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  • 3035

    Comme d'autres, je remarque la timidité des réactions à gauche (ma gauche, dirais-je pour faire court) quand une bande attaque des policiers avec la volonté manifeste de les tuer, et de les tuer avec un surcroît de cruauté (et peut-être aussi une économie de moyens) : par le feu.
    J'ai moi-même eu des réticences à entreprendre d'écrire là-dessus. Non pas que la condamnation d'un tel acte soit discutable, mais qu'il nous est difficile (« nous » : voir première parenthèse) de ne pas équilibrer cette condamnation par une analyse sur les causes de cette tentative de meurtre. Or, en l'espèce, l'analyse paraît une excuse, une volonté de relativiser, et disqualifie aussitôt tout discours qui voudrait s'emparer de faits aussi effarants et ignobles pour en dégager des causes.
    C'est ce pénible constat qui inhibe la pensée et contraint les plus soucieux de tranquillité à abandonner la recherche de la compréhension des faits pour préférer s'indigner (dans le meilleur des cas) ou parfois hurler avec les loups. « Au meurtre ! » pour « Comment en est-on arrivé là ? »

  • 3034

    Les Nefs de Pangée, vues comme "Le mythe de Gilgamesh revisité" ?

    J'avoue que ça ne m'avait pas effleuré, mais comme il s'agit d'un de mes textes préférés, la comparaison me comble. Merci à cette librairie qui lui a décerné un coup de cœur.

     

  • 3033

    Écoutez, ce n'est pas compliqué : soyez d'accord avec moi et vous verrez que nous nous entendrons très bien.

  • 3032

    On râle, on regimbe, on rechigne, on renâcle, mais on y va. Non, je ne parle pas du boulot, je parle de la mort.

  • 3031

    La vieille porte un sac trop lourd pour elle. Je propose de l'aider. Elle accepte, d'autant plus me dit-elle, qu'elle habite au quatrième étage d'un immeuble sans ascenseur. C'est parti ! Ma tête quand j'apprends en route qu'elle habite à 300 kilomètres de là !

  • 3030

    Il retourna sur le lieu du crime pour s'apercevoir que sa victime allait mieux, et même était debout, soignée, armée et désireuse de se venger. On lui avait toujours dit que son perfectionnisme le perdrait.

  • 3029

    Dans cet hôtel, assez loin dans la montagne, à l'écart des grands axes, la direction a tout de même perçu les vastes mouvements de la mondialisation. Elle s'est pliée à l'exercice et affiche une présentation, en anglais et avec photos, du personnel de l'établissement. Une dizaine de portraits sont donc affichés, appuyés d'une phrase qui précise les aptitudes de chacun en langues étrangères. Invariablement, à côté de chaque employé, on peut lire : « speak french »... et rien d'autre. Je trouve charmant qu'on prévienne le touriste britannique égaré, qu'ici, de toute façon, personne ne peut rien pour lui.

  • 3028

    « Je n'ai pas pour habitude de... » commença-t-il, avant de trahir un de ses défauts les plus courants.

  • 3027

    Quand j'écrivais pour moi, abandonner un roman dont je voyais qu'il ne menait nulle part ou que l'angle choisi n'était pas le bon, n'était pas très grave. Cela m'est arrivé trois fois. Je m'en voulais, j'avais perdu du temps mais après tout, personne n'attendait rien de moi, qu'importait. Prendre cette décision aujourd'hui, alors que j'ai la confiance d'un éditeur (de deux éditeurs pour mes romans en fait, mais l'histoire ici ne concerne que l'un d'eux), n'est pas sans conséquences. Je viens d'écrire à mon directeur d'édition et à mon éditrice que je renonce au roman que je leur avais promis, dont je leur avais présenté les arcanes en avril, et qu'ils avaient accepté. Je devais rendre ma copie l'en prochain en février. Pour la première fois de ma vie d'auteur, je ne pourrai pas tenir parole. Le premier tiers du livre, remanié, réécrit, repensé, rien à faire, l'impasse. Rien ne fonctionne, c'est laborieux, compliqué, et surtout, surtout, mauvais signe : je m'y ennuie terriblement. Il faut avoir le courage de ne pas s'acharner. Bien sûr, j'ai d'autres flèches dans mon carquois, des projets menés assez loin, mis de côté pour me consacrer aux autres projets de romans. J'en ai deux, justement, qui me semblent une base correcte pour amorcer un nouveau chantier. Il faut seulement que j'assimile cet échec, que j'attende les mots de l'équipe éditoriale, mais j'ai confiance en eux comme, j'espère, ils ont confiance en moi. Malgré tout.

  • 3026

    Rencontre autour des Nefs de Pangée, demain dimanche 2 octobre, à 10 heures, à Montélimar, dans le cadre des prestigieux Cafés littéraires jugez plutôt avec la liste des auteurs invités ICI. Thomas Pagotto, principal artisan de mon invitation, me fait l'honneur de suivre les pas de Stefan Platteau, excellent auteur et belle personne, accueilli l'an dernier dans ce superbe festival. En préparant la rencontre, je réalise que c'est la première fois que je parlerai de façon un peu développée (une heure et plus, si questions du public) de ce livre qui m'a tant demandé. Nous en profiterons pour évoquer les notions de basculement de société, de valeur d'un héritage écrit dans un monde qui disparaît, de la légitimité d'une terre, qui traversent le roman et qui ont motivé ce travail. Et puis, il sera question de péplum et de poésie, puisque, selon moi, ce sont les deux termes qui définissent « Les Nefs. »