Même s'il s'épouvante ou s'enthousiasme de la vie des autres, le subterfuge est vite éventé : Kronix parle de celui qui l'écrit. C'est sa principale fonction pour son auteur. Le roman et les autres formes d'écriture n'ont pas ce précieux avantage. Elles ne sont pas en prise directe avec soi, elles laissent le temps de la réflexion, du repentir, du polissage. Pas le billet diariste. C'est peut-être pour cela que Kronix a été longtemps en panne. Car d'autre part, j'écris « J'habitais Roanne ». Forme curieuse mêlant histoire, érudition, géographie, littérature et autobiographie, où je me livre plus crûment que dans tout ce que j'ai pu écrire jusqu'ici. Ce livre prend la place que Kronix tenait, en fait. Difficile dès lors d'ajouter à cette manière de confession, celle, quotidienne, du blog. Trouver une piste parallèle.
Nous aborderons ensemble cette question de l'écriture autobiographique à la Bibliothèque de Saint-Haon-le-Châtel, le 14 mai prochain.
En attendant, vous pouvez lire le passionnant ouvrage de Jean-Philippe Miraux, sur ce sujet, intitulé assez logiquement et avec la sobriété qui est la marque de cet auteur : "l'autobiographie".