Je rejoins cette idée qu'il faut un peu de honte dans un livre quand il sort. Que l'auteur ait quelque remords à le faire publier, qu'il ait dû, dans cette démarche, surpasser la honte ressentie, qu'il ait besoin de courage pour livrer ainsi son travail au jugement des autres. Il faut bien -judéo-chrétiens que nous sommes restés- que le plaisir d'écrire se paye d'une manière ou d'une autre.
Toute honte bue
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Catégories : Ecrire, Livres, Matières à penser, Nouvelles/textes courts
4 commentaires
Commentaires
C'est pour ça qu'il y a un cocktail lors des sorties de roman: pour que l'auteur ait autre chose à boire que la honte.
Et ben pour mon prochain, va falloir prévoir du lourd.
Très beau très vrai tout ça...
Ma! savourons aussi ce moment de nudité comme le truc le plus proche du vrai que l'on puisse approcher non?
"J'ai toujours eu envie d'écrire des livres dont il me soit ensuite impossible de parler, qui rendent le regard d'autrui insoutenable." Annie Ernaux. cette phrase est justement en notes dans le livre que je prépare et pour lequel je serai submergé de honte. En fait, une des questions que cela soulève est : est-ce que ça vaut la peine ? C'est-à-dire : est-ce que cette exhibition rend un livre meilleur ?
J'avoue que je n'ai pas de réponse.