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  • Plongeon

    (C'était en hommage à une amie, il y a longtemps...)

     

    Je la vois, la main aiguë comme une lame, l’oeil perdu dans l’abîme.

    Sous elle frissonne un appel secret qu’elle est seule à comprendre. Le silence emplit l’air comme une respiration. Rien n’existe plus, l’univers se fait coquille autour de ses gestes doux.

    Alors elle écarte les bras de son corps, lentement. Les muscles de ses jambes, puis son corps entier, l’élèvent une éternité d’instant, loin au coeur de l’espace et du silence. Tout se ferme autour d’elle ; que cette immense présence. Là, tout devient évident. Tout a la clarté du trait sur la page. Le temps se fige, captif. Elle est seule à pouvoir rendre aux vies le mouvement qu’elle a ravi.

    Et puis, l’envol s’achève. La suspension de son geste a repris gravité et son corps se résigne à fondre vers l’abîme.

    C’est l’étourdissement brutal. L’étreinte de l’eau, brûlante-glacée.

    Tout est accompli. L’univers a retrouvé ses dimensions, le temps a rattrapé le temps, la vie a repris la parole. L’ivresse, ciselée par le travail du corps, a perdu sa noblesse, là-haut. Et je la vois, je te vois, cherchant vers le plafond parasité d’embruns, la trace indiscernable de ces gestes magiques qui t’ont fait croire une seconde, que le monde était pur.

  • DAME

     

    Dame : Interrogez les mots, pour leur faire avouer ce qu’ils disent vraiment. Ainsi, « dame » a des relents misogynes insoupçonnés. D’abord parce qu’il renvoie madame à ses foyers, la domus latine (d’où domestique, domicile, domaine, donjon) et ne lui assure pas le rôle de dominus, le maître de maison (d’où  dimanche, dominer et domino !). Mais aussi parce que sa racine indoeuropéenne Dem (maison), a engendré le mot despote. Curieuse parenté… On se réconciliera avec ce « Dem » méprisant, quand on saura qu’il accoucha des Don et Dom (Quichotte ou Juan), du duomo italien, des madones et des duègnes. Piètre consolation.

  • Le seigneur de la rivière - Fin

    Parfois, un pêcheur s’attardait sur son territoire. Christophe se cachait alors, immobile pendant des heures. Le pêcheur s’éloignait enfin, inconscient de la surveillance invisible qui ne l’avait pas quitté.

    Un jour, alors que le jeune garçon, de l’eau jusqu’aux cuisses, s’étourdissait du tumulte joyeux d’une cascade, des cris l’arrachèrent à son hypnose volontaire. On venait. Il se cacha derrière le gros rocher de basalte. Quelques minutes glissèrent lentement dans le vent et, enfin, des silhouettes colorées surgirent au détour de la rivière. C'étaient des enfants de son âge, garçons et filles, quatre ou cinq, pataugeant, s’éclaboussant, riant, courant puis trébuchant.

    Le ventre collé au ventre du rocher, les ongles accrochés à la mousse comme à la crinière d’un cheval, Christophe patientait. Le groupe parvint au chaos de pierres, son territoire sacré, il décida d’intervenir, sûr de son effet. Il se dressa au sommet du rocher, devant les enfants tétanisés et rugit : “Que venez-vous faire sur mes terres ? Je suis le seigneur de la rivière.” Les enfants s’égayèrent en tous sens, paniqués, hurlants, désemparés. Ils disparurent.

    Christophe était un peu déçu, il aurait aimé tout de même poursuivre un peu son rôle, entamer la conversation, expliquer aux enfants médusés sa lutte titanesque d’autrefois.

    Ce soir-là, il rentra plus tôt que d’habitude. Sur le chemin, il souriait intérieurement en se remémorant la terreur comique des enfants. Bientôt il arpenta l'escalier qui menait à la maison. Il en poussa la porte, un peu plus violemment qu’il n’aurait voulu, ce qui surprit la famille, plongée dans une discussion mouvementée. Lorsqu’ils le virent, sa mère lança un hurlement de cauchemar avant de s’effondrer, blanche comme la mort, ses frères horrifiés se bousculèrent pour fuir par la fenêtre et son père courut chercher son fusil de chasse en criant des choses incompréhensibles.

    Alors Christophe se vit dans la glace du vestiaire, à côté de lui : il était immense, noir, cornu, difforme et, au creux de ses orbites ténébreuses, deux yeux brûlants le scrutaient.

    Il ouvrit la gueule sur un long grognement de bête.

    FIN

  • Le seigneur de la rivière 1/2

    Euh... Vraiment un fond de tiroir, ça... 

     

    A dix ans, Christophe jouissait d’une liberté que ses parents avaient refusée à ses deux frères aînés. Ce qui lui permettait, les longs après-midis d’été, de jouer sans contrainte, seul dans la forêt ou au bord de la rivière. Ces lieux qu’il connaissait par cœur étaient devenus son royaume. Christophe aimait la solitude, le silence, la lumière du jour posée en paillettes sur l’écume de la rivière, l’oscillation incessante des feuillages sous la brise du soir, la nonchalance des oiseaux, des poissons, des libellules, l’activité irrationnelle des fourmis sous le soleil de juillet, alors que toute vie s’exténuait, écrasée de chaleur.

    Au bord de la rivière, par endroit tumultueuse et bavarde, bouillonnant entre de gros rochers moussus ; ailleurs profonde et silencieuse avec des taches d’or sur le fond vaseux, le soleil pénétrait à peine les frondaisons pour s’éloigner bien vite. A trente mètres de là, le chemin de terre brûlait sous les pieds nus ; ici, sur le rocher, la peau s’agaçait parfois de n’être pas couverte.

    Christophe régnait là en maître. A l’heure où les pêcheurs s’en désintéressaient, il prenait possession des lieux. Le jeune garçon escaladait le rocher de basalte bleu qui dominait une courbe de la rivière et, les poings sur les hanches ou bien les bras croisés sur la poitrine, il contemplait son territoire. Les arbres, l’eau, la roche et jusqu’au ciel. Il était le seigneur de la rivière.

    Un seigneur puissant, qui avait livré bataille à la terre elle-même et qui en était sorti vainqueur.

    Il s’était inventé ces jours de lutte où, en des temps fabuleux, il en avait appelé aux forces des eaux, aux créatures de l’air et aux elfes des bois pour faire plier la roche à sa volonté : laisser le passage au courant de la vie, à son sang, à la rivière.

    Ce fut un combat de titans, les flots et la terre jetés dans une mêlée sauvage, les crocs des racines contre les dents de pierre. Au crépuscule, tout était dit : le seigneur de la rivière avait tracé son passage dans la matière du monde, créant ce chaos de roches où la rivière bouillonnait et sur lequel la forêt veillait. Triomphant, il en était sorti marqué des stigmates de la bataille : sa peau s’était recouverte d’une croûte noire et épaisse comme une écorce brûlée, son front s’était, aux chocs contre le granite, bombé, durci d’un cartilage annelé ; ses yeux s’étaient enfoncés dans les orbites pour se protéger de la brûlure de la lave, ses muscles s’étaient formidablement développés et il en éprouvait les contractions noueuses sous le cuir de sa carapace à chaque mouvement. Christophe se sentait cet être enlaidi mais formidable, ce demi-dieu que l’humanité ingrate avait voulu oublié.

    Et puis, le soir, quand les rayons du soleil ne jaunissaient plus que la couronne des pins, il rentrait, fatigué, satisfait, affamé et heureux.

  • SECRETAIRE

    Secrétaire : Etymologiquement parlant, on doit pouvoir exiger d’une secrétaire qu’elle ne divulgue pas tout ce qu’elle sait. Une simple lecture du mot permet de remarquer une racine « secrète » qui en signe l’origine. Car secret il y a, puisé dans le secretum latin, qui impose d’écarter, et même, par la formule de la cella secretaria - le lieu secret, retiré- interdit l’accès à la sacristie (du sacristain, évidemment). Le ou la secrétaire est donc, d’abord, une personne de confiance qui sait se taire. Certain dictionnaire étymologique explique sans malice que « cet usage en est perdu ».

  • Dans la nuit

    -Crois-moi, dit Levanski  en rajustant le col de sa gabardine, on va crever là, ce soir. Et personne n’en saura rien, jamais.

    -Non, tais-toi. C’est impossible. On ne peut pas...

    -Il faudra bien mourir pourtant

    -Mais pas ce soir. Pas ce soir

    -De vieillesse, alors ?

    -De vieillesse...

    J’allais dire “peut-être ; pourquoi pas ?...Sûrement” mais ce serait grotesque.

    Mes jambes sont lasses. J’ai froid, je tremble de tous mes membres. Ma mâchoire en est douloureuse à force de trembler.

    -J’ai peur de mourir, je dis.

    Levanski fait comme s’il n’avait pas entendu.

    -Ecoute !

    J’écoute : un murmure grave, agréable, qui glisse sur le suint glacé du silence.

    -Ils chantent

    J’ai cessé de trembler.

    -ça vient d’où ?, dit mon pote sans attendre de réponse. En fait, ça vient de partout, dans la nuit. Le chant caresse la terre et rampe jusqu’à nous, un poil plus rafraîchi par la bruine qui nous ronge la tête et le coeur.

    Je le regarde, je sens qu’il va pleurer. J’essaie de regarder ailleurs. Je fixe un autre rectangle de nuit sale et j’entends Levanski chialer. Je crois que je vais chialer aussi. Je chiale. Et puis je tremble encore. J’en pète. Je pète de trouille. ça me donne envie de rire. Je ris et je chiale en même temps. Et puis j’arrête, vidé.

    Le voile de crachin s’atténue, les chants se font plus proches. Mes mains étreignent plus fort encore mon arme. Levanski épaule carrément. Il ne voit rien mais il doit imaginer que sa posture lui donnera de l’avance.

    Moi je regarde partout : la nuit. Pourquoi viser un endroit plus qu’un autre ? Ils nous encerclent. Levanski avait raison, on va crever là ce soir.

    Finalement, j’épaule comme lui, c’est bête mais ça me rassure. Mes doigts sont douloureux, crispés. J’ai le dos en feu. On chiale tous les deux sur nos pétoires. Et nos larmes s’épanchent jusqu’à la terre de la tranchée ruinée.

    “On va crever, merde, c’est pas possible, c’est pas possible”

    Le chant est parfaitement net maintenant. On ferait mieux de se suicider. Je le dis à Levanski.

    -Ta gueule, ta gueule, il répond. Il hurle, il serre son arme contre lui, martyrise sa joue contre la crosse.

    J’essuie mes pleurs d’un geste inefficace et brutal. Mon canon pointe à nouveau la nuit absurde.

    Le chant module longuement une mélopée extraordinairement basse ; ils sont là tout près de nous, invisibles encore.

    Levanski marmonne quelque chose. Il prie. C’est la fin. Je sens que...J’espère que tout ira très vite, qu’on ne va pas souffrir. J’espère aussi que je mourrais avant Levanski. Il me semble que le voir souffrir me terroriserait. C’est idiot, je n’aurai pas le temps d’avoir peur. Plus maintenant. D’ailleurs je n’ai plus peur. Le combat est proche. Le chant toujours. Et le bruit effroyable de leurs pas.

    Une multitude. Ils attaquent toujours comme ça. Dix mille fois plus nombreux que l’adversaire. Sans armes, mais si nombreux. Invincibles. On ferait mieux de se suicider.

    - LES VOILA, LES VOILA !

    Levanski tire en même temps qu’il hurle. J’ai rien vu ; je tire quand même. On s’abrutit de coups de feu pendant une éternité. ça nous fait du bien. On tire partout, dans tous les sens. Sûrs d’en toucher au moins dix. Ils sont tellement nombreux.

    On entend un tumulte, des pas qui fouaillent la glaise, des cris et toujours le chant, omniprésent derrière l’écran pluvieux de la nuit. On sait que ça ne servira à rien mais c’est comme une fête. Les aboiements joyeux et clairs répondent au lent murmure qui rampe autour de nous. Epuisés, on arrête. Il nous manque peut-être aussi une preuve tangible des dégâts qu’on a causé. Pendant longtemps, juste le bruit de nos respirations et du coeur qui bat, au bord des lèvres.

    Finalement on attend qu’ils pénètrent dans la tranchée et qu’on clôture tout ce merdier par un bon corps-à-corps sans merci.

    Je souffle, à bout de nerfs : “Y’en a marre”.

    j’enfile la baïonnette sur le calibre. Levanski m’imite. Les pas s’approchent. Cette fois ça y est. Je pense à ma mère, je me retourne et ils sont déjà cinq cents dans la tranchée. Le chant toujours. Et la lutte brêve dans notre trou. Je n’entends pas Levanski mourir. Je préfère ça. Une patte m’arrache la moitié du visage. Je ne sens pas la douleur. Dans un éclair rouge, l’oeil qui me reste voit sautiller son jumeau sur ma gabardine vite réduite en lambeaux. J’essaie de ramasser mon arme mais mon bras est immédiatement broyé.

    Je me dis que je suis en train de me voir mourir. Je me vois mourir.

    C’est extraordinaire. Silencieux. Beau.

    C’est immense.

     

    FIN

     

     

  • Les blogs que j'aime visiter (3)

    Ron l’infirmier

    J’ai un problème avec Ron. Lecteur enthousiaste de ses premiers billets, à l’époque de « nouzivoilà » sur cette même plateforme, j’avoue connaître parfois des agacements intermittents à sa lecture.

    Naguère, donc, je plongeais dans sa production quotidienne et je ressortais estomaqué, bouleversé, ému, troublé, amusé, parce qu’il parlait de son métier et du quotidien avec un tel talent... Je discernais le portrait d’un garçon engagé, humaniste, citoyen. Il y eut une brève écorchure le jour où, dans un de ses billets, il raconta avec légèreté comment il se fichait de voter (a-t-il changé d’avis aujourd’hui, alors que Le Pen annonce qu’il peut-être président, cette fois ?), j’avoue que je fus écoeuré et révolté. Je place alors un commentaire plus déçu que méchant. A ma grande surprise, Ron fait disparaître le billet. Je boude un temps, puis; convaincu que je suis ridicule, je reviens à la lecture de son blog, toujours excellent. Le bémol aujourd’hui –en ce qui me concerne évidemment, ça n’engage que moi- c’est que Ron (son image, parce que lui : qui est-il vraiment, hein…) est entré dans un cercle parisiano-parisien-parisianiste, et que, succès oblige, on lui soumet des livres, des séries télé, des téléphones, des gadgets en tout genre, pour qu’il en parle, selon les principes des nouvelles technologies publicitaires : le bouche à oreilles.

    Il serait injuste de réduire son blog (il est d’ailleurs toujours dans mes liens) à une valisette de VRP, et je me dis qu’à sa place j’aurais sûrement beaucoup de mal à refuser de telles propositions, mais tout de même, à cause de cela, l’honnêteté de la démarche de tout l’ensemble pâtit.

    Tinou

    Femme de cœur. Le sous titre est explicite je pense, et suffit à justifier sa place dans ma liste. Elle fait tant de choses (et tant de blogs ! Plusieurs en parallèle !), se donne à fond pour les autres, mais a le talent de s’occuper d’elle. J’aime bien. En plus, elle a le bon goût de me visiter assez régulièrement.

    Sale bête

    Un français en Amérique. New York au quotidien, dépouillé de romantisme, mais encore plus romantique malgré cela. Va comprendre. Et des billets empreints d’humanité. Ce qui est amusant, c’est d’assister, année après année, à la détérioration de son français, contaminé par la syntaxe américaine. Je dis ça, mais il écrit dix fois mieux que beaucoup de blogueurs restés sur le territoire de leurs ancêtres.

    Les vérités d'Hérald

    And the last but not the least : Hérald Wladymeer (un pseudo trop beau pour être faux). Découvert récemment (grâce à Daria puis à Ron). Inutile d'en faire des tonnes pour vous prouver que c'est essentiel. J'ai tenté de le définir entre Desproges et Bukowski, mais rien ne vaut l'exemple. Alors, quelques aphorismes pris rigoureusement au hasard :

    "J’imagine qu’un extra-terrestre en mission de reconnaissance qui assiste pour la première fois à un match de Curling doit faire une drôle de tête au moment de faire son rapport."

    "Chez les scouts, on apprend à s’envoyer des messages silencieux avec des codes visuels élaborés, pour pas que les écureuils et les limaces n’aient vent des manœuvres secrètes."

    "En dessinant des yeux, un nez et une bouche à l’extrémité d’une saucisse de Montbéliard, on se fabrique un copain pas chiant à peu de frais."

    "Si le prétendu profond respect de l’être humain vis-à-vis du règne animal était autre chose qu’un pur prétexte à l’anthropomorphisme, on offrirait aux enfants des ténias en peluche."

     

    V. (blog disparu)

    Ou Eve, qui fut lectrice fidèle et blogueuse fameuse avant de s'envoler, de revenir, de disparaître à nouveau. Je la trouvais délicate et gentille, son écriture était subtile et extrêmement... sensuelle, dirais-je. Pardonnez ce moment de nostalgie, mais il y eut un temps, au début de Kronix, en 2004 je crois, où une petite communauté s'était créée, avec des Leil, des V., des Ludoffy, Baluchon, etc. Nous étions en terre connue. Bref, j'espère que V. est heureuse, qu'elle a réussi ce qu'elle avait entrepris, il est important pour moi de le croire.

    Voilà pour les blogs. L’an prochain peut-être, un regard sur la liste des sites que j’ai liés.

  • CHIFFRE

    Chiffre : Comme tant d’autres termes mathématiques appris du monde arabe, maître en ce domaine, « chiffre » vient de l’orient, et manifeste l’invention du chiffre par excellence, celui qui permet de multiplier, de diviser, de décimaliser : le zéro (sifr, en arabe : le vide).  Le Moyen-Âge occidental a bien reçu la leçon d’algèbre (al jabr : réduction de fracture), et d’algorithme (de Al Kwarizmi, mathématicien à Bagdad), importés de l’Inde par les savants arabes.

  • Les blogs que j'aime visiter (2)

    Christian l’autre

    Avec Christian, il existe une longue histoire, bien antérieure à la blogosphère. Je vais faire court, parce que je ne peux pas tout dire, et même pas l’essentiel. J’essaie de vous donner une idée ? J’essaie, avec le coup célèbre du cadavre dans la voiture. J’ai un cadavre dans ma bagnole, il faut que je m’en débarrasse. Je vais chez qui ? La réponse mentale que vous projetez vous dit qui est vraiment votre ami. Moi, je file direct chez Christian. Mais comme je sais maintenant que c’est vraiment un ami, je veux pas le foutre dans la merde, alors je ne le dérange pas. Ah là là… c’est pas facile tous les jours…

     

    Hector

    Hector, c’est pas son vrai nom, si vous voulez savoir. Chez nous, on l’appelle El Prez, mais vous pouvez pas comprendre. On a seulement cru en un rêve tous les deux, et on l’a réalisé. Ouais ! Je ne sais pas de quoi l’avenir sera fait, mais grâce à nous, de jeunes auteurs de BD qui n’auraient peut-être jamais rencontré d’oreilles attentives dans notre pays paumé, ont pu être publiés. Tout de même hein, il a suffit qu’on se téléphone : « Ca te dirait ? » et voilà.

    A part ça, c’est un fin connaisseur d’une musique bruyante et malpolie que je méprise avec délectation.

     

    Langue Sauce piquante

    Le blog des correcteurs du Monde.fr, excusez du peu. Rien à dire, c’est une source jubilatoire de malices orthographiques et de pièges grammaticaux. De leur blog, on accède à une galaxie de fondus des mots. Toujours bon à prendre.

     

    Et j’arrive à Ron l’infirmier. Gros morceau. Un peu de patience, ce sera pour le 3 décembre.