La tentation parfois d'arrêter d'écrire, comme il existe une tentation d'arrêter de penser, tandis que c'est une fonction vitale et irrépressible. Cela ressemble à une malédiction. Il y a ainsi ce texte amusant « Le livre fait par force », écrit par un anonyme au XVIIIème, et qui montre un écrivain kidnappé, enfermé dans une pièce, et obligé d'écrire (ce qu'il veut, n'importe quoi, n'importe comment, pourvu qu'il écrive). La condition de l'écrivant, l'absurdité de sa présence dans une société qui lui réclame une œuvre et simultanément s'en contrefiche, la vanité et en même temps la nécessité du geste littéraire. Un sujet que je me verrais bien reprendre, tiens.