S'effacent les signes sur le clavier, érodés par l'infatigable épreuve de la saisie. Les lettres devenues indiscernables, les touches usées jusqu'à l'abstraction, les mots nés de cette fragmentation partis ailleurs, sur l'écran ou dans le papier, échange naturel, un évanouissement sous mes doigts pour une apparition sous les yeux d'un autre, un peu de matière plastique pour un peu de lecture. Le troc digital à la source des textes.