Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

Dernières retouches

Ce week-end, c'est la dernière session avant de rendre ma copie. Un mois d'avance. J'ai énormément travaillé, je vous assure, pas laissé une phrase indemne, un mot qui ne soit réfléchi, une situation qui ne soit pesée. Mausolées, nouveau titre (en tout cas, celui qui émerge des propositions échangées entre l'éditeur et moi) de ce roman de (presque) jeunesse initialement intitulé A la droite du Diable est devenu, à force de repentirs et de réécriture, un texte dont je n'ai pas à rougir. La matière était là, mais la forme d'origine était démesurément verbeuse, prolixe, bavarde, inutilement riche en termes rares. Enflée, pour tout dire. Je dois à Frédéric Weil et à son équipe d'avoir eu envie de ce livre, assez pour que j'entreprenne un chantier que je n'aurais jamais accompli sans la perspective d'une édition. Mausolées est très différent des précédents, bien sûr : je ne crains pas d'y placer des scènes d'action et, parfois mais j'assume, un peu de mauvais goût, mais il me semble enfin à la hauteur de ce qu'un lecteur de mes livres actuels peut exiger. Je ne dis pas que mon niveau d'écriture ou que l'ambition de mes thèmes soient exceptionnels, entendons-nous bien, je dis que mes récits se situent à un certain degré et que, quel que soit ce degré, je ne veux pas descendre en dessous. C'est une sorte de contrat moral avec mes lecteurs. Je sais aussi qu'il va toucher un autre lectorat, peu habitué à cette forme de littérature. Le souhait de Mnémos est d'apporter à des lecteurs, fatigués de se voir proposer des combats de guerrières à forte poitrine et des récits immatures de mondes imaginaires, une forme plus adulte, peut-être plus littéraire. Je n'ai pas théorisé une telle démarche, c'est mon éditeur qui a cru reconnaître dans ce manuscrit une réponse aux désirs d'une partie de son lectorat. Nous allons donc savoir, dès la fin du mois d'août de cette année, si le pari est gagné. Je crois que c’est un gros risque pour Mnémos, et j'espère que les lecteurs seront au rendez-vous, malgré cette période peu propice aux récits sombres et désespérés (car, hélas, Mausolées n'est pas une bluette).

Commentaires

  • (car, hélas, Mausolées n'est pas une bluette).
    la vie elle-même n'est pas une bluette l'authentique conte de fées, non passé à la moulinette disney) est également sanglant et lucide sur la nature humaine
    qu'est ce qui pourrait m'inciter à lire ? le dépaysement, la sincérité intérieure, la jouissance des mots... et surtout la longueur raisonnable du récit Marre des pavés à rallonge ! j'ai pris note Il y a longtemps que je n'ai pas acheté de "roman" peut être que Mausolées pourrait me réconcilier avec le genre ...

  • Hélas, chère martienne, je ne crois pas. C'est un pavé, justement et, à lire vos textes, je devine qu'il ne vous plairait pas. Plus tard, peut-être, le prochain : "l'affaire des vivants". Enfin, je ne voudrais pas décourager un geste de curiosité non plus. Mais, franchement, je vous conseille d'attendre. Ou bien, peut-être, "J'habitais Roanne". Ça, il me semble que vous aimeriez.

  • Pourquoi? A la fin, il meurt?

Les commentaires sont fermés.