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Le quai des brumes

Carné-Prévert.

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 Il y a des classiques intouchables. Des films tellement tellement, que toute critique est paralysée d'avance. C'est pénible. "Le quai des brumes" (pourquoi "le" ? s'interrogeait encore, vieillissant, Carné), est représentatif de ce que l'on a pu qualifier, par amour des étiquettes, de réalisme poétique. Un des films français les plus connus à l'étranger.

Des mêmes auteurs, j'avais adoré "les enfants du paradis" et "les portes de la nuit", plus récent, et moyennement apprécié "les visiteurs du soir". Mais jamais vu "le quai des brumes". Je l'ai donc découvert récemment, lors d'une soirée-conférence. Appris plein d'anecdotes sur le tournage (la brume qui donne la chiasse, par exemple, les baffes de Gabin à Brasseur, très réalistes parce que les deux avaient un petit contentieux, nommé Morgan, etc.), réfléchi grâce à Paul Jeunet sur la validité de ce concept abusif qu'est le "réalisme poétique". Bref. Sur la théorie, j'étais conquis, ravi, pressé de découvrir ce grand film. Et voilà : Tatain ! Ze film. Au bout de dix minutes. Tout compris, tout vu, de l'intrigue et de son dénouement. Les personnages épais comme des bons d'alimentation, les bons mots plein de bon sens franchouillard et de désespoir poétique comme on en pratique sous forme de gravures sur les tables décole. Le mélo ridicule, le scénario médiocre, médiocre, médiocre... Qu'est-ce que vous voulez que je vous dise ? On sauve Michel Simon ? Qui fait ce qu'il peut dans un rôle de salaud taillé pour lui. Et Gabin râle des "chiennes de vie" en avançant la mâchoire. Désolé les fans, cinéphiles aveuglés d'amour, mais "Le quai des brumes", ça vaut pas tripette.

Si j'ai le courage, je vous conterai ma passion pour "Quai des orfèvres", "la kermesse héroïque", "Le voleur de bicyclette", et d'autres, et d'autres... tellement plus originaux. Je me demande si Prévert n'est pas un peu beaucoup surestimé.

Commentaires

  • Extrait de Steady Bicycle Of France (12)

    Le retour dans la chambre n°21, c'est un peu comme étouffer dans l'amour d'un autre. C'est disparaître dans le coeur d'un chien, d'une femme, d'un gosse, de parents aimant. Merde! C'est mourir. C'est le retour à l'obscur de mon âme baignée dans les herbes macérées. C'est vomir sans fin, se bousiller la gueule sur les coins de meubles, de lavabo, de lit. S'ouvrir et se ré ouvrir les plaies du visage.C'est aussi rentrer dans le bocal et s'agripper à son nombril, son "j'oublie que je ne suis qu'une merde d'occidental". Et Mimou de me le rappeler à chacun de ses retours. "J'ai du faire des dépenses. Mais il reste du fric sur ton compte mon gars. T'inquiète. " Je reconnecte. Déconnecte. Avale une tasse dans le bain où j'ai omis de faire couler l'eau.

    La suite: http://andy-verol.blogg.org

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