Chaque matin, sur le chemin du travail, je croise cette dame, un peu ronde, cheveux courts souvent teintés de cuivre. Je quitte ma lecture et nous nous sourions sur un clair « bonjour ». Nous ne nous connaissons absolument pas, je ne sais pas où elle travaille et elle ne doit pas en savoir davantage sur moi. Depuis deux ans que j’effectue ce trajet quotidien, nous nous saluons ainsi, à peu près au même endroit. Est-elle persuadée comme moi que tout contact plus approfondi rendrait cet instant moins savoureux ?