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Le roman que je viens de terminer ne trouvera probablement pas sa voie avant longtemps. Fini un mois avant l'échéance que je m'étais fixée, il est destiné pour l'instant au tiroir et à au repos. Une relecture vers la fin de l'année me dira ce que je peux en faire, grâce au recul que le temps permet de prendre avec un texte. Là, je saurai si je le réécris, si je le réorganise, si je l'enrichis, si je le réduis encore ou si, finalement, il doit retourner dans sa boîte pour ne plus jamais en sortir. L'exemple de « L'Affaire des vivants » que vous pourrez lire, si tout se passe bien, l'an prochain chez un grand éditeur, me conforte dans l'idée qu'un manuscrit, quel qu'il soit, doit être laissé en jachère, remisé le temps de vivre un peu avec seulement son souvenir. C'est une période intéressante parce que vous n'êtes plus dans l'acharnement de l'écrit, vous tournez avec légèreté autour des personnages que vous avez créés, vous flânez parmi les situations et les décors, sans enjeu, sans impatience. C'est un temps de grâce où le livre continue de pousser sans qu'on se soucie de lui, par bribes, par notes, par petites pensées inspirées mises de côté en attendant (et parfois par grandes révélations : « Bon sang, mais oui ! »). Pour ce dernier roman, dès la première lecture de la sortie imprimante (passage obligé pour moi, après des mois d'écriture sur écran), déjà se sont imposées des idées qui pourraient approfondir certains thèmes abordés, leur donner plus de corps ; et des coupes à effectuer. Paradoxalement, après avoir lu cette première version avec un certain mépris, une sorte de lassitude, je devine le roman qui pourrait advenir, et qui serait, lui, acceptable. Laissons faire, laissons le temps patiner ces pages, et nous verrons comment tout cela résiste.
En attendant, comme vous êtes un peu habitués si vous me fréquentez, j'enchaîne avec un nouveau livre. Ce ne sera pas un roman, enfin pas tout à fait, ce sera un texte hybride. Celui-là devrait être terminé en  mai 2014. Et j'ai un beau titre. Un très beau titre. Ça nous fait une page. Ehé.

Commentaires

  • Ce que vous dites là est fascinant pour un petit lecteur comme moi. J'ai dévoré Charron et je cale sur la nourrice. Elle trône sur une pile. Je pense qu'un jour je serai prêt à l'affronter. Merci d'avoir éclairé le processus de création. C'est un peu (psycho)pompeux, mais il se trouve que je m'en fous.

  • Cher Jacques, merci. La Nourrice en a découragé plus d'un. C'était même le projet bizarre de ce texte : décourager le lecteur. Vous pouvez donc tout à fait laisser tomber, personne ne vous en tiendra rigueur, et surtout pas moi.

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