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  • 3132

    C'est un des formats les plus brefs de la télévision. Comment parler d'un livre en quelques minutes ? Impossible, l'idée est donc seulement d'intriguer. Je vais découvrir avec vous le numéro de "Un livre un jour" avec Olivier Barrot, consacrée à "La vie volée de Martin Sourire". C'est sur France 3, à 16h05.

  • 3131

    Plusieurs billets de blogueurs permettent de patienter en attendant l'angoissant retour des critiques professionnels. En voici une, par exemple, que je trouve claire et pertinente. Alors, merci à Ys Melmoth qui a eu la curiosité de ne pas en rester à "L'Affaire des vivants".

  • 3130

    Il affirma qu'on pouvait vivre sans manger, sans boire, et même sans respirer. Quelques minutes plus tard, il mourait en soufflant : « J'ai jamais dit que ce serait long. »

  • 3129

    Il y a deux ans, la nouvelle librairie Baume de Montélimar m'avait fait le grand plaisir de m'inviter pour évoquer "l'Affaire des vivants". Cette année, François et son équipe ont beaucoup aimé "Les roses blanches" de Gil Jouanard, publié chez Phébus, et ont imaginé une rencontre croisée avec moi. C'est un grand honneur, évidemment, et puis il se trouve que j'ai lu et aimé le récit drolatique et tendre de la Juliette de Gil Jouanard, qui pourrait être un personnage de fiction mais dont on apprend l'identité et son lien avec l'auteur, à la fin du livre. Émouvant, riche, "picaresque" dit l'éditeur. Je plussoie.

    C'est ce soir, ce soir à 19 heures, et j'y serai autant comme auditeur que comme écrivain.

  • 3128

    On peut se dire aussi que la guerre nucléaire est un moyen d'abréger nos souffrances.

  • 3127

    Que tu sois ressuscité n'est pas le problème, dit Marie pour conclure cette trop longue scène, mais tu aurais pu me prévenir. Nous avons acheté un tombeau que tu n'as utilisé que trois jours, tu réalises ? On fait quoi maintenant ? A moins que.. euh… Tu ne comptes par re-mourir prochainement ?

  • 3126

    Dans le cadre du projet "Portraits de Mémoire", s'essayer à la chanson "engagée" (référence aux grèves de 1927 dans la région de Charlieu) :

    L'enragé

    T'as retroussé les manches
    T'as pas boudé l'ouvrage
    Mais t'allais pas dimanche
    Remercier les nuages.

    Tu voulais seulement
    Tu espérais en grand
    L'avenir des enfants

    Que tu sois à l'usine
    Ou que ton atelier
    Soit près de ta cuisine
    Courbé sur le métier.

    Tu voulais seulement
    Tu espérais en grand
    L'avenir des enfants

    Jaurès aux ouvriers,
    Le prêtr' aux paysans
    L'écrivain Louis Mercier
    Écartelait vos rangs

    Tu voulais seulement
    Tu espérais en grand
    L'avenir des enfants

    On baissait ton salaire
    Et le barèm' au mètre.
    Conserver ta misère
    Était bon pour tes maîtres.

    Tu voulais seulement
    Tu espérais en grand
    L'avenir des enfants

    T'as posé les outils
    Arrêté les métiers
    De Roanne ou de Thizy
    De Charlieu tu clamais

    Tu voulais seulement
    Tu espérais en grand
    L'avenir des enfants

    On a vu dans l'Huma
    Ton combat partagé.
    Des curés ou de toi
    Qui était enragé ?

    Tu voulais seulement
    Tu espérais en grand
    L'avenir des enfants

    T'as retroussé les manches
    T'as pas boudé l'ouvrage
    Mais t'allais pas dimanche
    Remercier les nuages.

    Tu voulais seulement
    Tu espérais en grand
    L'avenir des enfants
    (bis)

  • 3125

    Laisser un personnage suivre sa voie est souvent un bon moyen de faire avancer l'intrigue. Je ne fais pas de plan, et j'abandonne la plupart des décisions à mes héros. Le principe est de me surprendre moi-même, d'ajouter un jeu supplémentaire à la seule ambition du récit et au plaisir de manier la langue. Mais, depuis deux jours, j'ai un jeune garçon de onze ans, bloqué sur la terrasse d'un bâtiment, des gardes qui grimpent les escaliers pour le rejoindre et aucune aide extérieure possible. Comme lui, je suis cerné.
    Si quelqu'un a une idée géniale, je promets de le faire figurer dans les remerciements.

  • 3123

    Voir mes enfants heureux est la plus belle récompense du peu de cas que j'ai fait de leur éducation.

  • 3122

    Appréciation de monsieur Humbert, au sujet de son élève de 5e D, un certain Marcel Proust. Premier trimestre : « Cet élève fera beaucoup mieux quand il se laissera moins entraîner par son imagination déréglée ». Au deuxième trimestre : « Bon élève, absent et malade depuis la fin de janvier. » troisième trimestre : « A le plus vif désir de bien faire, mais se laisse trop entraîner par son imagination" (l'expression "peu ordinaire" qui suit est barrée).
    Appréciation de M. Darlu, en philosophie, 6 ans plus tard : « Travaille autant que sa santé le lui permet. » Au deuxième trimestre, le même : « Beaucoup de facilité et de goût. Travaille autant que sa santé le lui permet. »

  • 3120

    Heureusement, il avait un alibi. Au moment du meurtre il était à cent kilomètres de là, en train d'assassiner quelqu'un d'autre.

  • 3119

    Ce soir, ce sera pour Martin Sourire la première occasion de partage avec un public. Les premiers mots pour dire, évoquer, expliquer peut-être, revenir sur ce moment mystérieux où je me suis dit "Tiens, et si je racontais l'histoire d'un enfant dans la Révolution ?", ou plutôt, dire comment et pourquoi, en vérité, ce moment initial n'a pas existé. Le mystère, c'est celui-là.

    A 20 heures, à la librairie du Centre, à Ferney-Voltaire.

     

  • 3118

    Maintenant que les eaux s'étaient retirées, Noé enrageait de voir qu'il fallait aller puiser l'eau à 5 bornes de la maison. Rage atténuée par le fait que c'était à sa femme d'y aller.

  • Contes horrifiques

    Le gouvernement ordonna d'aménager dans tous les appartements, même les plus exigus, un placard suffisant pour qu'un homme puisse y tenir debout. Des schémas normés avaient été transmis aux propriétaires. Des inspecteurs vinrent vérifier la bonne exécution de la loi. Ils venaient, mesuraient, validaient, puis posaient une serrure sur la porte, qu'ils refermaient avant de repartir sans un mot. Depuis, chacun devait supporter la présence du placard. Probablement vide, oui, mais comment savoir ? Mieux valait faire attention à ce qu'on disait.

  • Contes horrifiques

    Des satellites ont percuté la terre, l'un après l'autre. Puis les avions sont tombés d'un seul coup, disent les infos. Nous  apprenons alors que les nuages sont comme écrasés, ramenés vers le sol. Nous sortons pour assister au phénomène. Un crépitement submerge le pays. Un bruit de grêle causé par la chute de tous les oiseaux du ciel au même instant, et leur dégringolade parmi les branches, pour ceux qui étaient à la cime des arbres. D'ailleurs, la crête des peupliers fléchit, les pylônes électriques craquent depuis leur sommet, le toit des maisons explose.
    Nous courons nous mettre à l'abri dans la cave.
    Là, nous sentons sous les pieds une poussée, une remontée de terre irrépressible.

  • 3115

    Dans son journal, un ami écrit qu'il aimerait que, le jour venu, ce soit un homme qui lui ferme les yeux. Il en cite quelques uns, et mon nom apparaît alors. Je me découvre perplexe avant d'être honoré puis tout à fait ému. C'est ainsi qu'un autre ami m'a demandé que je lise un poème de Lamartine au dessus de sa tombe, le jour de son inhumation. Je ne sais si je mérite une telle confiance, mais elle atteste d'une amitié qui est née et se prolonge -voilà ce qui est doux- dans le partage du meilleur de la vie.

  • 3114

    Je devais être en troisième. Notre gentille prof de Français nous annonça que nous allions étudier Le Père Goriot et demanda si un élève connaissait ce roman et pouvait en faire un rapide résumé, ou en introduire la lecture pour ses camarades. Je voulus bien et entrepris de raconter l'histoire. Pendant mon discours, je surprenais l'expression peinée de ma professeure, peinée mais encourageante, disant « oui, oui » à chaque phrase. Quand j'eus fini, elle prit la parole pour corriger mes éventuelles erreurs et amener le résumé vers un point de concordance ente nos deux visions. Effort remarquable, car elle n'avait pas osé m'interrompre tandis que j'exposais avec assurance l'argument et les moments clés de Raboliot.

  • 3113

    Fichtre de fichtre ! Quand il s'y met... J'étais loin de mon bureau quand ma douce m'a appelé. Elle m'a résumé l'intention de la chronique, m'a fait entendre au téléphone le dernier paragraphe du billet de Laurent Cachard à propos de "La Vie volée de Martin Sourire" sur son blog. J'avais hâte de le lire intégralement, sachant le travail de lecture dont cet auteur fait le cadeau aux autres auteurs, et combien il ne se contente pas de dire qu'il a aimé. Dès mon retour, je me précipite, je lis. Me voici servi ! Je vous laisse en sa compagnie, à la lecture de ce texte précis, complet, détaillé. Que dire d'autre ? Ajouter d'innombrables mercis ? Mais nous savons, lui et moi, qu'il n'y a là ni retour d'ascenseur ou bienveillance partisane (de la bienveillance, si, tout de même un peu ? mais pas de complaisance), nous suivons chacun le parcours de l'autre et, quand un des livres de notre ami nous plaît, nous mettons en œuvre les moyens qui permettront au plus grand nombre de partager notre découverte.

    Bon, autant dire que je suis très heureux et fier, surtout, que mon dernier opus ait plu à un écrivain et néanmoins ami.