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Suspends ton vol

Le val lamartinien des dépliants touristiques prend corps, au-delà de la formule facile, quand Jean ouvre sa Pléïade et commence la lecture de Invocation, poème XVII des Méditations.
Nous sommes venus jusqu’ici, guidés par lui, sur les traces d’Alphonse de Lamartine, que nous connaissions mal. Que nous ne connaissions pas. Les visites se sont succédé toute la journée parmi les lieux où l’écrivain et homme politique a vécu, sur les pas des gens véritables qui ont inspiré ses personnages. La journée trouve sa conclusion ici, sur une terrasse qui domine un coin de vallée.
Il est 17 heures, nous sommes appuyés à un muret du château de Pierreclos. Autour de nous, en contrebas, les vignes du mâconnais versent leur velours sur la douceur des pentes. La lumière est bonne, souple comme l’air qui nous berce. Jean lit ce poème qu’il veut que je dise, un jour qui n’arrivera jamais, au dessus de sa tombe. La seule lecture qu’il autorisera sera celle-ci. "Souviens-toi de moi dans les cieux". L’ode s’achève. Il referme le livre qui l’a accompagné depuis quarante-deux ans, pose ses lèvres sur ces pages adorées et nous le tend à deux mains dans un sourire.

Nous avons vécu cela. Je ne peux que vous espérer des amis de cette qualité.

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