé hé

  • Pour ma part, et bien que l'espoir soir une notion à laquelle je crois, je ne suis pas vraiment optimiste.
    Le genre humain me parait bien trop orgueilleux et suffisant pour pouvoir être sauvé (ou se sauver) de quoi que se soit.
    La terre étant ce qu'elle est, c'est à dire vivante (et on s'en rend encore plus compte avec la "respiration "des courants dans le document d'Al Gore, (je n'ai pu m'empêcher de penser à ce moment aux poumons des personnes non fumeuses dans un environnement de fumeurs). Je vois mal comment mettre un patch et que cela soit efficace à long terme.
    Il est déjà difficile d'arréter de fumer lorsque l'on est directement concerné, alors arrêter de rejeter du Co2 pour le bien être des autres et de la terre ... Ceci est un exemple.
    Bien que certaines personnes oeuvrent pour le bien,
    si la race humaine dans son ensemble doit disparaître par orgueil et égoisme, qu'elle disparaisse, intégralement.
    Car a qui dans l'univers à part nous-mêmes sommes nous si indispensables ?
    (a oui au fait, notre activité humaine dépasse t'elle déjà les limites de la terre ? et dans quelle mesure ?)

  • Non Léo, je n'occupe pas même mes errances neuronales au pronostic politique des prochaines présidentielles, même pas en rêve.

    Je ne suis pas spectateur de la scène politique.
    Et c'est pas en votant que je quitterais ce rôle, je ne ferais que monter moi aussi sur les planches.

    (bon, ça me réussit pas les nuits blanches)


    Un ptit mot tout de même : je ne pense pas qu'on puisse se justifier de la profondeur de l'univers pour reconsidérer notre avenir dans les cinquante prochaines années.
    S'il faut faire nos actions pour qu'elles aient un rayonnement extraplanétaire, on est effectivement mal partis là. essayons déjà de trouver un sens à nos vies respectives qui se projète sur une échelle HUMAINE, hein, ça sera déjà le travail de toute une vie.

  • CXZ > "Je ne suis pas spectateur de la scène politique.
    Et c'est pas en votant que je quitterais ce rôle"

    Ni spectateur, ni acteur ? Quid ?

  • Quand tu ne mattes pas un match de foot, que tu te fiches du foot et qu'à la place tu lis un livres ... on est bien d'accord tu n'es ni acteur ni spectateur du foot.

    Et bien moi je ne suis ni spectateur ni acteur de la politique française.
    Appelez ça de l'irresponsabiltié (et/ou de l'incivisme), et je vous répondrai qu'effectivement, je ne suis pas responsable de la politique en France, ni des votes, ni de l'orientation que tout cela prend. Je ne veux pas de cette responsabilité parce que je ne suis pas capable de l'assumer.


    Sinon la déclaration "c'est pas en votant que je quitterais ce rôle" est fausse. Une bêtise de plus sur le tas.

Les commentaires sont fermés.