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  • Tout en place

    Cet après-midi, pour un énième filage, François Podetti et Nathalie Vincent, les interprètes de "Peindre", ont tout simplement été exceptionnels. Tout était en place, tout était juste, pertinent. Nous étions bouleversés. Happé par ce qui se déroulait devant moi, je n'ai pas réalisé que j'écoutais mes mots. J'étais en train de regarder la vie des autres, j'étais remué par le destin de personnages que je venais de découvrir. Il y a des moments très forts, les relations entre les protagonistes fonctionnent, évoluent. Tout est en place. A partir de ce soir, je suis absolument confiant. Nathalie tiédissait mon enthousiasme tout à l'heure en disant modestement que le théâtre n'est pas une science exacte, qu'ils ne seront peut-être pas aussi justes samedi soir. Peut-être, en effet. Mais en tout cas, aujourd'hui, j'aurais vu la pièce que je voulais voir. Je sais que, malgré le temps qui manque, malgré les difficultés techniques et fniancières, le groupe que nous sommes peut accomplir des merveilles. je sais que samedi, ce sera bouleversant.

     

    En attendant, vous pouvez nous écouter, François et moi, tenter de parler de notre pièce au micro de Maryline Bayle-tête, sur Virgin radio.

  • Espace Promo

    Il va s'agir de "Peindre", bien sûr. La télévision locale est venue interviewer une partie de l'équipe (Jérôme Bodon-Clair, le musicien, n'était pas là) pendant une répétition. Rassurez-vous : aucune image de ces moments de travail qui ne sont pas destinés à être vus mais, pendant que nous répondons aux questions de la ravissante Virginie H, des photographies de Marc Bonnetin et, bien sûr, la musique de Jérôme. Nous sommes à moins d'une semaine de la générale. Le stress est indescirptible (la preuve, j'arrive pas à l'écrire : indcerdipti, inscreptibi, incerp... Ah Zut !).

  • Sale climat dans le pays

    Les Français (quels Français ?) ne se sentent plus chez eux (c'est quoi, « chez eux » ?). De raffarinades en zemmourages, épaulées par une télévision abrutissante et terroriste, les élites politiques au pouvoir depuis moins de dix ans (moins de dix ans ! Dévastation fulgurante !) ont dévalué la République, ses principes et sa  capacité de cohésion. Le gouvernement désigne avec acharnement ceux dont il faut avoir peur, et la stigmatisation, au lieu de prendre le pas devant l'imminence du danger fasciste, s'accélère. Le bouc émissaire est nommé. Celui-là, inutile de lui faire porter de signe distinctif : les bons Français, ceux qui tremblent devant leur télé depuis le fond de leur campagne, sauront le reconnaître. Le reste est affaire de temps. Désormais, les Sarkozy, Zemmour, Finkielkraut et Guéant, les Hortefeux et consorts, rejoindront les pages noires de l'Histoire, et les générations futures auront des comptes à leur demander. Ils ne seront plus là, sans doute, épargnés du chaos qu'ils auront engendré et peut-être même auront-ils rejoint l'innommable pour s'en protéger. Ceux qui restent paieront l'ardoise.
    Sale climat dans le pays.

  • Titilleur 2

    Pouvons-nous nous mettre d'accord sur un à-peu-près qui traduirait le mot teaser ? Je propose "titilleur". Voici le deuxième titilleur de la pièce "Peindre", sur scène à Roanne le 2 avril.

    Vous me ferez remarquer qu'il suffit que je tende mon bras droit, que je saisisse le "Harrap's" qui veille dans la bibliothèque pour trouver l'exact mot qui le traduit, mais j'ai la flemme. Et puis j'aime bien ce mot : "titilleur".

     

     

  • Jules et Jim sont dans une librairie

    Saluons comme il se doit, fêtons, célébrons, la naissance d'un blog où il sera question de livres, et uniquement de livres (c'est-à-dire qu'il sera question de tout). Un blog littéraire ancré dans une librairie. Un blog nourri à la verve d'un auteur avec lequel, de plus en plus, il faudra apprendre à compter. Mais je ne sais pas s'il veut que l'on dise son nom là, tout de suite,alors je m'abstiens.

    Le blog est là : http://cenetaitpaspermis.hautetfort.com/

    Bonnes lectures.

  • Près de Peindre

    Le 2 avril, bon sang ! quelle accélération du temps ! les répétitions s'intensifient, la pression monte. Comme d'habitude, François Podetti s'empare du texte, interroge chaque mot, chaque intention, chaque tempo. Son travail est une des plus grandes satisfactions qu'un auteur puisse éprouver. Le voir ainsi non seulement apprendre les mots, mais incessamment déduire ce qu'il peut y apporter de sa propre existence, c'est un bouleversement dont je ne me lasse pas. Avec lui, face à lui, face à Pourbus, le personnage de la pièce, peintre installé dans le petit succès de ses toiles blanches, "E", jouée par Nathalie Vincent. Provocante, drôle, sévère, elle incarne ce que Pourbus a convoqué de lui-même pour s'obliger à bouger, à se trouver de nouveaux défis.

    Les images de Marc Bonnetin enrichissent les errements, concrétisent l'extérieur ou ébauchent les luttes intimes. La musique de Jérôme Bodon-Clair, enregistrée il y a peu dans un studio lyonnais (celui de l'ami Benoît Bel, complice de l'expérience théâtrale précédente) avec un contrebassiste, s'immisce dans les creux, joue la gamme des remuements, des urgences.

    Il y a encore beaucoup beaucoup de travail. Mais "Peindre" s'affirme, se révèle, jour après jour. Elle devient la pièce que nous avons rêvée sans la connaître, il y a plus d'un an. Elle existera bientôt et bientôt, devant un public qui, espérons-le, s'en nourrira, elle nous échappera.