Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

  • Tant que l'humanité... 9/9

    La tolérance, ainsi devenue source de pouvoir et moteur de pouvoir -mais de juste pouvoir- s'organise, devient efficiente, elle renie la complaisance pour lui préférer l'exigence. Aux yeux de ceux qui tolèrent désormais, l'intolérance paraît une lâcheté médiocre, un faux-confort. Il est possible alors de lutter. La tolérance, forte d'être partagée, peut imposer ses idées par la force de la conviction. Sa force vraie c'est la persistance, la constante présence au long de l'histoire de ceux qui ne veulent pas croire que la haine est une fatalité. Elle gagnera, comme la mémoire, comme la justice, tant que l'humanité n'aura pas choisi de perdre.

    On peut croire en une humanité gagnée tout entière par la lumière de la tolérance. Cela viendra vite, à peine deux ou trois mille ans, mais cela viendra, c'est inéluctable. Les races, les religions, les nations, les frontières, tout ce fatras hérité de la préhistoire se muera en un principe, vainqueur des guerres et du commerce ; un vaste système d'entraide et d'alliances, de soutien et de vigilance qui se nommera humanité. Mais une humanité nouvelle, occupée d'autre chose que des intérêts de sa vallée, de son village ou de son frigo ; une humanité définie par le regard serein qu'elle porte sur elle-même, et propre à changer, à se questionner, à interpréter les stigmates du chaos, les paroles de sa propre critique. Une humanité définie par sa capacité à se penser entièrement, sans exclusive. Cette humanité, soucieuse de la terre qui la porte, attentive aux droits des générations futures, consciente de son passé, nous la préparons, nous en sommes le germe adolescent.

    Nous cheminons vers la maturité de l'espèce humaine, véritable et seule entreprise qui vaille qu'on y brûle son courage.

    La tolérance sera la respiration de l'humanité devenue adulte.

    Fin

  • Tant que l'humanité... 8/9

    La tolérance revient ou vient et s'instaure. On peut la croire gagnée, facile, inexpugnable puisque voulue, gage de paix entraînant la paix de la vie ; mais tout la menace, tout lui est contraire, tout lui est grippe ou couteau. Elle saigne ou pâlit au moindre mot. Il faut avoir pour la tolérance l'attention qu'ont les louves pour leurs petits. Protégée, elle sait devenir forte.

    Alors, la tolérance s'apprend, se transmet, se communique. Elle circule, enfle, embellit avec le nombre. Elle enrichit en retour ceux qui l'ont éduquée. La tolérance s'impose avec le respect, elle s'entretient avec la compréhension. La compréhension multiple : des hommes, des choses et des faits. Elle induit l'apprentissage, la connaissance, la culture. Entretenir la tolérance c'est s'obliger à l'intelligence.

    La tolérance, comme l'amour, c'est une dualité, la reconnaissance de quelqu'un qui te ressemble, des ressemblances qui préexistent chez l'autre. Cela veut dire bien se connaître, pour trouver en l'autre ce qui lui est propre et ce qui nous est commun.

    Imprégné de tolérance, l'homme s'humanise, il participe du genre entier, il rejoint l'histoire des hommes et la fait sienne. Il accepte l'égale beauté des masques bambaras et des nymphes du Titien ; il écoute sans les refuser les chants de gorge esquimaux et les accents du dernier rap ; il est curieux de tout, aime s'étonner, cherche l'ivresse de l'émerveillement partout où l'autre s'est fait une place : au coin de sa rue ou bien aux antipodes ; son regard enrichit ce qu'il contemple, parce qu'il lui apporte aussi le sens d'une autre histoire, apprise d'un ami lointain. Il se tourne vers l'inconnu, vers le nouveau venu avec la confiance de l'expérience, avec la patience qui est nécessaire aux découvertes. Il attend de comprendre pour juger.

    La tolérance, supportée, aidée, devient une force nombreuse, et sa fragilité originelle se cuirasse en s'étendant.
  • Tant que l'humanité... 7/9

    L'homme est prudent, par nature. Il concilie l'oubli et le souvenir. L'amnésie frappe les coupables ; la mémoire appartient aux victimes. L'histoire est écrite, toujours, par les secondes générations, lorsque l'équilibre des larmes est établi. Sur ce monument triste où le souvenir est là pour permettre l'oubli, l'humain adulte enfin construit la tolérance.

    Autrefois, du temps de son enfance, la mémoire se sublimait -mais s'annihilait aussi- dans la légende et l'édification des peuples. Aujourd'hui, approchant de sa maturité, l'humain accepte l'histoire, et ses menaces et son désagréable cortège de crocs plantés dans ses vanités. Il sait qu'il n'a plus le choix. Le rappel de ses fautes et la conscience de ses responsabilités sont une précieuse fange, qui nourrit la vie.

     Vivre avec cela. La brûlure sur la joue. La brûlure persistante, parce que mêlée de rage, de la gifle que m'a donné mon frère. Le souvenir est fait pour cela. Pour connaître que mon frère fut frappé lui-même. Il y a longtemps. Je connais son histoire, il apprendra la mienne. La gifle s'efface, la brûlure est moins vive, la rage moins cinglante.

    La mémoire est tapie, immobile magie. L'esprit vibre et vit, poursuit son chemin, néglige le repos. Un risque existe d'une coexistence sans mélange. La mémoire ne surgit dans la vie que grâce à la figure permanente, intangible, intouchable de la justice. Sans l'arrêt de la justice, sans la pause de la raison, de la réflexion du jugement, la vie court et bouscule, omet et répète ses erreurs. La justice rend compte de la mémoire, elle l'anoblit, lui donne mouvement et force. La justice est le ventre que la mémoire féconde.

  • Tant que l'humanité... 6/9

    Que faire de sa vie d'adulte ? Adulte au milieu des adultes ? Il voudrait avancer, se confronter à demain. Il sent bien pourtant que le sang sur ses mains, que l'appel éploré des millions de vies sacrifiées pour qu'il naisse lui sont un fardeau insupportable. S'il y pense trop, il va finir par ne plus s'aimer. Il faut qu'il s'aime pour aller plus loin. Que faire de cette plaie des souvenirs ? Que faire de cette mémoire du malheur, que faire de l'âge d'intolérance, que faire de son adolescence ?

    La première tentation est celle de l'oubli. Effacer les haines du passé, enfouir  sous le manteau de la honte les morts et les bourreaux. Il doit alors se convaincre d'une certaine noblesse de l'oubli. L'amnésie est un salut, une bouée échappée du naufrage, une sirène qui enivre et endort, qui permet de croire qu'il n'y eut rien.

    Le passé ? Il ne fut pas tel qu'on l'a dit ; il est tel qu'on l'écrit. Lire veut dire se confondre, apprendre le mensonge. Alors, l'amnésie entraîne la réécriture, l'interprétation du passé ; elle n'apporte même pas le soulagement de l'oubli.

    La mémoire est une malédiction. Souffreteuse, vilaine, elle impose d'entretenir ses blessures, elle remet la guérison à des temps inappréciables au commun des mortels. Elle porte le poids terrible des fautes imprescriptibles. Elle exige aussi la vérité, la douleur du souvenir. Il faut du courage pour lire son passé, le connaître avec l'intime conviction que rien n'est caché ou suspect. Là, il est important de se rappeler, surtout, que nous sommes tous les enfants des bourreaux et des victimes, du marchand et de l'esclave, du vainqueur et du vaincu.

     

  • Tant que l'humanité... 5/9

    La certitude, elle se brise encore au contact des sciences. La paléontologie lui dénie son essence divine, en fait un parent du singe, surdoué, trop vite monté en graine. La psychanalyse le dépossède de la maîtrise qu'il croyait avoir de ses actes, l'éthologie lui démontre qu'il n'est sans doute pas la seule intelligence de ce monde et que les êtres vivants qu'il côtoie savent réfléchir, inventer, s'émouvoir et créer. L'évolution des techniques robotiques et informatiques rendent caduque la définition même de la vie.  

    L'homme devient humble, humble c'est-à-dire qu'il revient à l'humus, l'humilité de la terre, qu'il avait oubliée ; et l'humilité c'est le principe de la tolérance, comme la vanité est celui de l'intolérance.

    Il se dit qu'il est temps de grandir, de passer à sa majorité, à la reconnaissance de toute la terre qui le porte et le nourrit, des animaux qui sont ses frères, et des autres hommes qui sont lui. Il se dit qu'il est temps de rejoindre le temps de la tolérance.

  • Tant que l'humanité... 4/9

    En s'arrachant au sol, en gagnant les hauts vertiges de la nuit, le dos collé aux étoiles, l'homme a mûri, il a grandi. Doucement, la voix de l'enfant gâté s'est tue en lui. Il lui semble, en se tournant vers les vaines gloires des temps de la guerre et du commerce, qu'il se fait un silence de honte, la honte des actes que les adultes cherchent à oublier, et avec lesquels ils apprennent finalement à vivre parce que ces actes, eux aussi, les ont construits.

    La tolérance se fait jour, c'est une idée bizarre, difficile à cerner. C'est comme un costume de grande personne, encore un peu large pour l'adolescent, que pour l'heure il essaie devant sa glace, en minaudant. L'intolérance, celle qui générait les guerres, celle qu'excusait le commerce, il lui trouve l'aspect ridicule de ses culottes et de ses jeux d'enfant. Il évite de s'attarder sur l'idée d'une nostalgie de ces temps médiocres de la certitude.

    De toutes les manières, la tolérance doit se défier de la certitude, de l'absolu, des idées reçues, du confort de l'évidence. Elle est vibrante de doutes, comme l'amour, elle s'interroge, réfléchit, pétrit l'argile des idées, sans convenir d'une forme comme un but. Elle engendre et entretient l'hésitation et la patience comme des vertus.

  • Tant que l'humanité... 3/9

    Des caprices d'enfant, à peine, ou bien les rites intimes de jeux adolescents. L'âge d'enfance est celui des dictateurs. L'autorité recherchée, jamais suspecte, appliquée sans discernement. Parce qu'il est simple d'obéir, parce qu'il est inculqué de vivre selon les termes admis. Le confort de suivre le pouvoir, la direction absolue, le point de fuite, net et noir comme un point final. Enfin, l'innocence sait ce qu'elle doit faire et entreprendre, on le lui dit. L'enfant est rassuré. Il mourra sans doute, là-bas, couché à la fin du chapitre mais au moins, on lui aura raconté son histoire, expliqué le pourquoi de sa vie et de sa fin. Ce fut un âge absurde, mais nécessaire. L'âge du ventre de la raison des chairs, l'âge des matières et des organes, où la tête semblait résonner de pulsions cardiaques, et acceptait de s'y laisser entraîner.

    Un jour, il se fit dans l'esprit des hommes la conscience de leurs pieds. La terre, le goût du sol vint agacer leurs pensées. L'homme remarqua la terre, la subtilité du monde. Un monde qui n'était plus le centre de l'univers. Un monde qui roulait son arc autour du soleil ; un soleil mêlé à des millions de frères, entraîné dans le manège d'une galaxie, galaxie modeste, perdue en compagnie de milliards d'autres, indifférentes.

    L'homme commence à comprendre la terre, s'arrache à elle et, pour la première fois, sorti de son ventre, suspendu dans l'espace, il la contemple, il regarde sa mère. Il existe. Il sait. Les frontières ? Depuis le ciel, et sur la peau variable de la planète, elles ne sont plus qu'une rumeur, une cause incompréhensible.

  • Tant que l'humanité... 2/9

    Les frissons de la conquête, du pouvoir et de l'asservissement de l'autre ; l'exaltation des va-t-en guerre emportent la raison, font office d'ambition. Les peuples en oublient leurs enfants. Des folies éclatent qui ne sont pas décidées. Les tyrans sont un leurre, l'alibi des nations qui veulent en découdre. Je dis qu'un peuple peut devenir fou, peut se réjouir du sang, de l'extase de la haine, de la mort donnée, du pouvoir de se détruire. La brève poussée ivre du suicide.

    Nous sommes tous les enfants des vainqueurs et des vaincus, également. Nos frontières, partout sur le globe, mille fois brisées, refaites, déformées, effacées, retracées, se sont couchées sous le poids violent des conquêtes. Dans nos veines coule le sang hybride des faiseurs de mort et des soumis. Les conquérants ont construit le monde, autant que les vaincus, et grâce à eux.

    Porter le fer, tendre le bras guerrier hors de son pays est une affaire simple. Il y faut le prétexte de l'incompréhension. Ailleurs, là-bas, plus loin, les autres je ne les connais pas ; je ne veux pas les connaître. Ils gênent mon horizon. Les savoir à mes portes m'inquiète.

    Les guerres et le commerce sont un couple d'amants qui asservit sa progéniture. Le guerrier crée le vaincu, le commerce fabrique le serviteur. Les parts maudites s'enlacent et procréent, misère et richesse, destructions et renaissances. Les fluides sinueux des frontières, glissant sur le ventre du monde, écrivent l'histoire du pouvoir et de l'intolérance, nuisibles démiurges, mais créateurs du corps des peuples.

  • Tant que l'humanité n'aura pas choisi de perdre 1/9

    Sortis de l'enfance des temps d'avant l'histoire, humains, nous sommes l'adolescence de l'humanité. L'adolescence ingrate et instable, violente et rapide, en quête de quelque chose. Je dis qu'aujourd'hui ce temps s'achève, un cycle nouveau s'annonce que je veux célébrer ici. Un temps s'achève, qui aura vu les chaos meurtriers issus des héritages de l'histoire.

     

    Humain. Spectateur ivre de massacres. Fais glisser ton doigt le long des tracés sur les cartes. Et voici ton doigt rouge de sang. L'encre des cartes, jamais figée, brille du malheur écarlate des peuples. Les frontières sont les sillons où poussent la peur et la haine. L'on y contemple la vérité d'un âge qui ne doit plus être ; car je l'affirme, le temps d'une humanité nouvelle approche. L'homme futur sera tolérant parce qu'il aura appris à s'aimer, et ne plus voir en lui son propre ennemi.

    De terres en terres, et à travers les mers, guerre et commerce ont fait alliance et, l'un pour l'autre, ont une tendresse émue. Ils sont un couple de carnage, balaient les âmes, arment les enfants, bâillonnent les mères, avilissent les pères. Pour le compte de personne, ou de si peu de fragiles passants de ce monde, qu'en regard du fourmillement des peuples, les vrais vainqueurs des guerres et du commerce ressemblent à une excuse.

     

  • Fin de session

    Ah oui, au fait : c'est fini pour cette session, Kronix.

    Retour en octobre. Je vous laisserai des os à ronger de temps en temps.

    A plus...

  • Les vérités d'Hérald

    CCCLXXI - Qui a dit que les super-héros n'existent pas... "Supeeer-Whiskyyy *ta-ga-daaaa* Pète sa gueule au torticolis mu-tannnt".

    CCCLXXII - "Super Whisskyyyy *ta-ga-daaa*  m'a filé une migraine monu-mentaaale"... Bon, Super Doliprane, j'espère que t'es aussi balaise que tu le prétends.

    CCCLXXIII - J'ignore où exactement le nerf est coincé, mais je suspecte un truc dans le haut de la nuque. La grosse question est "comment cette saloperie arrive à me faire mal jusque dans l'ongle du gros doigt de pied" ?

    CCCLXXIV - Si vous avez raté les épisodes précédents : "Après avoir pété son museau au torticolis mutant, Super Whisky se retourne contre notre héros, qui appelle Super Doliprane. Sur le terrain, Super Doliprane s’avère être une tapiole incapable en costume jaune. Après avoir appelé Super Pétard à son secours, en dépit des voix qui lui disaient "c'est pas une bonne idée", notre héros Super Malade va-t-il enfin se décider à appeler Super Médecin de nuit, au risque d'avoir l'air Super Con ?

    CCCLXXV - En fonction du bras que je bouge, j'ai mal derrière la nuque, ou devant, dans le menton ou le sternum. Ce torticolis, si c'en est un, il est tellement pas logique que j'ai peur qu'il fasse mal à un voisin si je bouge une jambe.

     

    La dernière fournée d'Hérald Wladymeer esr disponible. Une lecture qui réclame beaucoup de bravitude.

  • Bravitude

    Il va falloir que je crée une catégorie "Ségo et moi", si elle récidive. Il fut donc question de "bravitude", là-bas en Chine. Aïe.

    Je dois dire que je suis tout prêt de partager les gloussements peu charitables des partisans de Sarko quand j'entends ce genre d'âneries. Et ce ne sont pas les pâmoisons enamourées de Lang qui vont atténuer mes ricanements.

    Bravitude... Couragission, forcement, volontissage et obstinure seront les termes forts de la campagne socialiste désormais.

    Je ressens comme une découragitude, moi.

  • Crime immémorial

    Avec certains de mes chers enfants spirituels, nous échangeons de petites énigmes. Voici la dernière que je leur ai fait parvenir. Apparemment, ils sèchent un peu. Saurez-vous les aider ?

     

     

    Pas de talent particulier, rien qui ne vous élève spécialement au-dessus des autres ? Comment alors être certain de rester dans l’Histoire ? On peut imaginer un crime qui marque son temps, dépasse même la mémoire d’une génération, mais il faut faire fort. Pulvériser la tour Eiffel, détruire la Joconde au lance-flammes, dynamiter le Taj Mahal…

    Il y a 2362 ans, un homme accomplit un crime tel qu’il fut certain d’obtenir le résultat escompté : donner la postérité à son nom. Pari réussi, qui lui coûta la vie, évidemment.

    Qui était-il, et quel fut son crime ?

  • Tu veux voter ? Demande d'abord à Sarko

     

    Comment le ministre de l'intérieur a modifié les contraintes pour l'inscription sur les listes électorales, par un décret du 16 octobre. Et, tiens, pour une fois, il a fait ça discrètement...

    Découvert grâce à Caza, ce billet instructif du blog de Brain Damage.

    Va vraiment falloir se réveiller, les gars !

  • Distributeur de billets (2)

     

    Arrivé à un ami : Très agaçant de taper son code secret, tandis qu’on sent un regard par-dessus son épaule. S.** manipulait le clavier du distributeur quand il sentit très proche –trop proche- le souffle d’un inconnu derrière lui. Le cœur battant, parcouru de rage électrique, S ;** s’exclame : « Je peux faire mon code tranquille, oui ? » en se retournant, pour découvrir instantanément… un type en épaisses lunettes noires, une canne blanche à la main. Mine déconfite de S.**. L’aveugle : « Mais j’en ai rien à foutre de ton code, moi ! ». Grand moment de solitude.

  • GYMNASE

    Gymnase : La tenue la plus fonctionnelle pour un sportif ? Aucune ! auraient affirmé les Grecs, dont les athlètes couraient nus (gumnos : nu) dans les lieux prévus pour cela et dénommés donc, gymnases. Une coutume perdue, et qu’on regrette. Pas tant par goût des musculatures sculpturales que par nostalgie de la modestie que génère toute nudité : allez donc soulever triomphalement une coupe, quand le point focal de votre anatomie exhibe une risible paresse !

     

    Ce qui m'a fait réaliser récemment que les gymnopédies de l'ami Satie évoquaient le plaisir d'écouter (ou de jouer) des morceaux de piano avec les pieds nus. Quand on a saisi ça, je crois qu'on écoute différemment, non ?

  • Vidéo Club (2)

    Le patron discute avec sa femme, à l’accueil : « Le monsieur n’avait pas son numéro de carte, mais je lui ai prêté quand même, sauf que je ne me suis pas souvenu de son nom, après son départ. »

    La patronne : «  Ben, je sais pas. Tu le connais ? »

    Le patron : « Oh oui oui. C’est le monsieur chauve qui loue des pornos, là. »

    La patronne : « Ah, peut-être, peut-être oui… »

    Le patron : « Un bon client. Plusieurs films par semaine. »

    La patronne : « Oui, je vois qui c’est… Ah ben tiens, le voilà ! »

    Un petit bonhomme terne entre dans la boutique. Il salue et approche de l’accueil, un peu surpris que tous les clients se soient tournés vers lui d’un seul mouvement. Le patron explique : « Vous êtes partis avant que je trouve votre nom, et comme j’avais pas votre numéro… »

    Le bonhomme (doucement) : « Perrier. »

    Les patrons (tout fort) : « Perrier ! Ah mais oui : Perrier ! Rue Machin ! »

  • Ils ont publié mes poèmes !?

    medium_chassepatate.2.JPG

    Le chasse-patate est le curieux titre d'une curieuse revue, puisqu'elle postule l'intérêt des êtres humains pour la poésie. Où vont-ils chercher tout ça ?

    Il s'agit d'une revue éditée par l'équipe du pré#carré. Chaque numéro propose le portrait d'un poète. Dans ce numéro 6, Pierre Présumey, promeneur et pêcheur des paysages du Mezenc, est présenté en chasse-patate.

    Dans chaque numéro également, des chroniques, des choix de textes du poète portraituré, et le cahier central "Christian Degoutte met le nez à la fenêtre". Christian publie depuis très longtemps la poésie des autres. Il est l'auteur de plusieurs livres, dont un remarquable court roman, aux éditions l'escarbille : "Trois jours en été". Régulièrement, Hervé Bougel lui octroie au moins quatre pages pour livrer le résultat de ses enquêtes, recherches et trouvailles. Les trouvailles de Christian cette fois sont Amandine Marembert... et moi-même.

    C'est la première grande nouvelle de ce début d'année. Triomphe modeste, mais tout de même : la première fois qu'on publie mes poèmes !

    En général, je consacre mon écriture au roman. Il se trouve que j'ai commis quelques textes en vers libres. Et certains ont retenu l'attention de Christian Degoutte.

    C'est un peu court, mais je voudrais le remercier ici de son attention. Je ne sais pas ce que ça donnera, mais j'espère un retour, des réactions... En attendant, je continue mes romans, la forme littéraire que je privilégie, tout de même.

    Pré#carré éditeur, 52 quai Perrière 38 000 Grenoble. precarrediteur@yahoo.fr

    Le chasse-patate. 5 €

     

     

  • L'avenir

    Dernière perle de Sarko : il veut être celui qui "rend l'avenir possible".

    Il me semblait que, parmi les choses aussi inéluctables que la mort, figurait l'avenir. C'est bien de lui, ça : faire d'un principe certain une conséquence de sa volonté.

     

  • C'est l'heure !

    A vous tous, je souhaite d'être aimés, et d'aimer.
    A vous tous, je  souhaite des projets.
    A vous tous, je souhaite la présence de ceux qui vous sont essentiels.
    A vous tous, je souhaite des émerveillements, glanés dans un parfum, une image, un chant, un rire.
    A vous tous, je souhaite l'accomplissement et l'élaboration, le travail exaltant et la réussite morale.
    A vous tous, je souhaite du temps recueilli, donné à soi, et du temps offert aux autres, pour la satisfaction du partage.
    A vous tous, je souhaite l'espoir, le désir, l'impatience, la douceur et les mystères.
    A vous tous, une année exceptionnellement belle.