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  • 3549

    Avec des amis, tout récemment, nous évoquions les particularités des langues vernaculaires, patois et régionalismes. Les formules amusantes, étranges, attachées à une terre, à de gens du cru, parfois incompréhensibles pour qui habite vingt kilomètres plus loin. Une richesse, évidemment. Sur une inspiration, je soumets, pour la première fois, des mots qu'emploie ma mère et qui ont bercé mon enfance. Ce que je soupçonnais se confirme : personne, même de mon pays, ne connaît. Ce sont probablement des néologismes maternels. Si toutefois une origine apparaissait au détour du Net, je cite ceux qui me viennent :

    Zizornifles (souvent utilisé au pluriel) : détours, complications. Exemple : "Ton père avait l'habitude de prendre tout un tas de zizornifles pour éviter un feu rouge."

    Equichées (féminin, je pense) : Cris très aigus, notamment de jeunes filles ou jeunes femmes, pénibles à l'oreille. "Holàlà, elles lancent de ces équichées, au moindre sursaut, ça m'agace."

    Encrenillé : emmêlé, enchevêtré. Exemple : "C'est tout encrenillé, ce machin."

    J'ajoute que je n'ai jamais pensé à demander à l'intéressée d'où venaient ces termes. Les a-t-elle appris de ses propres parents ?

    Penser à lui en parler...

     

  • 3548

    Banniere-Spathul4.jpgA la Droite du Diable est un projet tenu depuis longtemps, souvent remis, repris, toujours conservé par Thibaut et moi comme un rendez-vous important qu'il ne faudrait pas manquer. Les choses auraient pu ainsi traîner et, peut-être, s'éteindre. Mais, bon sang, c'est que j'y tiens, à cette histoire !  2016-2017 ont été des années décisives, avec notre décision commune, le dessinateur et moi, d'en venir à bout, une fois pour toutes. Il faut ajouter l'apport essentiel, au niveau du story-board, d'Olivier Paire, alias Petelus, dessinateur original, ayant créé sa propre maison d'édition pour publier ses récits singuliers. La contribution d'Olivier a été déterminante, elle a donné l'élan nécessaire qui nous permet, aujourd'hui, de proposer notre album à la contribution de souscripteurs, via la plate-forme de financement participatif ULULE.

    L'histoire de A la Droite du Diable est située dans un pays imaginaire d'Europe. Le vieux tyran Spathül vit à l'écart de son propre pays, dans son immense palais construit tout à sa gloire. En apparence, tout semble se dérouler, autour de lui, comme depuis son accession au pouvoir, il y a des années. Spathül mène domestiques et ministres avec dureté. Capricieux, colérique, dépressif, il peut basculer soudainement d'un état euphorique à la fureur meurtrière, et connaît des accès de mélancolie et de désarroi. Le jeune Renzo - protégé par une femme de pouvoir trouble et ambiguë, amie de Spathül : Eva Krant- entre au service du tyran. Elle exige de lui qu'il trahisse son nouveau maître, alors que le garçon a des sentiments partagés sur Spathül. Sentant la fin proche, le tyran lui dicte ses mémoires tandis que chacun s'active pour opérer un basculement politique déjà amorcé en secret.
    On commence le récit avec des anecdotes plutôt grotesques, présentant le régime de Spathül sous un jour particulièrement ubuesque. Petit à petit, comprenant la comédie qui se joue autour de lui, et comme les sentiments de Renzo évoluent, le lecteur pourra ressentir lui aussi, toute l'ambiguïté des relations entre un valet, élevé au rang de confident, et son maître. On dit qu'il n'y a pas de grands hommes pour son majordome ; probable qu'il n'y a pas non plus de monstre pour ceux qui les côtoient. A qui doit-on fidélité ?

    Je vous reparlerai évidemment de ce projet pour en évoquer la genèse et quelques références dont le récit s'est nourri.

  • 3547

    Quand y'en a pour un, y'en a pour moi.

  • 3546

    Est-ce bien raisonnable ?

    Le manuscrit de "Demain, les origines" vient de dépasser allègrement le volume du manuscrit des "Nefs de Pangée". Comme d'habitude, en commençant, je voulais faire un petit roman, léger. Il s'est passé une chose : le récit initial, focalisé sur une année particulière pour mes personnages, prend en compte à présent (par la faute de mon éditeur), deux-mille ans d'aventure humaine. J'en suis à presque quatre siècles. Compte tenu de cette nouvelle donne, on peut même estimer que je vais un peu vite en besogne.

  • 3545

    Au café (où je n'ai pas mes habitudes), j'entends cette dame : "Avant, j'étais tombée amoureuse. Maintenant, j'y ferais plus."

  • 3544

    La pensée tortueuse qui amène quelqu'un à préférer ne pas se soigner plutôt que de prendre des médicaments, sous prétexte qu'ils sont nuisibles à la santé...

  • 3543

    Je vous déconseille de vous battre avec le jeune Lucien Prévot, de Saint-Edmond en Roucailles. Ou bien faut-il vous assurer que madame Prévot-mère est absente, ou assez loin pour intervenir.
    Par contre, le petit Jean-Noël Moutard, de Creuvon-la-Motte, vit seul chez lui, et la faible constitution de ce handicapé moteur, dépourvu de cordes vocales, en fait un outil de défoulement agréable et disponible qu'on peut pratiquer, sans réserve. Cependant, son emploi du temps étant chargé, veiller à vous inscrire auprès de l'association des « Crevards de Creuvon » pour ne pas ajouter votre rendez-vous à ceux des membres de l'association, la même journée. Non que le petit Jean-Noël ne le supporterait pas, mais après un vingtaine de passages à tabac, ses réactions sont plus confuses, un peu lasses, moins stimulantes et après, que voulez-vous, les gens se plaignent, et c'est toujours un peu embêtant quand vous donnez une adresse, comme ça, pour rendre service...

  • 3542

    Un juif, un musulman, un chrétien et une crevette sont dans un vaisseau spatial.

    Et alors ?

  • 3541

    Quand on pense à tout ce que les extraterrestres ont dû déployer d'ingéniosité, pour faire croire que leurs machines inter-dimensionnelles étaient des tombeaux de pharaons égyptiens.

  • 3540

    A la vitesse de la lumière, une connerie met plus de 100 000 ans pour parvenir à l'autre bout de la galaxie.

    Ça fout le vertige.

  • 3539

    "Saupoudrez délicatement votre gâteau avec un char équipé que vous aurez préalablement réduit en poudre".

    (Et c'est là que, il faut bien l'admettre, la traduction des recettes de Mésopotamie d'après les tablettes de Ninive, montre ses faiblesses et, oserais-je ajouter, ses limites).

  • 3538

    La première apparition de la Vierge est très lointaine. Un peu précoce, même, si l'on se réfère aux représentations qui ont célébré l’événement, au paléolithique. De deux choses l'une : soit les vénus périgourdines ne rendent pas justice à l'apparition, soit les statuettes restituaient trop scrupuleusement la morphologie de Marie, et on comprend que, fâchée, elle ait mis du temps à revenir.

  • 3537

    Petit-fils posé sur ta poitrine, ce poids de fleur dormant. Aussitôt, te voici tout fondu de calme, tout amolli de paix, tu te découvres de vieilles bontés, là où tu te croyais sec.  

  • 3536

    Ce billet est publié avec l'accord de Laurent Cachard, auteur que j'aime et admire, frère d'armes au pays de la littérature. Il a eu l'élégance d'approuver la mise en ligne de ce ressenti (je préfère "ressenti" à « critique » car je ne suis pas critique littéraire), qu'il faut prendre avec toutes les précautions d'usage. Ressenti, car il s'agit d'une réaction personnelle, subjective (voire épidermique, comme on pourra le voir) : nombre de lecteurs de Girafe Lymphatique ont fait un retour exactement inverse. Beaucoup ont été émus, bouleversés, travaillés profondément et durablement par le texte de Laurent.
    Ce billet sera l'occasion d'un échange. Sur son blog ou ici-même, Laurent aura toute latitude pour s'exprimer, contrer mes arguments ou les réduire à un contre-sens éventuel*. Et, quoi que j'en dise, je vous engage à vous faire votre propre opinion sur le dernier livre de Laurent.


    Couv-Girafe.JPGPour être lymphatique, elle l'est, Clara Ville ! On a de ses envies de la secouer ! de la sortir de ses brumes océanes, où son père l'a laissée pendant trente ans… Et comme on a envie de prendre son père par le col à la fin, pour lui régler son compte ! Bon. Qu'est-ce que le dernier texte de Laurent Cachard, paru au Réalgar : une longue nouvelle, un court roman ? Allons-y pour roman, puisque le terme est revendiqué par l'auteur et son éditeur, en quatrième de couverture. L'histoire d'une femme dont le père a disparu pendant trente ans, la laissant avec sa mère dès l'âge de six ans, pour la retrouver (sans beaucoup d'efforts et pour des raisons obscures, une vague envie, peut-être, comme celle qui le décida à s'en aller) à celui de trente-six.
        Les nombreux personnages créés par Laurent Cachard, au fil de ses récits, sont parfois incarnés et aimables (je pense au Robert de La jouissance..., aux enfants de La partie de cache-cache, à l'homme qui patiente de Valse, Claudel ou au Gérard de Tébessa), parfois tellement hors sol et désincarnés que leur psychologie frise, à mes yeux de lourd terrien en tout cas, l'extraterrestorialité (et voici que se profile l'agaçant Paul Herfray de Le poignet d'Alain Larrouquis). Mon admiration fidèle pour le travail de Laurent Cachard a produit assez de preuves lisibles sur ce blog, pour que, exceptionnellement, je me permette de dire, très subjectivement, que je suis passé à côté de ce roman. Cette modeste recension est donc inspirée par un questionnement : qu'est-ce qui m'a échappé, que d'autres ont aimé, manifestement, si j'en crois les nombreuses réactions enthousiastes des premiers lecteurs ? Qu'est-ce qui m'a arrêté ?
    D'abord, un paradoxe. Clara ville, l'héroïne, nous est donnée, dès le portrait-préambule, comme « consciente de ses choix. » Or, attente, amours, désir d'enfant, départs, retours, ses choix m'ont semblé davantage dus au hasard ou à la volonté de l'auteur, qu'à celle de l'héroïne. Généralement, ils me sont restés absolument incompréhensibles, je dois l'avouer, l'absence du père n'étant le déclencheur spécifique d'aucun (un même profil, dans d'autres circonstances, aurait tout aussi bien pu traverser les mêmes épreuves, emporter les mêmes succès, prendre les mêmes décisions). Attention, qu'on me lise bien : cela ne m'est apparu qu'après réflexion, au terme de plusieurs jours passés à échanger avec ma douce sur nos lectures respectives, à laisser précipiter les effets du texte en moi. Je veux dire que cela ne nuit pas au plaisir de la lecture, car c’est un beau texte, soutenu par une tension permanente, traversé de nombreux moments de grâce, de vrais passages littéraires comme j'aime en trouver chez cet auteur. Simplement, je dois avouer mon incrédulité devant l'exposition de deux psychologies : celles du père et celle de sa fille, Clara. Leurs motivations, surtout. Un homme quitte île et foyer. Île (les îles sont les points d'ancrage dans l'errance des personnages, mais elles ne sont pas ou peu définies, on suppose Ouessant, on suppose un ou des Territoires d'Outre-mer...) et foyer (femme et fille qu'il semble aimer, en tout cas, rien de désastreux dans leurs relations), pour — si j'ai bien compris — travailler le Clair de Lune de Debussy. C'est limite suspect, mais pourquoi pas, l'auteur y croit, alors on le suit. On se figure alors un pianiste passionné à la Glenn Gould, abandonnant tout, concerts, famille et amis, pour s'exiler, et tenter d'atteindre, dans une ascèse absolue, la perfection de ses Variations Goldberg à lui : le joli poème musical de Claude Debussy (devenu, hélas, si mainstream, qu'il est aujourd'hui resservi avec chorale pour la bande-annonce du prochain Godzilla). L'art serait une cause d'abandon assez classe. Contestable mais supportable. Sauf que. Au lieu de cela, cet enfoiré fonde une nouvelle famille, pas plus brillante que celle qu'il a quittée sans explications, ne recontacte jamais sa fille, ne sait d'elle que les photos et informations transmises par son frère jumeau, pendant trente ans ! (Putain, mais : 30 ans ! trois fois dix ans, trois-cent soixante mois !) Et tout ça pour, enfin, quand père et fille se retrouvent, interpréter à son intention le fameux Clair de lune… en n'y mettant « aucune impression personnelle » en laissant « les thèmes s'imposer d'eux mêmes ». Trente ans à répéter ce machin, trente ans d'absence, un abandon familial caractérisé, sans pension alimentaire ni quoi, sans nouvelles, tranquille, tout ça pour ne même pas apporter le moindre remuement intime dans ce foutu morceau, pour le jouer exactement comme on l'écoute dans les ascenseurs et dans les magasins ? Hein ? Ah, pour être lymphatique, elle est lymphatique, la Clara ! « C'est pour ça que tu es parti, alors, brûle-t-elle de lui demander », mais je t'en foutrais, moi, de 'brûler de demander' ! Clara, qualifiée d'orgueilleuse, va s'installer et écouter bravement une interprétation terne, sans âme, et tout va bien, « comme si près de trente années passées n'avaient eu aucune incidence ». Ah ben merde ! Putain, mais Clara, va t'acheter un merlin, une tronçonneuse, une cognée ou une masse au Bricorama du coin et pulvérise-moi ce putain de piano, à défaut de défoncer le crâne de ce paternel de mes deux, d'écrabouiller à la pince rougie au feu ses petits doigts de virtuose de supermarché ! Je vois que ça, moi. Mais je suis un sanguin. Sûrement. Oui, je suis. En tout cas, je me suis coltiné physiquement à des types qui en avait fait beaucoup moins.
        Laurent Cachard avoue depuis longtemps son amour pour le cinéma de Rohmer et, pour un lecteur comme votre serviteur, sa Clara a des airs de Marie Rivière espérant l'apparition du Rayon Vert, évanescente si on veut être gentil ; charisme aussi épais que ses lèvres, si on l'est moins (j'avais écrit : « si on veut être juste », mais ce serait injuste). Il faut donc s'arrimer coûte que coûte au qualificatif qui l'accompagne, dès le titre : lymphatique. L'orgueilleuse que l'on nous a présentée explique peut-être qu'elle n'a pas cherché à retrouver son père (activement, je veux dire, et à cet égard, sa mère accepte son sort de femme reniée, sans regimber davantage, mais quel est ce monde de spectres ?). Lymphatique, donc. Soit, nous précise par exemple l'ami Robert : « apathique, lent, indolent, mou » de quoi, déjà, exciter l'agacement, par réaction. La Girafe présente des personnages, père, femme, fille, oncle, etc. en délicatesse avec la réalité des autres. D'île en île, ils sont eux-mêmes des îles, complexes à aborder, récifs décourageants, terres stériles auxquelles on pourrait facilement renoncer. Une panoplie d'êtres qui se satisfont du désamour - et de l'absence, y compris à eux-mêmes. Malgré ses actes, et l'acte fondateur de son départ, il n'est pas évident que le père soit un monstre égotique ; il est plutôt apprécié de son entourage et il est probable qu'il ne se déteste pas. Quel regard ont les personnages sur leur propre identité ? On ne le saura pas. Seul le regard des autres pèse et influe. C'est étrange. Les seuls à s'aventurer hors des rives de leur île, hors d'une zone repérée (personnages secondaires, ils ne sont pas exploités), sont les fils surfeurs du père (d'un second lit, comme on dit si mal), capables, eux, de prendre la mer et de se confronter aux éléments et donc, à la vie vraie. Ou encore le second compagnon de Clara, colérique et alcoolique, un mauvais, dont la fonction sera de féconder notre héroïne. Lui, par ses failles, sa cruauté, ses limites, fait relief. Les autres personnages sont confinés dans leurs atermoiements insolubles, négligeables, cérébraux... rohmériens, quoi. On a le sentiment de rencontrer, l'un après l'autre, des condamnés que leur peine ne révolte pas.
        Rappelons que, lymphatique ou pas, la girafe (l'animal) a deux cœurs. Notre Clara bénéficie peut-être, allégoriquement, de ce petit prodige de la nature. Un cœur pour elle, mystérieux, inaccessible, et un cœur pour les autres, qui battrait sans affolement. Un cœur en hiver, pour se référer à un autre cinéaste. Ou bien, l'entreprise est-elle de s'interroger sur la difficulté d'un romancier à cerner son héroïne, et les interventions d'un peintre (personnage fictif où l'on est tenté de deviner la présence bien réelle de Franck Gervaise, somptueux interprète des paysages de Ouessant, qui illustre au trait ce récit), sont là pour rappeler cette difficulté, voire cette impossibilité. Et c'est peut-être cela, la clé : une vie, même observée à la loupe, même créée de toute pièce, est une affaire trop vaste pour être pensée, y compris par le pouvoir de la littérature. J'y vois un constat, infligé par l'auteur à lui-même comme un défi personnel. Celui qu'il s'évertue à relever dans son prochain opus, son roman russe monumental dans lequel une certaine Aurelia a longtemps résisté à son auteur, défi dont nous savons bien qu'il triomphera.

    Girafe lymphatique, Laurent Cachard, accompagné de dessins de Frank Gervaise. Editions Le Réalgar. 82 pages. 11 euros.

     

    * La réponse de Laurent Cachard est à lire sur son blog. Le lien ICI :

    http://laurentcachard.hautetfort.com/archive/2018/09/14/reponse-a-un-forcene-6084622.html

  • 3535

    Cette année, nous désespérions de voir arriver les hirondelles. Elles ont enfin pointé le bout de leur bec une dizaine de jours après que je me sois un peu hâtivement désolé de leur absence, sur ce blog. Mais quelle récompense : deux nichées, cette année ! Nous avons constaté, d'ailleurs, que ce printemps-été 2018 est exceptionnel sur plusieurs points. Tous liés, je suppose. Une année « à fruits » : cerises par tonnes, prunes en veux-tu en-voilà, pommes, pêches, poires, fraises, etc. Le jardin n'a jamais été aussi généreux. Au point que, malgré confitures et conserves, nous n'avons pas pu tout utiliser. Une année « à insectes » : plus de papillons que d'habitude, et d'espèces différentes, et puis des sauterelles, des grillons (je n'en avais plus vu depuis des années), des guêpes, des abeilles… Il serait assez logique de relier cette provende aux deux nichées successives de nos hirondelles. Ça pourrait laisser croire que tout n'est pas fichu ; on s'accroche à ce signe. Ce qu'on est bête !

  • 3534

    extraitp2.jpgDans quelques jours, je me permettrai de promouvoir un album de BD, financé par une campagne de crow-funding. Dessiné et colorisé par Thibaut Mazoyer, story-boardé par Olivier Paire, c'est un projet assez ancien, basé sur un de mes scénarios. L'album s'intitulera A la Droite du Diable, titre qui fut celui de Mausolées avant que diverses considérations ne me fassent changer d'avis. A la droite du Diable est la chronique, en un album de 52 pages, des derniers jours d'un dictateur, auxquels assiste un candide : Renzo, embauché pour diverses tâches, dont celle d'écrire les authentiques mémoires de Florimont Spathül (le dictateur), sous sa dictée. Une relation étrange se crée entre ces deux hommes, faite de confiance fragile, de trahison assumée, du sentiment partagé de la dérision de la vie. C'est une histoire sombre, grotesque, terrible, drôle, avec complots et intrigues de palais. Je suis très heureux que ce scénario, auquel je tiens particulièrement, trouve enfin sa forme définitive. Les années écoulées avant que le chantier soit enfin pris à bras-le-corps l'ont été pour le bien du projet : entre temps, le trait de Thibaut s'est affirmé, ainsi que la sensibilité de ses couleurs (que nous verrons dans un autre extrait). Son style singulier souligne l'étrangeté de cette histoire. Selon moi, il convient parfaitement. Nous en reparlerons donc.

  • 3533

    Capture.JPG"Rives, mines et minotaure" c'est finalement le titre étrange que je pense donner au texte rédigé en partie lors de ma résidence stéphanoise. "A propos de Saint-Etienne" me plaisait assez, pour sa référence à Vigo, mais il a paru un peu terne. D'accord.

     

    Une première restitution sous la forme de lecture d'extraits, aura lieu le samedi 15 septembre à 15 heures, dans le cadre "décalé" de la maison François 1er, à Saint-Etienne.

     

    Le comédien Roland Boully, aidé de Caroline Berlande, ajouteront leur voix à la mienne pour un peu plus d'une demi-heure de profération.

     

    Et c'est donc le retour de Kronix...