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Correspondant de guère

Je n'ai guère le temps d'en parler davantage (une surcharge de travail inopinée, ajoutée au retard pris pendant quelques jours de fièvre), mais je vous livre tout de même mes premières impressions : Entre Musso et Lévy, franchement, il y a une grosse différence. Musso sait écrire, il est consciencieux, respectueux de son lecteur et lui veut du bien. Lévy est un sagouin, il se fout de son lecteur et de ses personnages. Il bâcle ça, hop, doit avoir calculé son temps de travail à l'ordi en fonction d'une  rentabilité supposée du produit, en bon chef d'entreprise. Ça donne des passages tout à la fois affligeants et désopilants. Mais il paraît qu'en interview, le gars est plutôt pépère, ne la ramène pas, ne se réclame pas le titre d'écrivain. D'après ce que je lis, il fait bien.

Et donc, Musso, non point la désolante syntaxe que je craignais, mais un récit pas mal fait, mieux écrit que pas mal d'autres choses, ma foi. Pas indécent, quoi. Je préfère cette fadeur, ce romantisme piqué de fantastique bon teint (bon, je n'ai pas fini, mais on s'y achemine) à certains écrivains proclamés tels par des lectrices pâmées qui braillent leur admiration pour de mièvres choses humides, baguées de pâte d'amande, où s'affiche une poésie de cour d'école avec des mots piqués dans le dictionnaire, au hasard, c'est pas grave, tant que ça sonne bien et que ça fait joli.

Voilà, vite dit, de votre correspondant de guerre sur le front de la littérature de gare mais qui se vend super bien et qu'on aimerait bien être vendu pareil, et que tout ça, au fond, sûrement, c'est rien que des histoires de jalousie.


Pour résumer, je n'ai pas tellement envie de parodier Musso (nous formions ce projet, un ami et moi), qui me fait l'impression d'être honnête et de quand même chercher à écrire des phrases qui se tiennent (d'ailleurs, ça doit l'agacer qu'on le mette dans le même panier que l'autre. je serais lui...), mais avec Lévy, on devrait bien s'amuser, hein, L. ? Je propose déjà un titre : « Et si c'était trop ? »

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