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Vive l'ampleur !

"C'était à Mehassa, faubourg de Basal, dans le jardin des nautiles. Le festin des partages aurait lieu à la nuit tombée et les préparatifs, entrepris une saison plus tôt, s'accéléraient dans les dernières heures du jour. On avait débarrassé l'aire d'honneur de ses griffes d'Olicanthe et planté au sommet des arches les bannières de chasse de toutes les nations, puis on avait dressé de longues tables organisées en carré autour des vasques de bronze où rougeoyaient des braises. La nuit tropicale avait d'un coup tendu le ciel d'une taie violette incrustée de poussière adamantine. On avait allumé les torches de résine, versé les perles phosphorescentes dans les bassins d'eau verte des nautiles."

Et c'est comme ça pendant tout le bouquin ! Le projet est de construire une sorte de « Salammbô » de l'imaginaire (d'où la première phrase parodique). C'est très laborieux, voire épuisant. Cependant, ce pittoresque, cette emphase, cette ampleur, seront la couleur du premier des trois volumes de la saga. Pour ne pas me décourager sur le premier, ne pas me lasser de cette facture lyrique, je me projette sur le deuxième tome, qui sera exactement opposé. Froid, sec, intimiste. Si le premier volume sort un jour, il faudra expliquer aux lecteurs que sa forme et son atmosphère ne sont intelligibles vraiment qu'en regard de sa suite. Quant au troisième et dernier tome de l'histoire, il a pour ambition de faire la synthèse de ces deux ambiances, par effets de contrastes, dans une forme encore inconnue dans la littérature de l'imaginaire. Ne pas croire que j'abandonne certaines ambitions, même quand je m'amuse.

Commentaires

  • Merci pour cet article, avec des journées pourries comme aujourd'hui, ton blog m'a bien occupé :-)

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