J'ai retrouvé trace des premières notes de "L'Affaire des Vivants", et me suis aperçu que j'en parlais ici. La date de cette première occurrence permet d'apprécier le temps de l'écriture, auquel s'ajoute celui de l'édition : nous étions en décembre 2008. Je commençais donc à imaginer le parcours d'Ernest Persant il y a six ans. Ernest, oui. Vous entendrez beaucoup parler de Charlemagne, personnage énorme et dévorant, mais il faut avoir en tête que celui qui m'intéressait, celui qui a motivé l'écriture de ce livre, était Ernest, son fils.
Six ans, donc. Soit environ deux ans entre la fin de l'écriture (disons d'une première phase de l'écriture) et la sortie du livre. Le temps de l'éditeur n'est pas celui de l'auteur. Soit qu'il voudrait plus de temps (il m'est arrivé qu'un éditeur m'arrache un roman qu'il me semblait ne pas avoir laissé mûrir suffisamment, pour le publier aussitôt), soit qu'il aimerait qu'un livre sorte vite (il se pourrait que l'an prochain et l'année suivante, aucun roman ne sorte sous mon nom, pour la première fois depuis 2008). A mon âge, on est impatient. Tandis que je ne m'occupais pas de ces aspects, plus jeune. Paradoxal.
Mais ce sont de petites misères. De toutes petites misères.