- Tu n'as toujours pas fait ton billet du jour sur Kronix ?
- Ah non, tiens, c'est vrai. Il se fait tard. Je ne sais pas quoi mettre. J'avais un truc sur ma spasmophilie : « Ces étouffements dans la nuit qui parviennent à me faire prononcer involontairement : 'pitié' », mais tout le monde s'en fout, surtout, personne ne va comprendre. Et puis ça fait mélodramatique.
- Tu ne vas pas leur refaire le coup du billet qui raconte que tu n'arrives pas à écrire un billet, hein ?
- Non, non, bien sûr que non. Je l'ai déjà fait, comme tu dis. Je ne veux pas paraître comme ça, paresseux.
- Tu n'es pas paresseux
- Je ne sais pas. Parfois, si, quand même. En ce moment, même au niveau fiction, ce n'est pas ça. Je me traîne.
- Tu as préparé l'interview de Laurent, le 14 ?
- Bien sûr. J'ai tout relu, noté des choses. C'est fait. Je vais essayer de faire mieux qu'à Gilly, où je n'avais pas pris de notes, confiant dans ma relative bonne connaissance de son travail.
- Oui, ce serait bien. Et le colloque, le 10 avril ?
- Le colloque ? Oui, oui, j'ai même répété. Je tiens une heure facile. C'est un peu long.
- Tu peux parler de Minotaure, de La Grande Sauvage... Je ne sais pas, tes chantiers en cours.
- Ils sont à peine amorcés. Je peux parler de mon impuissance à les poursuivre.
- Tes lectures ?
- Oui, en effet, mais je ne sais pas faire de vraies critiques littéraires. Et puis ça demande vraiment beaucoup de travail pour écrire quelque chose de soutenu, d'argumenter, de respectueux. Tu vois, je suis quand même paresseux.
- Faut pas dire ça. Tu as des priorités, c'est tout
- Bôh, en ce moment...
- Et la BD ? Tu peux parler de Cédric, qui relance vos dossiers : Cortés, Les nefs de Pangée (version BD), Le Petit Jules, Complainte des Terres du Nord, l'Enthéide, et j'en oublie...
- Moi aussi, j'en oublie, on en a tellement sous le coude... Une dizaine, une vingtaine, je ne sais plus. Sans compter les nouveaux projets.
- Et la dame que tu as dépannée ce matin, qui est venue sonner à la porte alors que tu étais encore en pyjama ? Et que tu es allé prendre froid, mon pauvre amour, pour réparer une roue sur un terrain tout boueux.
- Oui, ça, peut-être...
- Est-ce que tu as parlé de Voir Grandir, du travail musical de Jérôme, des projets de concerts ?
Un peu, mais c’est encore loin, c'est prématuré
- Des lectures de Nos Futurs avec Emmanuel Merle ? Des rencontres à Versailles ? De tes autres projets de romans ? De l'anthologie sur l'Utopie, qui revient au jour ? De la revue Brasiko Folio ? de la sortie des Nefs de Pangée chez Mnémos en septembre ? De tes enfants, de moi ?
- Le problème, tu vois, c'est qu'il ne se passe pas grand chose dans ma vie.
Commentaires
En mode Balladur, j'aurais demandé les questions à l'avance. Mais ce temps a passé, heureusement.
Je peux tout de même te dévoiler celle-ci : "Bonjour Laurent Cachard, vous avez fait bonne route ?"
je vois que vous vous préparez bien !Nous aussi : tout le monde est casé ! et les affiches sont distribuées.