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Avant, après

Petit à petit, par cercles concentriques allant du plus large (la majorité de la population) au plus étroit (les fameux 0,001 % de possédants), la paupérisation gagnera avec l'accentuation de la pénurie des ressources. Le travail ne sera plus un droit, mais un luxe, exercé par des familles patriciennes. Le reste de la population sera une masse grandissante de survivants, en général désespérés, violents et suicidaires. Les États seront anémiés et relayés par des pouvoirs de baronnies. Après un pic démographique dans les années 2050 où la concentration urbaine aura connu son maximum, la baisse drastique de la natalité pour des raisons économiques et la stérilité humaine feront sentir leurs effets de façon de plus en plus patente. Les élites auront, un temps encore, la capacité de recourir à des procédés artificiels, mais cela concernera si peu de gens que la tendance générale ne s'en trouvera évidemment pas inversée. Tout sera pollué, l'air, les mers, les rivières, les plantes, absolument tout. Il ne sera plus possible de trouver de la nourriture saine, même pour les plus riches. Les grandes épidémies réapparaîtront et la majorité de la population sera atteinte d'une variété inédite de cancers. Les malades sans moyens, les handicapés, les vieux et les attardés seront rendus coupables de coûter cher et on les encouragera à l'euthanasie, dans un premier temps. Les crises économiques à répétition, les mafias, les grands mouvements migratoires et les guerres civiles auront eu raison des démocraties. Le totalitarisme sera la règle et l'on vivra dans une guerre permanente. Le post-humanisme triomphant donnera les clés théoriques pour autoriser de nouveaux génocides, des massacres préventifs, répercutés de cercle en cercle dans le même mouvement que la paupérisation, avec un léger décalage cependant. On tuera à l'arme blanche ou à la main, la pénurie rendant coûteux un armement plus efficace. Les espoirs qu'on avait placé dans les nanotechnologies, l'espace, l'intelligence artificielle, les énergies renouvelables, seront réduits à néant par les effets de la pénurie de ressources citée plus haut et dont l'ampleur n'aura été prise en compte par personne, par aveuglement ou peur peut-être, mais surtout parce qu'elle est inconcevable pour des esprits construits sur l'idée d'une flèche du progrès, aucun recyclage n'aura permis d'inverser la tendance.

Ce qui nous fera un joli cadre pour planter l'action de la préquelle de Mausolées.

Commentaires

  • C'est un scénario possible, alors carpe diem !
    la préquelle ? késako?

  • C'est un scénario possible, alors carpe diem !
    la préquelle ? késako?

  • La préquelle (orthographe non fixée, c'est emprunté à l'Anglais) est le contraire d'une suite ; l'histoire se situe avant l'opus précédent.

  • merci, c'est grand plaisir d'apprendre un mot nouveau. (Entre prépuce et pré-Raphaelite il n'y a rien non plus dans le Robert et Collins)
    Mais les dictionnaires aussi auront disparu et la langue s'appauvrira et sera progressivement remplacée par quelques cris inarticulés...

  • C'est que prequel est aussi un néologisme américain. Le mot est né avec la mode hollywoodienne de presser le jus potentiel des films à succès, alors que toutes les suites ont été épuisées. On réalise donc des "avant", ça renouvelle l'intérêt, jusqu'à épuisement de la bonne volonté des spectateurs.

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