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Loisirs - Page 2

  • En terre inconnue

    On pleure beaucoup dans « rendez-vous en terre inconnue », dans le déchirement des départs bien sûr, mais aussi dans certains climax fort réussis il faut bien le dire, et qui emportent l’adhésion des spectateurs, entraînés dans le même élan de sincérité de stars médiatiques dont la vie, par essence, en est singulièrement dépourvue (de sincérité, suivez mes phrases, je vais pas tout vous expliquer deux fois).
    Les crises de larmes sont en général soulignées d’un phrasé mélancolique interprété au piano, vestige de l’artifice sonore cinématographique, lui-même héritier de l’opéra et d’une tradition encore plus ancienne où la langueur aime l’écho harmonique de l’instrument, compagnon des larmes. La musique de l’émission étant donnée ici comme un des symptômes de l’artifice dont la réalisation est riche (l’équipe vidéo n’est jamais présentée, comme si nous assistions à l’irruption du seul invité et de Frédéric Lopez dans les contrées les plus lointaines, dont les images nous parviendraient magiquement, sans le viatique de la technique), mais dont nous sommes tellement coutumiers qu’aucun ne nous semble plus illégitime.
    Dans un épisode récent, l’invitée (Mariane James) se retrouvait juchée sur trois bouts de bois en plein milieu d’un océan interminable, dans la fantaisie d’un paysage époustouflant. Elle fut submergée d’une émotion que, moi-même assez fleur bleue, je n’eus aucun mal à partager. « Que c’est beau » répétait la star, et nous savions que c’était vrai. Nous avons tous, devant notre poste, tenté de faire abstraction des vilaines pensées (oui, mais là, dans ce mouvement circulaire, la caméra et le perchman sont dans un bateau à moteur, vu la vitesse, et puis ce plan à présent : il faut un hélicoptère…) pour nous accorder avec son bouleversement intime et écouter au fond de nous, le remuement éprouvé devant-les-spectacles-de-la-nature-qui-nous-rappellent-notre-juste-place-dans-l'univers-zimboum. N'empêche, me disais-je entre deux serrements de gorge, l'efficacité de ce pathétique-là n'est pas loin de celle de la littérature, dont les artifices ne sont pas moins grands, les violons pas moins visibles parfois, l'effet sur le lecteur pas moins suspect de sincérité que celui de ces images de télévision sur le téléspectateur.

  • Terra Botanica

    Sûrement, je suis de parti pris, pour certaines raisons, liées à la famille, mais ce nouveau parc d'attraction, situé à Angers, n'est pas comme les autres. Il se nomme Terra Botanica, et fait la preuve qu'on peut proposer des attractions distrayantes, spectaculaires et familiales, tout en restant intelligent, esthétique et instructif. Un autre monde que la supeficialité disneyenne. Une réalisation ambitieuse mais raisonnée, à l'image du pays de là-bas.

  • Casse-cou

     

    J'ai failli ne pas dépasser les dix ans :

    1/ quand j'ai décidé d'imiter ces mecs en moto qui bondissaient en prenant appui sur un tremplin. Dans le pré, en contrebas, il y avait un rocher dont la ligne ressemblait à ces tremplins. Je n'avais pas de moto, mais n'est-ce pas... J'ai foncé, foncé, et mon vélo a suivi la verticale du rocher, tout naturellement. Je ne sais pas comment je m'en suis sorti indemne, mais le vélo est mort, lui.

    2/ quand, me prenant pour Panoramix, je fabriquais des potions magiques avec tout ce que je trouvais, plantes en tout genre, macérées pendant des jours dans une boîte de conserve rouillée. Cela produisait un jus noir avec des taches irisées, que je buvais. J'ai survécu. Je n'ai jamais été malade de ma vie. La force acquise des anticorps, je suppose.

    3/ quand je fonçais dans les murs tête la première, pour éprouver cet intéressant vertige qui accompagne le choc. Je me demande si mes problèmes de cervicales ne viendraient pas un peu de là.

    Ah là là, qu'est-ce que je rigolais !

    Par ailleurs, je n'ai jamais accepté que mes enfants prennent le moindre risque. Une peur rétrospective ?

  • Réflexe

    Nous avons, dans notre nouvelle maison, redécouvert la télévision et les réflexes conditionnés qu’elle génère.

    L’autre jour, passe un reportage sur les dizaines de millions d’euros données aux éleveurs de fruits et légumes, au mépris des règles européennes (je résume). La voix du commentateur a énoncé soudain « Qui va payer la facture ? » et moi, bêtement, dans un automatisme, seul devant mon écran, j’ai levé le doigt.

  • Dans la chaleur de l'été

     

    L’été. L’autre jour. La traversée des champs au milieu des vaches stupides et bonnes. Et puis la Loire, accueillante. L’eau comme une onction, opaque au-delà de deux mètres mais souple et sensuelle autour de nous. Nous seuls. Mes enfants, ma douce, longue baignade, nage contre le courant, les serviettes étendues sur l’herbe à l’ombre d’un saule, une bouteille d’eau fraîche dans le sac. La chaleur, forte, le calme. J’espère seulement que vous avez connu des heures pareilles, un jour ou l’autre. Sinon, faites en sorte de les fabriquer, ces moments. Je vous en prie.

  • La nuit se livre

    Demain, à minuit, nous tenterons une petite expérience, à Saint-Haon-le-Châtel, fief de l'association "Demain dès l'aube", association qui a pour unique but de partager son goût de la lecture et de la découverte des textes.

    Le texte à découvrir ce soir-là, au fond d'une cave plongée dans le noir, s'intitule "Ermite", et il s'agit d'un texte étrange, du récit poétique d'un homme qui choisit de tout quitter pour se réfugier dans une grotte, et mourir là, tranquille, dans l'espoir de trouver sa vérité. Y parviendra-t-il ?

    Ce moment suspendu est une initiative de Jean Mathieu, qui avait fait découvrir l'an dernier, à la même période "Le baiser de la nourrice". "ermite" ne connaîtra évidemment pas la même trajectoire, parce que je le trouve encore inabouti. Mais j'attends justement de cette expérience un retour des auditeurs, pour avoir une vision plus claire de ce travail.

    Une des belles idées de Jean pour demain, est la lecture dans le noir, les lecteurs seuls étant équipés de petites lampes de poche. Nous serons plusieurs à lire, dont Dominique Furnon, déjà complice pour le baiser, et décidément toujours partant pour ce genre de délire.

    Comme je les aime, ces types...

    Autrement, tout le week end, en cours de journée, se succèderont les lectures de Kafka, de Musset, de Hugo, de Maupassant... des formes courtes qui entrent dans la thématique de la nuit. Sans y être forcément liés directement.

  • Aubrac

    Nous étions sur l'Aubrac, lande silencieuse, horizon sans limite.

    Les perce-neiges crèvent les roches délitées, un lac bleu de givre rejette la lumière dans la clarté de midi. Les névés en débacle découvrent par place des galeries de mulots et les ruisseaux débordent des herbes échevelées. Le seul bruit de nos pas, un à un, tranquilles, le seul son de nos souffles, mesurés, doux, économes. L'espace entier, figé autour de nous, comme un grand tableau de paradis.

    Nous étions sur l'Aubrac.

  • Transformation(s)

    En ce moment, j’écris des dizaines et des dizaines de courriels à tout le monde, en commençant par les amis, pour « promouvoir » le Baiser. Les réponses sont magnifiques, et me voici en partie rassuré sur l’accueil de mon bouquin notamment lors de la première dédicace, en terre natale. De son côté, ma douce, pour qui écrire signifie toujours dessiner des mots sur du papier, passe des heures à vanter mon travail auprès de ses amis et de ses anciens clients (une longue histoire, par les archives de Kronix vous pouvez en savoir plus, mais j’y reviendrai bien un jour). D’autre part, on m’a demandé de participer à une exposition autour du ballon de rugby (cherchez pas à comprendre). Nous serons une soixantaine de peintres à s’emparer de ballons pour les magnifier et les transformer. J’avais d’ailleurs proposé le titre « Transformation(s) », mais bon, ils n’en ont pas voulu, et ce sera l’exposition « Essais d’art ». Les ballons seront vendus au profit d’une association caritative.

    Le mien sera recouvert de pièces de monnaies, de perles et de strass (je n’avais pas assez de diamants). Je dois en être à 150 pièces de 1 centime. C’est très joli. Assez lent, mais joli. Ces jours-ci, le soir, c’est ambiance veillée rurale : ma douce gratte du papier, moi je colle des pièces, une à une. On discute, la musique nous berce, il fait chaud. Vous voyez ce que je veux dire ?

  • Les bestioles

    Je ne le ferai pas. Je ne vous infligerai pas la 123 millionième photo de chat qui roupille, de hamster frétillant et autre bestiole qui font fondre le coeur des bonnes âmes. Mais écrire dessus, ça, je vais.

    Autrefois, nous eûmes un certain nombre de chats, mais pas en même temps. Tous : mort écrasé, donné pour cause d'allergie (mon ex), disparus (la plupart). J'aime les chats, j'aime leur silence, leur mépris des humains et : leur beauté, leur souplesse, leur vitesse, leur regard, bref tout ce qui les place aux antipodes de la plastique commune de leurs propriétaires. Je ne voulais plus de chats. Ma fille en a un. Ma fille habite chez moi. Nous habitons tous chez son chat, qui nous a adoptés ; à condition que la bouffe ne tarde point trop à venir, quand elle (c'est une chatte) rentre à l'aube de ses folles nuits de chasse (je parle toujours de la chatte, pas de ma fille, hein). Moony -c'est son nom- est devenue en deux ans de présence, un troisième enfant, qui ne se distingue de ses pairs que par le poil gris qui la couvre entièrement et la permission qui lui est donnée de dormir entre ma compagne et moi, nous repoussant l'un et l'autre si la place lui manque.

    J'ai aussi un canard. Ce canard fut tout petit, lors de son acquisition, considéré comme une cane. Et baptisé de façon idoine, Vanille. Avec les années, il a bien fallu se rendre à l’évidence : en même temps que la jolie couleur de son duvet disparaissait, émergeaient des attributs manifestement masculins, tels qu’une crête rouge gonflée de colère, un sifflement menaçant à l’encontre de tout ce qui palpite sur la surface de la terre et un caractère irascible qui tient en respect les pitbulls égarés. Moi qui lui donne à manger, il me tolère. Mais quand je rentre dans son domaine pour nettoyer un peu ou m’occuper des poissons rouges (oui : il y a aussi des poissons. Quelle faune !), il me surveille du même regard que celui de son ancêtre direct : le vélociraptor. Seule une longue pratique de la bête et une fourche électrique me permettent d’être encore là pour vous en parler. Il n’était plus judicieux de lui conserver son nom féminin et sucré. Nous tentâmes diverses versions, de l’inévitable -mais vite abandonné- « Saturnin » au « Ferdinand » inspiré je crois, de Babe, en passant par un énigmatique « Jacob », pour finalement, adopter une variété de patronymes : « le truc », « le coinc », « l’aut’fou », « le dingue », etc.

    Enfin, le dernier pensionnaire est un hamster, trouvé sur mon lieu de travail par un collègue. Boule de poils blanche aux oreilles en deuil, "Cabiria" (animal nocturne, le hamster... Vous suivez ? "Les nuits de Cabiria". Hum. Bon) a pour seule fonction de puer au bout d'une semaine et de faire fantasmer Moony, quand ce prédateur impitoyable (les abords de la maison sont jonchés de cadavres de mulots, musaraignes et souris) vient s'allonger à côté de la cage du rongeur, les yeux demi-fermés, sourire paisible, griffes patiemment rentrées, attendant son heure. L'autre utilité de Cabiria est de meubler mes nuits d'insomnie quand elle tourne dans sa roue en plastique (gnik gniik gnik fait la roue continuement, car l'animal fatigue peu, n'ayant rien foutu de la journée).

  • Joyeux anniversaire

    Vous ne savez pas qui c'est (enfin, peu de lecteurs de Kronix savent), mais elle est ma douce compagne depuis une dizaine de mois, et c'est son anniversaire aujourd'hui. Aucun intérêt pour vous, mais un blog étant particulièrement l'émanation d'un égocentrisme, je me permets de lui souhaiter un joyeux anniversaire aussi par ce biais-là.

    Bisou ma douce.

  • Croquis

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    Décidément, je 'narrive pas à mettre de grandes images. Je laisse tomber. (dégoûté)

     

     

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    Le Puy du Fou. Le village XVIIIè reconstitué (comme le village médiéval, ça rigole pas : c'est pierres et vraies poutres partout).

  • croquis de vacances

    Impossible d'installer un petit logiciel de retouches. Les croquis scannés ne rendent rien. Je mets les moins pâles. On va voir ce que ça donne... Cliquer sur les images pour agrandir.

    62a525dfc4672b5de3fd5c7d0ff0a2c2.jpg Le musée Napoléon sur l'île d'Aix
    a8cac873a839e26c23ffcb3888c7af65.jpgDes phares près du port de l'île d'Aix.
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     Une plage de l'île (on voit mes enfants se baigner, là-bas)
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     Depuis l'île d'Aix, au loin, le fort Boyard.
    J'ai aussi des croquis du Puy du Fou. Voyons déjà si cela fonctionne...
  • Interruption volontaire

    Juste une pause... Quelques jours de vacances. Merci.

    Pas de photos, peut-être quelques croquis si j'ai le temps, et le goût pour le faire. Retour dans une semaine maxi. Bonnes vacances à tous.

  • Déco de Noël chez Vlad Dracul

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    Oui, je sais... Désolé.
    Vous savez ce que Clemenceau disait du supplice du pal ? "ça commence bien mais ça finit mal."