Je ne suis pas certain qu'une déduction fine s'en suive, mais je remarque que nous sommes passés du format réduit du codex, à celui d'écran de plus en plus larges, de plus en plus vastes, colorés, tonitruants, de plus en plus nets... Ce qui m'inspire cette réflexion (grossière, j'avais prévenu) : notre intellect s'est accoutumé à un appétit de vision pour compenser l'anorexie textuelle, oublie ainsi combien l'infime est le germe de l'illimité.
Et puis encore, toujours à gros traits : du relief, de la couleur, la précision de l'image, du son amplifié, une débauche technologique pour reproduire le réel contre nos murs, mieux qu'aucun peintre de Salon n'a jamais su le faire. Par l'introduction des tableaux animés dans nos maisons, nous nous sommes tous embourgeoisés. Les revenus modestes s'autorisent ainsi ce que leurs pareils de jadis ne pouvaient imaginer : l'exacte même image qui s'agite dans les riches intérieurs, est pendue à leur cimaise. Ce qui nous fait à tous une belle jambe.
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En tapinois
La loi ne punit pas encore les clients des librairies. Vous pouvez entrer à visage découvert, exiger de l'auteur présent la dédicace la plus vicieuse, la plus perverse, personne ne vous en tiendra rigueur.
Je traîne du côté de chez Mayol, rue Charles de Gaulle à Roanne, aujourd'hui à partir de 15 heures. Ma spécialité : la langue.Lien permanent Catégories : actu, Ecrire, Livres, rencontres avec des gens biens, Shopping 3 commentaires