Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

  • Chouchou et la justice

    Je me permets de citer un extrait du Monde.fr. La moralisation du capitalisme, exhibée en façade par Machin est loin d'être à l'ordre du jour, dans les faits. N'oublions pas qu'on parle de ses amis :

    "Au moment où Nicolas Sarkozy prévoit la suppression du juge d'instruction, les spécialistes de la délinquance économique voient le nombre de leurs affaires se réduire comme peau de chagrin. "La réforme de la suppression du juge d'instruction a été largement anticipée", note M. Van Ruymbeke. Entre 2007 et 2008, le nombre de dossiers confiés par le procureur à des juges d'instruction - ils ne peuvent pas s'autosaisir - est brutalement passé de 467 à 251 pour l'ensemble des affaires, santé publique (quatre juges) et délinquance astucieuse (les escroqueries, neuf juges) comprises.

    La chute est vertigineuse pour les délits financiers les plus complexes, qui ont fait la gloire et la raison d'être du pôle parisien créé en 1999 : 21 informations judiciaires ont été ouvertes en 2008, contre 88 en 2007 (et 101 en 2006). Depuis le début de l'année 2009, le procureur de Paris a ouvert six informations.

    "J'ai pour six mois à un an de travail à plein temps, explique M. Van Ruymbeke. J'ai eu deux nouvelles affaires en 2008, dont la Société générale-Kerviel, trois depuis le début de l'année. Je gère un stock d'une vingtaine de dossiers. A terme, si le ralentissement se poursuit, la réduction du nombre de juges d'instruction me paraît inéluctable.""

     

    Autrement, elle l'appelle Chouchou, et nous, ben, on s'en fout.

  • Sous les voûtes

    Une vingtaine de courageux ont assisté à la lecture de "Ermite" hier. C'est le double de ce que je pensais. Donc, très bien. D'abord nous avons commencé avec quarante minutes de retard. A cette heure de la nuit, chaque minute compte. Commencer la lecture d'un texte aussi ardu à 0h 40 était un obstacle pour beaucoup. Nous avons lu dans le noir, comme convenu, avec nos seules lampes de poche et la ponctuation, sous les voûtes de ce beau lieu, de quelques lumignons. Peu de gens se sont endormis. Nous étions quatre : Jean, Dominique, Julien (qu'ils soient remerciés ici, à nouveau, pour leur gentillesse et leur enthousiasme) et moi. La variété des voix a permis de maintenir un minimum d'attention.

    Cette lecture à haute voix m'a permis d'y voir plus clair dans les défauts de ce texte. Il me semble que son architecture souffre d'un manque de ligne de force. Il faudrait que je le reconstruise autour d'un axe dramatique, quelque chose de récurrent. Je crois aussi que certains passages enfoncent des portes ouvertes ou, en tout cas, n'apportent rien de vraiment fort et original. On pourrait s'attendre à ce qu'un ascète, reclus dans la nuit d'une grotte, refusant de se nourrir, explore des pensées surprenantes, aborde des terrains inédits. S'il y a de tels moments, ils sont trop rares, à mon goût. Je regrette d'avoir eu la prétention de proposer ce texte à Jean. Il n'était pas abouti. Dire que certaine auditrice ont pris le travail ce matin, dès sept heures... franchement, je me demande si cela en valait la peine. C'est comme ça.

  • La nuit se livre

    Demain, à minuit, nous tenterons une petite expérience, à Saint-Haon-le-Châtel, fief de l'association "Demain dès l'aube", association qui a pour unique but de partager son goût de la lecture et de la découverte des textes.

    Le texte à découvrir ce soir-là, au fond d'une cave plongée dans le noir, s'intitule "Ermite", et il s'agit d'un texte étrange, du récit poétique d'un homme qui choisit de tout quitter pour se réfugier dans une grotte, et mourir là, tranquille, dans l'espoir de trouver sa vérité. Y parviendra-t-il ?

    Ce moment suspendu est une initiative de Jean Mathieu, qui avait fait découvrir l'an dernier, à la même période "Le baiser de la nourrice". "ermite" ne connaîtra évidemment pas la même trajectoire, parce que je le trouve encore inabouti. Mais j'attends justement de cette expérience un retour des auditeurs, pour avoir une vision plus claire de ce travail.

    Une des belles idées de Jean pour demain, est la lecture dans le noir, les lecteurs seuls étant équipés de petites lampes de poche. Nous serons plusieurs à lire, dont Dominique Furnon, déjà complice pour le baiser, et décidément toujours partant pour ce genre de délire.

    Comme je les aime, ces types...

    Autrement, tout le week end, en cours de journée, se succèderont les lectures de Kafka, de Musset, de Hugo, de Maupassant... des formes courtes qui entrent dans la thématique de la nuit. Sans y être forcément liés directement.

  • Vous reprendrez bien un peu de limule ?

     

    Je ne sais pas si vous allez me croire, mais le livre existe, et surtout, il est sorti tout récemment :

     

    Limules : Une histoire naturelle

    de Martin Daigneault avec une préface de Georges Brossard, à partir de 30 euros.

     

    En plus, les illustrations sont superbes. Je pense avec émotion à notre bon ami Demaître, qui est un pionnier, et dont le travail, ici, n’est pas reconnu. Misère ! (ça, c’est pour ceux qui ont vu la pièce).

     

  • Pierre Etaix

    Une pétition, pour une fois. Ici, c'est pas si souvent, avouez.

    Un compatriote célèbre est plongé dans un imbroglio juridique terrible. Sa gentillesse légendaire en a fait une proie idéale pour les requins. En attendant, ses films s’abîment, leur restauration devient de plus en plus problématique, et il faut agir vite. Voici le texte qui accompagne la pétition pour la ressortie des cinq longs métrages de Pierre Etaix.

    A quatre-vingts ans, Pierre Etaix, clown, dessinateur et cinéaste ne peut plus montrer ses films !!

    Ses cinq longs métrages (dont quatre co-écrits avec Jean-Claude Carrière) sont aujourd'hui totalement invisibles, victimes d'un imbroglio juridique scandaleux qui prive les auteurs de leurs droits et interdit toute diffusion (même gratuite) de leurs films.

    Alors, si comme moi, vous souhaitez comprendre les raisons de ce rapt culturel et signer la pétition pour la ressortie des films de Pierre Etaix, visitez ce lien:

    http://sites.google.com/site/petitionetaix/

    N'hésitez pas à faire suivre ce mail à tous vos contacts et amis avant le 10 mai 2009, date de remise de la pétition à  Madame Christine Albanel, Ministre de la Culture et de la Communication.

    Par avance, merci de votre aide.

  • 2026 par Finis Africae

    Par Pascal, le délicieux blogueur de "Finis Africae", ce petit pamphlet joliment troussé.

    Régalez-vous : 

    http://www.finis-africae.net/index.php?post=1187

  • Spéciale dédicace

    Je suis tout de même épaté qu’un type comme Johnny Halliday (ce nom !) soit toujours adulé par son (vaste*) public.

    Voilà pourtant un chanteur qui s’est fourvoyé dans tous les genres à la mode (vous vous souvenez de ses tenues mad max ?), qui n’a jamais réussi à sortir trois phrases sensées à la suite, qui se fait relayer sur scène pour gratter les morceaux difficiles (mais en coulisses), ou doubler sa voix désormais défaillante ; un type surtout qui a préféré filer en Suisse pour payer moins d’impôts que dans le pays dont le peuple l’a enrichi, inconditionnellement, année après année. Et il est là, il revient, tranquille, pour une nouvelle tournée (la dernière ? Non ? Vraiment, la dernière ?), fait pratiquement le plein à chaque fois, s'offre à la béatitude de ceux qui l'aiment et ne lui demandent rien d'autre que de continuer de chanter.

    Je me demande si l’abnégation de son public, fidèle, indéfectible, n’est pas un équivalent des dons aux bonnes œuvres. Je pense que ça fait du bien aux plus désemparés, aux plus démunis, à tous les déshérités, de savoir que leur argent alimente un mythe, un vrai. Johnny est leur idole, certes, mais aussi l’incarnation de ce qu’ils ont contribué à construire : une star. Plus que n’importe quel autre, Johnny est le produit des sacrifices de chaque foyer français depuis quarante ans ou plus. Et de cela, les français lui sont reconnaissants. Johnny, c’est comme le France, le Concorde ou le Rafale : ça coûte cher, c’est obsolète, ça ne se vend qu’en France, mais bon dieu c’est la Patrie, c’est le peuple français, quoi ! Pour cela, tout lui est permis, même de mépriser ceux qui l’ont fait milliardaire. On lui pardonne tout. Inattaquable.

     

    * Etymologiquement, "vaste" a la même racine que "vide". (J'aime bien rappeler des petites choses comme ça, au passage).

  • Vagissant

    "Vagissant"... ce mot singulier est dit quatre ou cinq fois dans "le rire du limule". Ce qui m'a valu deux réactions amusées de spectateurs, cette semaine. L'un, un ami, me disait "tu l'aimes bien ce mot", en sous-entendant que j'aurais pu ne pas prendre garde de sa multiple occurence. C'est bien mal me connaître. L'autre, une figure importante de la culture à Roanne, a avoué s'être amusée avec son mari, sur la route du retour, à employer vagissant à tout propos "tu ne trouves pas que la route est vagissante ?", "c'était une soirée vagissante", etc. Humour dont je suis assez client d'ailleurs. Elle avait gardé l'impression que j'avais exagéré l'emploi de ce mot. Je profite de Kronix pour éclaircir ce point. Le mot est placé dans la bouche de lucifer (et de ses diverses incarnations), de la même façon que revient dans la bouche d'un accusé, le mot "innocent". Dans "je n'étais que vagissant", il y a le même caractère d'étonnement et de désarroi que dans le "Je suis innocent", que clame le suspect. La répétition me semble alors logique.

    Demain, je vous parle du mot "poireaux", dans ma liste de courses du 20 avril 2009. Tant qu'à parler de trucs intéressants... 

  • Ermite

    Je glisse ici un prochain rendez-vous pour les personnes qui, en 2009, après avoir subi la lecture du "baiser de la nourrice" ont supporté la vision du "Rire du limule", et ne sont pas soulés par mes productions.

    La fête de Saint-Haon le Châtel, village amoureux des livres et de la littérature, aura pour thème la Nuit. Plusieurs lectures ponctuelles en journée un peu partout, lecture de "la métamorphose" de Kafka à 18 heures, un petit repas vers 19 h 30 (vous voyez, jusque là, tout se passe bien), une visite du village aux fambeaux, sous la houlette de Jean Mathieu, avec précisions historiques, recréation par le discours et l'esprit, de la vie quotidienne des maisons de Saint-Haon et de ses habitants il y a cinquante ans, et puis à minuit, lecture d'un de mes inédits : "Ermite", à plusieurs voix.

    Vous aurez le droit de dormir pendant la lecture.

    Ah oui : c'est le samedi 23 mai. Il y a des courageux ?

  • Des nouvelles du baiser

    Pendant ce temps, "le baiser de la nourrice" fait son petit bonhomme de chemin. Il est dans la dernière ligne droite pour la sélection Lettres-Frontière. Un prix prestigieux, attribué à cinq finalistes sur 300 romans, choisis par deux jurys, l'un suisse roman, l'autre rhônalpin. Après une première liste d'une trentaine d'ouvrages, nous sommes maintenant une dizaine, retenus par chaque jury. L'étape qui suit, et qui est en cours actuellement, est organisée de sorte que le jury suisse travaille sur la sélection française, et vice-versa. Parmi les sélectionnés, je suis très fier et flatté d'être en compagnie d'un autre roannais, Daniel Arsand. La collection "les soeurs océanes" où je suis publié, avait déjà été primée il y a deux ans, avec l'excellent et terrible "Cyclope" de Catherine Dessales, livre que je vous conseille.

    Au-delà de mon cas personnel, ce qui me plait, c'est le principe d'une sélection de cinq ouvrages, plutôt qu'un prix attribué à un seul. Je crois en effet, qu'à ce niveau-là, aucun livre n'est assurément meilleur qu'un autre. Ils ont tous leurs qualités. Conserver cinq auteurs limite l'arbitraire qui prévaut habituellement dans ce genre de couronnement littéraire.

    Résultat le 4 juin. Je vous tiens au courant, bien sûr.