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Invité, avec son organisateur, à parler en public de ma résidence d'auteur à Saint-Etienne en 2018, je découvre que cela devra se faire sous la forme d'un Pecha Kucha (dont je découvre simultanément le principe).

Voilà, c'est typique de notre société, ça : cette adhésion instantanée aux concepts à la mode, sans qu'on s'interroge sur les raisons qui valent d'adopter une forme plutôt qu'une autre. 5 minutes à deux pour évoquer un temps de rencontres étendu sur trois mois, et le texte qui s'en est inspiré. Bien sûr, que c'est faisable, bien sûr... Des milliers de gens s'apprêtent à voter pour une liste dont ils n'ont pas écouté plus de cinq minutes d'arguments. Et puis, on tente de nous convaincre que personne ne peut être attentif au delà de cette durée.

Les pecha kucha vont donc se succéder, les paroles et les images vont marteler des raccourcis d'idées, des résumés de vie, pour un public qui attend quoi ? Marre !

Allez, on a bien mérité le monde dans lequel on patauge.

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