Saviez-vous que le tréma sur le « e » de Noël, date du début du XVIIIe siècle ? Et, tant qu'on y est, pour mémoire : Noël vient du latin ecclésiastique natalis, la naissance (ce qui n'est guère surprenant). Aux XIVe et XVe, le bon peuple criait « Noël ! » par les rues et les champs pour exprimer sa joie à l'annonce de la naissance d'un héritier du trône. Et encore, c'est chez George Sand qu'on trouve la première occurrence du « Père Noël », en 1848 (et non pas dans George Sand, bande de malpolis !). Et aussi, l'expression « croire au père Noël » n'est attestée qu'en 1949 (l'année de la signature des accords de Genève, mais ça n'a rien à voir). De plus, l'emploi de l'expression « à la Noël » est noté comme fautif en 1813, dans le Dictionnaire du mauvais langage.
Bon, je vous laisse picoler maintenant.
Et un grand merci au Robert - Dictionnaire historique de la langue française, que j'ai scrupuleusement pillé pour écrire ce billet.
etymologie
-
3098
-
2990
Le politiquement correct a préféré le mot « sénior » au mot « vieux », pour parler de nos anciens (enfin, de nous-mêmes plus tard, il faut le garder présent à l'esprit), « vieux » étant suspect, brusquement, de dévaloriser le fait de ne plus être jeune. Cette subtilisation est pourtant perverse. Le latin avait deux manières de dire « personne âgée » : vetus et senex. Mais si le premier qualifia d'abord le vin de l'année précédente et, plus tard, vetulus, qui désigne simplement le vieux –dérivé en veteranus, le vétéran (et peut-être encore veterina, la bête de somme, trop vieille pour la guerre, d'où vétérinaire)– le second, dont on a retenu le comparatif senior (le plus vieux) pour nommer nos grands-parents, a aussi accouché de sénile et sénilité, de sénescence et, accessoirement, de Sénat. Je ne suis donc pas certain que « sénior » soit plus courtois que « vieux ». Mais les mystères du politiquement correct...
-
Homme, humus et On
L’homme s’est longtemps considéré -étant seul juge- comme l’aboutissement de la création, et les mots témoignent de cette ambition. Revenons dans le passé lointain pour dépoussiérer la racine indo-européenne Ghiom, la terre. Les Grecs y puisent le mot khtôn de même sens, qu’on retrouvera dans chtonien et autochtone. Les latins fabriquent un « homo », littéralement « né de la terre » (idem pour l’Adam hébreu, issu également du sol), dont on retrouve la facture terrienne dans l’humus et aussi, souvenons-nous en, dans l’humilité. Le genre humain, lui, est entièrement représenté, le savez-vous, quand vous dites ou écrivez « on ». Car dans « on » il y a l’ « homme ».
Grecs et latins ont puisé dans le Ghiom indo-européen (terre), leur khtôn et homo (voir plus haut). La logique inverse est possible : le Wiro indo-européen qui désigne l’homme en tant que principe masculin, a abouti au world anglais et au welt allemand : le monde. Il reste encore un peu de l’humain wiro dans le werewolf (le loup-garou anglais), dans la virilité, la virago et même la vertu (du latin virtus, courage, force). Enfin, une autre racine : Ner, le guerrier, a donné les préfixes andro et anthro, et les prénoms André (viril) et Alexandre (qui protège les hommes).Et c'est la 2400ème note, les amis.
-
Homme et humus
L’homme s’est longtemps considéré -étant seul juge- comme l’aboutissement de la création, et les mots témoignent de cette ambition. Revenons dans le passé lointain pour dépoussiérer la racine indo-européenne Ghiom, la terre. Les Grecs y puisent le mot khtôn de même sens, qu’on retrouvera dans chtonien et autochtone. Les latins fabriquent un « homo », littéralement « né de la terre » (idem pour l’Adam hébreu, issu également du sol), dont on retrouve la facture terrienne dans l’humus et aussi, souvenons-nous en, dans l’humilité. Le genre humain, lui, est entièrement représenté, le savez-vous, quand vous dites ou écrivez « on ». Car dans « on » il y a l’ « homme ».
Grecs et latins ont puisé dans le Ghiom indo-européen (terre), leur khtôn et homo (voir plus haut). La logique inverse est possible : le Wiro indo-européen qui désigne l’homme en tant que principe masculin, a abouti au world anglais et au welt allemand : le monde. Il reste encore un peu de l’humain wiro dans le werewolf (le loup-garou anglais), dans la virilité, la virago et même la vertu (du latin virtus, courage, force). Enfin, une autre racine : Ner, le guerrier, a donné les préfixes andro et anthro, et les prénoms André (viril) et Alexandre (qui protège les hommes). -
Jeunesse.
A l'époque (déjà révolue) où je travaillais, je produisais chaque mois pour l'organe de mon administration, un petit billet sur l'étymologie d'un mot, en relation avec le dossier du magazine. En voici un, parmi tant d'autres. Et voici un billet pour aujourd'hui. Non seulement je ne travaille plus mais je deviens feignant. Est-ce lié ?
La jeunesse, dès la formation du mot aux environs du XIIIème siècle, caractérisait, en dehors d'une personne qui ressort de cette période de la vie, ce qui est inhérent à son âge : une certaine étourderie, une irréflexion dans les actes, peut-être une naïveté, en tout cas une inexpérience. Ces notions demandent à être revues aujourd'hui. Les bouleversements technologiques, sociétaux, éthiques s'accélèrent de façon tellement exponentielle qu'il n'est plus avéré que l'expérience est du côté des personnes mûres. Au contraire. La jeunesse est peut-être la période de la vie qui, pour la première fois dans l'histoire des civilisations, est la plus adaptée à penser la société, à en avoir une vision intelligente. Par contre, un talent qui doit attendre un peu de temps pour s'épanouir : la force de l'expression, lui fait sûrement défaut pour communiquer sa compréhension aux autres générations. Que cela ne nous fasse pas croire que la jeunesse a, du monde, une vision trop... juvénile. -
Vieux et seniors
A l'époque (déjà révolue) où je travaillais, je produisais chaque mois pour l'organe de mon administration, un petit billet sur l'étymologie d'un mot, en relation avec le dossier du magazine. En voici un, parmi tant d'autres. Et voici un billet pour aujourd'hui. Non seulement je ne travaille plus mais je deviens feignant. Est-ce lié ?
Le politiquement correct a préféré le mot « senior » au mot « vieux », pour parler de nos anciens (enfin, de nous-mêmes plus tard, il faut le garder présent à l'esprit), « vieux » étant suspect, brusquement, de dévaloriser le fait de ne plus être jeune. Cette subtilisation est pourtant perverse. Le latin avait deux manières de dire « personne âgée » : vetus et senex. Mais si le premier qualifia d'abord le vin de l'année précédente et, plus tard, vetulus, qui désigne simplement le vieux –dérivé en veteranus, le vétéran (et peut-être encore veterina, la bête de somme, trop vieille pour la guerre, d'où vétérinaire)– le second, dont on a retenu le comparatif senior (le plus vieux) pour nommer nos grands-parents, a aussi accouché de sénile et sénilité, de sénescence et, accessoirement, de Sénat. Je ne suis donc pas certain que « senior » soit plus courtois que « vieux ». Mais les mystères du politiquement correct... -
Vert
A l'époque (déjà révolue) où je travaillais, je produisais chaque mois pour l'organe de mon administration, un petit billet sur l'étymologie d'un mot, en relation avec le dossier du magazine. En voici un, parmi tant d'autres. Et voici un billet pour aujourd'hui. Non seulement je ne travaille plus mais je deviens feignant. Est-ce lié ?
On ne sait pas d'où est issu le « viridis » latin qui a donné naissance au mot « vert ». Est-il abusif d'y voir l'influence du viril, de sa force et de sa vigueur réputée ? En tout cas, si vert est une couleur et désigne les céréales, les fruits qui ne sont pas mûrs au XIVème siècle, il a immédiatement le sens figuré de vigoureux. Les vertus de la vitalité et du florissant végétal se mêlent dans nombre d'acceptions par la suite : Langue verte, l'argot, à cause de sa robustesse, et de la même façon parler vertement à quelqu'un signifie lui parler avec dureté, vigueur. Aujourd'hui, le vert de l'environnement l'emporte, avant même sa première acception agricole (L'Europe verte, n'était pas très écologique en 1958), et n'est investie de la notion environnement que depuis les années 70. Quand on a commencé à comprendre qu'on était dans le rouge, en quelque sorte.
-
Police
A l'époque (déjà révolue) où je travaillais, je produisais chaque mois pour l'organe de mon administration, un petit billet sur l'étymologie d'un mot, en relation avec le dossier du magazine. En voici un, parmi tant d'autres. Et voici un billet pour aujourd'hui. Non seulement je ne travaille plus mais je deviens feignant. Est-ce lié ?
Cicéron employait le mot politia pour désigner la République, quand il évoquait le traité de Platon, et certes, la politia latine est pétrie de la notion grecque d'un « ensemble de citoyens », qu'elle élargit à l'idée d'organisation politique, de gouvernement. Au XIVème siècle d'ailleurs, le mot police est encore employé comme synonyme de politique. L'usage moderne du mot s'est construit au début du XVIIème à partir de la définition d'un ordre, d'un règlement d'un état ou d'une ville pour ce qui concerne la sécurité de ses citoyens. Le mot devient ensuite d'usage courant pour désigner « l'ensemble d'institutions chargées d'assurer le maintien de l'ordre public ». Gardons en tête que la notion de police est ontologiquement imprégnée de la notion de politique. -
Finance(s)
A l'époque (déjà révolue) où je travaillais, je produisais chaque mois pour l'organe de mon administration, un petit billet sur l'étymologie d'un mot, en relation avec le dossier du magazine. En voici un, parmi tant d'autres. Et voici un billet pour aujourd'hui. Non seulement je ne travaille plus mais je deviens feignant. Est-ce lié ?
La première syllabe du mot donne l'essentiel de ce qu'il faut comprendre de son origine. Fin. Finir. En ancien français, le verbe finer signifiait « mener à sa fin », en parlant d'une transaction, c'est-à-dire payer. Au XIVe siècle, le mot devient un synonyme d'argent, stricto sensu, puis par une série d'élargissement du sens et de métonymies, il désigne les ressources dont on dispose, les revenus de l’État puis les services qui gèrent ces revenus. Au singulier et attachée au qualificatif Haute, la finance prend du poids au XVIIIe siècle et dessine le contour des grosses affaires bancaires. Enfin, sous la pression pataphysicienne d'Alfred Jarry, l'orthographe du mot mute en Phynance (La pompe à phynances) préciosité grotesque qui permet aux poètes de rioter* au nez de cette angoissante discipline.
* le sens de ce mot est à découvrir dans le Littré et nulle part ailleurs. -
Discours
A l'époque (déjà révolue) où je travaillais, je produisais chaque mois pour l'organe de mon administration, un petit billet sur l'étymologie d'un mot, en relation avec le dossier du magazine. En voici un, parmi tant d'autres. Et voici un billet pour aujourd'hui. Non seulement je ne travaille plus mais je deviens feignant. Est-ce lié ?
Les discours ne sont plus ce qu'ils étaient. Le sens initial de « parcourir en tous sens », qui soulignait, par le sens figuré, la forme aléatoire, hésitante et brouillonne de la discussion, est perdu depuis que le discours (de vœux ou autre) est devenu un exercice littéraire et de rhétorique accompli. L'orateur prépare, charpente, son discours et ne laisse rien au hasard. On ne discourt plus aujourd'hui, on concourt.
-
Jardin
A l'époque (déjà révolue) où je travaillais, je produisais chaque mois pour l'organe de mon administration, un petit billet sur l'étymologie d'un mot, en relation avec le dossier du magazine. En voici un, parmi tant d'autres. Et voici un billet pour aujourd'hui. Non seulement je ne travaille plus mais je deviens feignant. Est-ce lié ?
Du « Ghorto » indo-européen signifiant « enclos », sont nées deux branches. Le francique gart, a produit le jardin français, le garten allemand et le garden anglais (mais pas le gardénia, inventé par un jardinier anglais au nom prédestiné : Mr. Garden). La branche latine « hortus », a produit horticulture, ortolan (oiseau du jardin), le prénom Hortense et probablement l'hortensia. On retrouve cette racine dans des dérivés lointains, tous reliés à l'idée de formes closes : cohorte, cour, cortège, etc.
Le jardin, espace clos, lieu cultivé et soigné, carré vert dans le désert, était protégé du mal et des intrus par une enceinte : le pardez des Perses de l'antiquité. On reconnaîtra facilement dans la sonorité de ce mot, le Paradis, jardin des jardins, lieu clos de la Genèse que chaque jardinier tente de réinventer. Quant au « cultivons notre jardin » que prononce Candide, le personnage de Voltaire, il nous rappelle que l'optimisme béat conduit au fatalisme et que, de tout temps, c'est à ceux qui œuvrent pour leur bien-être sans rien attendre de la providence, que l'avenir appartient. -
Vieux et séniors
Le politiquement correct a préféré le mot « sénior » au mot « vieux », pour parler de nos anciens (enfin, de nous-mêmes plus tard, il faut le garder présent à l'esprit), « vieux » étant suspect, brusquement, de dévaloriser le fait de ne plus être jeune. Cette subtilisation est pourtant perverse. Le latin avait deux manières de dire « personne âgée » : vetus et senex. Mais si le premier qualifia d'abord le vin de l'année précédente et, plus tard, vetulus, qui désigne simplement le vieux –dérivé en veteranus, le vétéran (et peut-être encore veterina, la bête de somme, trop vieille pour la guerre, d'où vétérinaire)– le second, dont on a retenu le comparatif senior (le plus vieux) pour nommer nos grands-parents, a aussi accouché de sénile et sénilité, de sénescence et, accessoirement, de Sénat. Je ne suis donc pas certain que « sénior » soit plus courtois que « vieux ». Mais les mystères du politiquement correct...
-
La censure du jour...
Oui, vous l'avez déjà lu, mais je le remets, parce que cette petite chose a eu l'honneur d'être censurée dans le magazine qui la publie. S'offusquer de périphrases aussi innocentes ! Le politiquement correct n'a pas fini de nous emmerder... Gymnase : La tenue la plus fonctionnelle pour un sportif ? Aucune ! auraient affirmé les Grecs, dont les athlètes couraient nus (gumnos : nu) dans les lieux prévus pour cela et dénommés donc, gymnases. Une coutume perdue, et qu’on regrette. Pas tant par goût des musculatures sculpturales que par nostalgie de la modestie que génère toute nudité : allez donc soulever triomphalement une coupe, quand le point focal de votre anatomie exhibe une risible paresse !
Terrible, hein ? Carrément hard ! Je me demande comment j'ai pu pervertir mon esprit à ce point. La fréquentation des dictionnaires, sûrement...
-
La bonté dans la beauté
Il y a de la bonté dans la beauté, étymologiquement.
Beau est issu du latin bellus, qui est un diminutif de bonus (bon). La réminiscence est sensible dans l'expression bellum est traduite par il est bien de. Bellus qualifiait surtout les femmes et les enfants, avec la valeur de joli, mignon, charmant, ne s'appliquant aux adultes que par ironie (dictionnaire Robert historique de la langue française). En raison de son caractère affectif, bellus l'a emporté sur pulcher et decorus, qui qualifie la beauté parée.
Il y aurait donc dans la beauté une forme de bénéfice à s'y trouver confronté. Et pour cela sans doute, une recherche pour s'y trouver confronté, et obtenir ainsi un bénéfice.
Se faire du bien. La beauté nous fait du bien, non ?
-
GYMNASE
Gymnase : La tenue la plus fonctionnelle pour un sportif ? Aucune ! auraient affirmé les Grecs, dont les athlètes couraient nus (gumnos : nu) dans les lieux prévus pour cela et dénommés donc, gymnases. Une coutume perdue, et qu’on regrette. Pas tant par goût des musculatures sculpturales que par nostalgie de la modestie que génère toute nudité : allez donc soulever triomphalement une coupe, quand le point focal de votre anatomie exhibe une risible paresse !
Ce qui m'a fait réaliser récemment que les gymnopédies de l'ami Satie évoquaient le plaisir d'écouter (ou de jouer) des morceaux de piano avec les pieds nus. Quand on a saisi ça, je crois qu'on écoute différemment, non ?
-
JANVIER
Janvier : Ce mois particulier nous présente un double visage. On y fait le bilan de l’année écoulée, et des vœux pour l’année qui s’annonce. C’était la représentation symbolique de Janus, qui a donné son nom au premier mois de l’année. Car ce roi qui conquit le Latium, reçut de son ami Saturne le don de concilier la connaissance du passé et la projection dans l’avenir, c’est-à-dire la sagesse d’appréhender le présent de façon pertinente. Divinisé, Janus se vit logiquement confier les portes et les passages. Accessoirement, ses temples n’étaient ouverts qu’en temps de guerre.
Quoi qu'il en soit, à tous, une année 2007 favorable à la réalisation des projets, et en tout cas, pas pire que les meilleures déjà écoulées.
-
CANDIDAT
Il y eut d’abord l’éclat de la candeur (la candor latine, du verbe candere), tellement brillant qu’on pouvait le comparer à celui de la flamme, du fer porté à blanc (d’où : Candélabre, incendier, etc.). La qualité propre donna le sens figuré de pureté de l’âme, qui définit la candeur aujourd’hui encore, avec une nuance ironique, pour souligner la naïveté. Cette naïveté qui caractérise aussi le candide. Pourtant, chez le candidat, aucune naïveté ou candeur résiduelle. C’est qu’il a conservé quelque chose du sens propre de « blanc éclatant ». Chez les Romains, le candidatus, est celui qui, vêtu d’une toge blanche -censée symboliser sa pureté d’intention sans doute- brigue une fonction.
-
NOËL
On ne va pas passer la nuit là-dessus ! C’est très simple : Noël vient de natalis, naissance latine. La déformation vocale de natalis en Nael puis Noël, est ce que les étymologistes appellent une dissimilation des deux a. Le tréma marque la diérèse, c’est-à-dire la prononciation en deux syllabes : No-ël. Voilà. Bonne fête de la nativité.
-
PAYE
Paye : L’effet apaisant de la paye quand elle tombe ! On ne peut mieux dire, car les deux mots ont une racine commune : pacere (pacifier). Cette action de faire la paix s’élargit, comme souvent, au sens moral de satisfaire quelqu’un ou de « se satisfaire de » (se payer de mots, forme encore utilisée), y compris, et pourquoi pas de façon concrète, avec de l’argent. Le provençal pagar a devancé son avatar nordique dans le sens toujours actuel de « rétribuer ». Que votre paye vous apporte la paix.
-
HOMME 2/2
Grecs et latins ont puisé dans le Ghiom indo-européen (terre), leur khtôn et homo (voir la note d'hier). La logique inverse est possible : le Wiro indo-européen qui désigne l’homme en tant que principe masculin, a abouti au world anglais et au welt allemand : le monde. Il reste encore un peu de l’humain wiro dans le werewolf (le loup-garou anglais), dans la virilité, la virago et même la vertu (du latin virtus, courage, force). Enfin, une autre racine : Ner, le guerrier, a donné les préfixes andro et anthro, et les prénoms André (viril) et Alexandre (qui protège les hommes).