Des billets de 500 euros à son effigie. Le faussaire avait franchi un point de non-retour dans la mégalomanie.
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Interprète, please
Les loutres parties, un dragon en peluche tenta de rétablir l'électricité dans la vieille maison. Il toussait le malheureux, cela faisait peine.
Je ne sais pas trop ce qu'aurait fait Freud d'un tel rêve.
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Vie d'Algel
Alphonse Gellin dit Algel, fut l’élève de Picot-Demousy à l'École des Beaux-arts, où il entra le 1er octobre 1840. Après avoir obtenu par erreur le prix de Rome en 1845, à l’occasion de son tableau : Jésus dans la pétaudière, sa réputation d’artiste bizarre ne fit qu’augmenter tous les jours. Il fut nommé membre de l’Institut en 1863. Dans le courant de la même année, Gellin fut nommé professeur à l'École des Beaux-arts, et quand, un an après, la réorganisation de cet établissement eut lieu, il fit constamment partie du jury d’admission et des récompenses. Très estimé par Napoléon III, cet artiste oublié fit son portrait en Hercule pour le cabinet privé de l’impératrice aux Tuileries. De plus, ses deux œuvres : Nymphe enlevée par un faune et Plantation de pastèques, furent achetées par l’empereur.
Sur une commande du roi de Bavière, il exécuta, en 1859, Le purgatoire des serveuses de bière, oeuvre dont le monarque se débarrassa au plus vite. En 1860, il fit pour l’impératrice Eugénie : Les prédispositions de Ruth, qui lui valut un exil de deux ans aux îles Kerguelen. De 1852 à 1853, il peignit au Salon des Cariatides de l’Hôtel de Ville de Paris, cent-soixante-douze pendentifs représentant les ancêtres de L’empereur, détruits en 1871, et, en 1876, il exécuta au Palais du Sénat les portraits de Louis XIII et du Cardinal de Richelieu, emportés par une inondation. Il travailla pour l’hôtel Pereire, malheureusement incendié depuis. A l’hôtel Say, en 1861, il exécuta sur un plafond Un rêve avec des loutres et sur trente-quatre dessus de porte, peignit Les trente-quatre éléments. Ce décor a été effacé par la nouvelle décoration réalisée par Arman en 1971. Gellin obtint une médaille de deuxième classe en 1852, une de troisième en 1855 et reçut la médaille de l'encouragement en 1865 et 1867. Il obtint une médaille de quatrième classe en 1875, deux certificats de participation en 1889 et 1900.
Il fut nommé inspecteur général de l’enseignement du dessin et des musées et professeur à l’Ecole Polytechnique et devint officier de la Légion d’Honneur en 1901, si l'on en croit ses propres mémoires. Il est alors âgé de 70 ans. Algel mourra contre son avis trois ans plus tard. -
Compliqué
Pourtant, ça commençait bien avec ces frères siamois mariés à des soeurs siamoises. Après, leur goût pour l'échangisme compliquait vraiment la donne et puis, quand il s'est avéré qu'ils souffraient tous d'un dédoublement de personnalités, j'ai laissé tombé ce bouquin. Que j'étais en train d'écrire.
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Oui, oui, voilà
Il n'y a pas de chats policiers, d'accord, mais on a connu des chats dictateurs.
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Pas de billet
Il n’y aurait pas de nouveau billet ce jour-là. Je m’étais fait une raison. Produire un billet quotidien depuis 2004 (c’est pas vrai ! c’est pas vrai ! hurle ma conscience : tu as souvent laissé tomber, es devenu régulièrement mutique, plusieurs semaines voire plusieurs mois, sous des prétextes fallacieux…), génère parfois des coups de mou, il faut bien l’admettre. Depuis la reprise du travail (la partie rémunératrice de mon temps disons), je n’ai plus de réserves, j’écris au jour le jour, et cela donne des billets très moyens (mais ici je ne me crois pas tenu à l’excellence –que je réserve pour l’intimité). Aussi, vins-je par hasard sur Kronix, comme ça, voir si tout allait bien, et là, que découvris-je ? Un billet. Un billet tout propre, écrit, posé, posté, mis en ligne, par une main mystérieuse. La note était assez finement vue, elle évoquait justement une panne d’inspiration et tentait d’y pallier par une mise en abymes où l’auteur découvrait un billet écrit à son insu et qui évoquait justement la problématique de l’auteur ne sachant plus quoi écrire après des années de billets quotidiens. Vous pensez bien que je laissai faire, me disant que, si un anonyme prenait plaisir à travailler à ma place sans réclamer de droits d’auteur et qui plus est, de façon relativement cohérente avec le ton de ce blog, ma foi, il y avait sans doute quelque visée bienveillante derrière cette entreprise.
On verra demain si le type continue. Merci à lui pour ce billet posté in extremis, en attendant.
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Foirage
Il y eut effectivement une -et une seule- invasion extraterrestre dans l'histoire humaine, mais elle fut mal conduite, ratée, désastreuse et personne n'en sut jamais rien. Il n'y a donc bien que le caractère exceptionnel de l'événement qui soit notable.
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Panier
Au vu de quelques extraits savamment distillés par son auteur, je crois que le prochain livre de Laurent Cachard va confirmer les choix entrepris dans ses ouvrages précédents. Singularité de ton, montage discursif du monologue, réalisme construit par touches, données historiques et géographiques scrupuleuses, bienveillance aux destinées des humbles... Il faudra qu'un de ces jours un étudiant se penche sur l'univers de cet auteur-là. En attendant, je vous suggère de prendre goût à cette prose dans la bande-annonce vidéo qu'il a concoctée. Juste une réserve, en ce qui me concerne : c'est lu un peu rapidement. Mais autrement, tout est bon dans le Cachard.
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La chasse au sujet *
A présent que « J'habitais Roanne » est achevé, et sans nouvelle de mon éditeur (sinon d'inquiétantes, indirectes), je prends de la distance avec ce livre qui m'a demandé plus d'un an de travail. On est toujours incertain par rapport à ce qu'on vient de finir. Est-ce si intéressant, est-ce que cela valait tous ces efforts ? Probablement non. Et s'il ne paraît pas ? Et bien, ce n'est rien. Je passe à autre chose. C'est tellement plus passionnant d'ouvrir de nouveaux chantiers. Alors, maintenant ? Le travail ne manque pas. Reprendre entièrement ce roman-monstre des mes premières velléités scripturaires, production pourtant encensée par au moins un auteur important et plusieurs bons lecteurs, mais qui méritera une réécriture plus cohérente avec la forme littéraire à laquelle je suis parvenu, 15 ou 20 ans après. Ensuite, un scénario de BD. On s'arrache les cheveux avec Rivera pour trouver un sujet. Rivera avait envie de raconter la conquête du Mexique par Cortés. Le projet m'enthousiasme d'abord, parce que j'avais eu cette envie moi aussi, après la lecture d'une courte BD sur un « Pilote » de ma jeunesse. Je trouve l'angle le plus original, il me semble : donner le point de vue de La Malinche, cette femme incroyable qui a aidé Cortès à renverser un empire aussi vaste et puissant que l'empire romain à son apogée. Et puis, patatras : nous découvrons que le grand Jean-Yves Mitton a eu exactement la même idée et en a fait une série de 7 albums chez Glénat, en 2008. Rideau. Je pense ensuite à un épisode peu connu de la France du Moyen-âge : « la Croisade des enfants ». Vlan : tous les scénaristes étant à l'affût de bons sujets, je découvre une série chez Soleil qui traite du sujet. Bon, pas de panique. Hier, j'ai eu une révélation. Je crois, je crois bien que j'ai trouvé. Compte tenu de la course aux projets qui dans les maisons d'édition, je ne peux vous en dire plus. Vous apprendrez cela en temps et heures. En tout ca,s Rivera et moi travaillons déjà sur un début de série. Je la signe sous pseudo, mais puisque nous sommes ici entre nous, je vous donnerais quelques informations au moment de la sortie.
* prononcer 20 fois très vite.
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Et maintenant
Dans le bureau, tous les livres ont regagné leur place. Les aimables serviteurs, selon l'expression de mon cher Jean, ont accompli leur office. Ils m'ont livré le savoir que je voulais d'eux, sans rechigner, toujours disponibles. Maintenant, ils ne seront pas extraits des rayons avant quelques années. Mais tant d'autres veillent, espèrent, patientent, sûrs de m'émerveiller un jour d'une phrase, d'une anecdote, de la pensée qu'ils renferment et que j'ignore encore. Tant de livres documentaires, ici, dans lesquels je n'ai fait qu'un sondage.
Et maintenant?
Suite demain.
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10 minutes
C'est le temps qu'il m'a fallu, dans mon prochain livre, pour supprimer toute allusion à quelque cinq années de ma vie. Et vous savez, d'un seul coup, je m'en sens libéré aussi, de ces cinq années et de leur bilan.
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Houhou
Si vous avez vu mon éditeur récemment, ça m'intéresse, et si vous le voyez prochainement, dites-lui que mine de rien, j'ai un manuscrit à lui rendre. On ne sait jamais, ça peut lui rappeler quelque chose.