Les livres commencés s'accumulent. Les notes sur les carnets sont poussives. L'écran ne s'allume plus que pour de vagues enquêtes… Des périodes qu'on aimerait ne pas traverser ou mieux : ne pas connaître. Dont l'expérience récurrente assure pourtant qu'elles sont, à terme, fécondes. Patienter, lové dans les sombres draps de la mélancolie. Patienter. Et, comme disait Paul (merci à Françoise pour ce rappel) :
« Ces jours qui te semblent vides
Et perdus pour l’univers
Ont des racines avides
Qui travaillent les déserts
[...]
Patient, patience,
Patience dans l’azur!
Chaque atome de silence
Est la chance d’un fruit mûr!"