Odyssée riche et barbare, Le Maître des Eaux, ce récit dont la forme me laissait craindre qu’on me catalogue à sa sortie comme un prosateur réactionnaire dix-neuviémiste, commence à trouver ses marques et à prendre de l’épaisseur. Je vois enfin le moyen d’y prendre plaisir. La vertu d’une écriture lyrique, voire emphatique, est de finir par créer une atmosphère, une ambiance. A condition de ne pas être dupe du procédé, de s'amuser avec les mots et leurs sonorités comme avec des instruments électriques. Disons qu'en ce moment, je fais de la "littérature amplifiée". Il y a des risques pour les tympans à cause du nombre de décibels envoyés, mais on reste bel et bien dans de la musique.