Les Mauges, entre Cholet et Angers, une région vallonnée du Maine-et-Loire, rurale, catholique et ouvrière de l’ouest. Le récit débute dans les années 50.
Racontée par leur fils, par la grâce d’une BD exemplaire, voici l’histoire de Maurice et Marie-Jo, ouvriers qui s’éveillent à la conscience politique et au combat syndicaliste. Dans un pays extrêmement conservateur et catholique, cela demande du courage, beaucoup de courage.
Dans ce double portrait tendre et respectueux, drôle et souvent émouvant, c’est l’histoire de toute une région, et au-delà, celle d’une France en pleine mutation que l’auteur, Etienne Davodeau, raconte.
Souvenons-nous qu’il y a eu et qu’il existe encore une classe ouvrière, qu’elle est oubliée de la parole politique et récupérée par les plus cyniques. Il y a encore un combat à mener, des conditions de travail à faire évoluer, malgré la marche du monde. Et ce combat, des gens de peu l’ont mené. Ils avaient pourtant beaucoup à perdre. Une leçon.
« Les mauvaises gens » a reçu le prix du public, le prix du scénario, le Grand Prix de la Critique en 2006 à Angoulême, un palmarès rêvé auquel est venu encore s’ajouter le prix France Info 2006.
Je sors de cette lecture avec une pensée en marche, et de l’espoir. C’est assez rare pour que j’aie envie de vous faire partager immédiatement cette impression.
Commentaires
C'est la lutteuuuhhh finaleuuuhhh !!!...
On peut le trouver facilement ce livre ? Ou est ce par ta filière Maine et Loire que tu l'as eu ? ;-)
Le sujet m'intéresse, camarade
L'autre
A la médiathèque... Je peux te le prêter. Et, non, ce n'est pas par la filière Maine et Loire, même si ça m'a fait drôle d'être plongé dans un monde que je connais (un peu), sous un angle improbable.
A demain camarade, peut-être.
As-tu lu le précédend récit de Davodeau ? "Rural", même éditeur, sur la disparition du monde paysan et les efforts de nouveaux pour travailler autrement ? (en bio par exemple), avec un beau coup de gueule sur le réaménagement rural par la même occasion.
Une BD déjà très réussie.
J'ai découvert Davodeau par ce seul album, mais je réalise ce qui manque maintenant à ma culture.
J'ai lu à la médiathèque en effet, et c'est à découvrir je confirme... Au fait pour "l'autre" elle n'est finallleuux la lutte, elle est comme le roche de Sysiphe, appelée à être remontée chaque fois qu'elle redescend... C'est la pensée du jour !
Une bien belle pensée comme on aimerait en voir plus souvent. Heureux que Kronix serve de lieu de retrouvailles pour les anciens (si jamais un internaute lambda lit tout ça, il va se demander ce que c'est que cette secte qui parle de façon aussi codée).
Je ne connais pas cet auteur mais vous donnez envie de le lire. Donc à l'occas, ou lors de la prochaine réunion de notre secte, si tu peu me l'amener à la salle du temple, ce serait sympa. A bon entendeur...
Bien, cher novice.