Qu'on se rassure, après le Grenelle de l'environnement, rien ne changera. C'est ce que se tue à nous expliquer, par chez nous, un député de la région, ex-ministre, UMP, qui a rencontré Borloo (vous savez : le type que Sarko a mis à l'environnement parce qu'il paraissait plus débraillé que les autres). Les projets d'autoroute (rien que deux dans le coin) seront poursuivis. Et d'énoncer toutes les bonnes raisons qui font déroger ces chantiers de la directive présidentielle, en conclusion du Grenelle de l'environnement. "Répondre à des problèmes de sécurité, contourner des villes, mettre fin à des situations de congestion". Y-a-t'il des projets autoroutiers ou des voies expresses qui ne répondent pas à ces critères ? Non, n'est-ce pas ? A part de vagues tronçons destinés, comme ce fut le cas un temps, d'accéder à un musée présidentiel au fond de la Corrèze...
Autrement dit, on va continuer de construire, on va continuer de polluer, on va continuer, on va continuer. Décidément, jusqu'au mur brutal qui nous arrêtera tous, on va continuer.
Qui regrettera l'humanité, une fois disparue ?
Commentaires
Ceci dit, on gueule on gueule, mais finalement ça arrange tout le monde. Sinon on serait plus en France, on irait vivre là où il fait bon vivre. Nous faisons partie des rares pays qui mettent à disposition de leurs citoyens les moyens de se casser.
Et grâce à la révolution internet, y'a franchement moyen, même ailleurs, même plus difficilement, de ne pas être coupé de cette merveille qu'est le monde (et je ne parle pas du journal).
Je pense que le monde mourra, et que ce ne sera pas nous (occidentaux) les premiers. Je pense qu'on le cherche, et qu'on s'en fout. Je pense que nous sommes des fumeurs et des alcooliques : nous savons tous très bien que nous tuons notre monde, que tout ça nous fera disparaitre en un rien de temps, que notre existence de sera plus qu'un pet mal contrôlé dans l'univers.
Je pense que comme les fumeurs et les alcooliques, nous savons que nous mourrons plus vite que la normale, et que ça nous convient très bien. Nous y gagnons à détruire le monde, forcément, sinon on ne le ferait pas. Bien sûr c'est au sacrifice de notre espérance de vie raccourcie...
... mais c'est si bon de vivre chez nous, non ?
Commentaire écrit au 1.5ème degré
Enlève les 0,5° et garde le premier, il est assez juste. Tout le monde s'en fout, sinon la pitoyable les listes écolos seraient élues partout dans le monde et haut la main. Mais on a tellement tellement besoin de bagnole, de DVD, de chauffage à fond, d'eau chaude et d'avions pour les destinations touristiques... je suis d'accord, on va dans le mur, en toute conscience. Et tant pis pour le tiers-monde, tant pis pour nos gosses, tant pis pour nous, on en aura bien profité.
N'empêche, comme ça me hérisse le poil de faire comme tous les autres blaireaux inconscients, je lutte : je recycle, j'économise l'eau, je marche... et je milite pour la décroissance.
Que chacun se mire dans sa bonne conscience.