Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

Puisque j'te dis qu'c'est lui !

La bizarrerie des gens... Il m'est arrivé plusieurs fois que, pendant une dédicace, une personne fasse la queue, se plante enfin devant moi : « Vous ne seriez pas le Christian Chavassieux qui était à telle école, à tel endroit à tel moment ? » Oui, réponds-je, heureux que, de si loin, on se souvienne de moi, qu'on soit curieux de ce que je fais, etc. « Merci, je voulais être sûr(e) » et la personne se retire, sans un mot de plus. Simple vérification, on peut cocher la case, c’est bien lui, bon qu'est-ce qu'on mange ce soir ? Voilà. J'en suis toujours un peu interloqué.
Il y a un mois, je reçois lettre et documentation jointe d'un « emboucheur et affineur de charolaises ». La plaquette présente l'entreprise du monsieur et la lettre, très chaleureuse, évoque un lointain passé commun, tel collège, etc. Sur le même ton amical, voire empressé, le monsieur poursuit en disant tout le plaisir qu'il a eu à lire mon dernier bouquin, qu'il est très heureux de voir ma « médiatisation » (oui) et que ce serait très chouette de se revoir. Il a manuscrit soigneusement son adresse mail pour que je lui réponde, au moins, par ce biais. Ce que je m'empresse de faire dans les minutes qui suivent, par politesse, par égard pour son gentil mot, en le félicitant pour sa réussite, sa belle plaquette et en lui disant que, bien sûr, s'il veut qu'on se revoie, il y a telle ou telle disponibilité, à lui de voir. Les jours, les semaines passent. Pas de retour. Bon. Peut-être n'a-t-il pas reçu le mail. L'actualité, Pasiphaé, l'écriture intense, je laisse cela au second plan. Et puis, tout de même, il faut bien que je lui dise, s'il n'a pas reçu mon message, que je n'ai absolument pas dédaigné ses souvenirs et son gentil courrier. Je téléphone. Il décroche, je me présente, « Ah salut » me dit l'emboucheur. Je commence par « Je suppose que tu n'as pas dû recevoir mon mail... » et j'entends l'affineur : « Si si, bien sûr, je l'ai lu deux fois. » Il n'ajoute rien. Mais rien. Je reste sans voix (sauf intérieurement : Putain, mais tu pouvais pas me répondre en retour : bien reçu, pas le temps, trop de boulot, je t'appelle... Enfin, donner un signe de vie ?). Après quelques minutes d'échanges absolument désincarnés, je raccroche. Abasourdi. Et je réalise qu'en fait, je viens d'être confronté au même phénomène que les personnes qui viennent s'assurer que le type qu'ils ont vu dans le journal, oui, c'est bien celui qu'ils ont connu il y a longtemps. Vraiment, vraiment bizarre, non ?

Commentaires

  • Bonjour.
    Excusez-moi de vous déranger.
    je suis tombé sur votre contact via facebook. Bravo pour tout vos livres. Je suis aussi de Roanne et je souhaitais vous demander : vous êtes bien LE Christian Chavassieux qui travaillait à la mairie de Roanne dans les années 2000 ? Au service comm, puis au musée ??

  • Ehé.

Les commentaires sont fermés.