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Bon, on fouille les livres illisibles (en tout cas, prudemment laissés de côté) de notre bibliothèque et on tombe sur des curiosités. Extraits : "Le fils de Flaminius, en plein orgueil de sa folle jeunesse, souffre de ne plus pouvoir dissimuler aux yeux des gracieuses clientes, les manifestations probantes du feu intérieur dont il arde. Bien involontairement, son originelle impétuosité l'emporte souvent sur la modestie de son maintien, et l'ordonnance perpendiculaire, des plis de sa longue tunique en est fâcheusement modifiée." Ma douce n'avait pas compris la périphrase.

Et : "Maman !!!! Pitié !!! Je suis la proie des flammes !!! Hercule !!! Tirez de moi, la tunique du centaure Nessus... Et autres paroles sans suites, communes aux nocturnes divagations." J'adore le "communes".

Tout est de ce tonneau. Il s'agit d'un "roman gai" (de la gaieté de l'époque) comme le stipule la couverture de la toute première édition, d'un auteur inconnu, caché sous le pseudonyme (?) de Charles Clavières. Internet est muet sur le personnage. Après une première publication aux éditions de La Tour, le texte a été repris chez Denoël, dont nous avons la 10e édition (c'est dire le succès du livre), de 1938. L'auteur fait mine de s'inspirer d'une légende bretonne, d'un saint ayant existé et de documents qui l'attestent, fournis par un soi-disant archiviste : Evariste Blanc-Minet. Je vous le dis tout de suite : on est loin de la légende Saint-Germain L'Hospitalier. Tout est bizarre et laborieux dans ce livre : le projet, l'écriture chantournée, les péripéties, les patronymes, la fin...

En fait, c'est somptueusement mauvais. Tellement, qu'on ne sait plus, après quelques pages, s'il n'y a pas un peu de génie là-dedans. Le titre, caché sous une couverture de papier kraft, de l'époque sûrement, avait de quoi piquer ma curiosité : "Cucurbitin le miraculeux". Oui. Le titre donne une idée de tout le projet et le lecteur, s'y fiant, ne peut pas être déçu.

Commentaires

  • Ah, ce saint... Satan l'habite !

    Bien, comment évoquer une certaine fatigue et des propos fainéants ?
    Va prendre l'air, me dira-t-on. Ça peut pas t'faire d'mal.

    Enfin, faut voir...

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