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  • Zorro pris au piège, 2ème épisode

    Zorro bondit hors du puits tout habillé et indemne, en lançant son grand rire blanc et sarcastique. Il sauta sur son cheval brusquement apparu et déjà se profilait en haut de la colline devant le coucher du soleil. Les soldats médusés par une telle prouesse n'avaient pas fait un geste pour l'en empêcher. Le sergent Garcia fit une moue d'admiration et médita sur les incroyables pouvoirs de l'ellipse.

  • Zorro pris au piège

    « Vous ne m'aurez jamais » cria encore Zorro, alors que 300 hommes du Sergent Garcia armés jusqu'aux dents le cernaient, que le héros se trouvait plié coincé nu au fond d'un puits et qu'une pierre d'une tonne lui tombait dessus. Le sergent se demandait bien comment cette fois le renard allait s'en sortir. Tout de même, ça lui semblait fichtrement difficile. En tout cas, dut-il admettre, lui n'y serait pas parvenu.

    Suite au prochain épisode.

  • Chifoumi

    La brute tendait ses poings fermés quand vint à lui cet homme, les mains ouvertes, disant : « pierre, feuille, ciseaux ? »

  • Tout à perdre

    La partie de poker allait commencer. Il était convenu qu'on mettrait toute sa fortune en jeu. Les lingots, les cartes de crédit, les piles de billets et d'obligations s'amassèrent sur la table. Après une courte hésitation, l'ascète posa une agate, un bout de ficelle et une mèche de cheveu tenue par un ruban de soie.

  • Chants - contrechants

    Il y a deux ans, Anne-Laure, éditrice et artiste, fondatrice de « la petite fabrique » était venue au premier salon de l’édition créative à Roanne –qui ne s’appelait pas encore ainsi d’ailleurs- et ma douce et moi avions été très séduits par ses livres d’artiste, leurs formes et leur originalité, le choix de ses textes, son attitude par rapport au texte et la qualité de ses gravures. Je ne sais comment, nous avons parlé écriture et il me semblait que j’avais un texte pour elle : les chants plaintifs, écrit d’après la symphonie éponyme de Gorecki. Le sujet l’intéressait, on en discute un peu, elle repart avec une version de ce texte. Un peu plus tard, Anne-Laure m’écrit : elle a décidé d’illustrer et d’éditer les chants plaintifs. Je suis évidemment bouleversé de joie. Son travail est d’une telle exigence, ses livres si beaux, que je vois dans notre collaboration une sorte d’apogée de mon travail sur la forme poétique. Nous avons raté l’occasion de nous voir assez longuement lors de la dernière édition des Edites, mais je commence à mieux connaître Anne-Laure, après quelques échanges de courriels. Je vois une artiste aussi éprouvée par le doute que je peux l'être (alors qu’elle possède un talent !...), prête parfois à tout laisser tomber mais aussi capable de tout reconsidérer alors que son travail a bien avancé. Récemment, elle a relu mon texte, mais à haute voix. Re-découverte ! Elle reconsidère les gravures déjà faites, repense l’ensemble sous l’aspect d’une mélopée, bref : revois sa copie. La sortie des quelques exemplaires du livre est pour cette cause, ajournée. Nous n’avions pas d’échéance précise, cependant. J'aime l'idée de cette attente, de ce mûrissement. Pour l'heure, vous pouvez vous faire une idée de son travail sur le site de sa maison d'édition. Et puis, bien sûr, je vous tiens au courant.

  • Palimpseste

    Je reprends mon tout premier manuscrit, parce qu'on me dit que peut-être, chez certain éditeur, il aurait à nouveau sa chance. Étrange de se replonger dans ce gros roman de Sf/politique-Fiction, cette masse où je tentais de tout dire, de tout mettre, de tout faire. La langue aussi a changé. C'était il y a plus de 15 ans maintenant, et je voulais montrer que je « savais » écrire. Alors, des phrases, des phrases, du vocabulaire en veux-tu en voilà (les modénatures austères, des costumes coruscants... quel est l'intérêt de placer de tels mots sinon pour se la péter ?). Il faut que j'envoie ça en octobre. Un chantier de plus alors que je n'ai pas encore fini « J'habitais Roanne ». Mais il se peut bien que j'arrive à tenir les deux projets de front. A part ça, j'ai des nouvelles pour « Les chants plaintifs », mais ça, ça me permettra d'écrire un billet demain.

  • AAAAhhhh !!

    Bon, d'accord:

    Un point sur les grandes idées de Kronix : le mal, c'est pas bien ; les riches, faut qu'y payent ; l'injustice, c'est révoltant ; la droite, y'en a des biens (mais alors faut chercher, hein) ; les religions, c'est tout bête ; le progrès, c'est comme-ci, comme-ça ; la bonne littérature, c'est bien pour la tête et les jambes lourdes ; l'écriture c'est dur ; faut pas rêver, faut pas croire, on nous dit pas tout, c'est pas si simple, vous verrez ce que je dis, croyez-moi ; le sport, c'est pour ceusses qui savent pas lire ; la pollution, faut l'arrêter ; la misère, c'est triste.

    Avec ça, je peux même faire des bouquins vous savez.

     

    Et j'oubliais : la démocratie c'est fragile ; la dictature va nous tomber sur un coin de la gueule ça va être vite fait c'est moi qui vous le dis.

  • Pari

    On parie que demain, il n'y a pas de billet ?

  • Roulé-boulé

    Il avait manqué la première marche de l'escalier, et s'était retrouvé en bas très très éprouvé. Il faut dire que trébucher tout en haut de l'Empire State Building...

  • Thérapie

    Un coup de blues ? Hop, un petit coup de Florence Foster Jenkins, et tout de suite, la vie étincelle ! ce doit être au moins la troisième fois que je place ce lien sur Kronix, pardon aux fidèles (de toute façon, je n'en ai pas, bande d'ingrats), mais que voulez-vous, FFJ est la grâce incarnée, elle me réconcilie avec le genre humain mieux que mère Thérésa et plus instantanément que la mémoire de mes meilleurs jours. Alors...

    Pour les rares qui ne connaîtraient pas encore, j'attire votre attention sur les dangers d'une exposition trop longue. Enfin, vous apprendrez vite.

  • Envie passagère

    Il eut soudain une formidable envie de faire l'amour, mais la contingence du poumon d'acier qui le confinait l'obligea à concentrer ses pensées sur le calcul de ses indemnités.

  • Pavé de bonnes intentions

    L'agacement que me cause ce patron de restaurant serviable, poli, prévenant... C'est qu'il me demande toutes les 5 minutes « Tout se passe bien ? » alors que, oui, tout se passe bien, mais je ne vais pas sans arrêt me taper sur le ventre en gueulant : « Ah mais qu'est-ce que ça  se passe bien ! » « Nom de Dieu, mais alors, que je suis heureux que ça se passe si bien ! » etc. Et le revoilà, filant, panière à la main, sourire obséquieux : « Tout se passe bien ? ». Je ne réponds plus , au bout d'un moment, j'en ai ma claque. Même, mon visage doit se fermer sur une moue butée. Le patron est de retour, il se rend à l'autre bout de la salle mais mon air revêche l'arrête. Il s'inquiète : « Tout se passe bien ? ».
    A cet instant précis, j'ai failli commettre l'irréparable, j'ai failli me trouver couvert d'opprobre, dans un box d'accusé, au tribunal, parce qu'un imbécile fait trop bien son travail. Je me suis calmé, j'ai soufflé d'un air exaspéré, dents serrées : « Oui » et, effectivement, tout s'est bien passé dans ce restaurant où je ne mettrai plus jamais les pieds.

  • Western

    La comparution immédiate ne serait-elle valable que pour les petits loulous de banlieue ? Récemment, une connaissance se fait tabasser par deux voisins, paysans comme lui, mais excités par une affaire de propriété. Et tabasser comme peuvent le faire deux costauds habitués à maîtriser des taureaux d’une main et à abattre des arbres en hiver, c’est-à-dire que le visage de l’infortuné est méconnaissable pour sa maman. Urgences, constat des violences, plainte déposée, etc. Deux mois passent, et davantage encore. La justice prend son temps, là. Les gars sont toujours libres, toujours voisins, toujours brutaux, et leur victime convalescente n’ose pas sortir, une mauvaise rencontre ayant suffi. Nous ne sommes pas dans les quartiers sensibles, les « zones de non-droit ». Non, nous sommes dans la France profonde, dans la ruralité montrée en modèle par not’président. Là où on peut cogner qui on veut, faire sa loi, et se promener le matin les mains dans les poches sans craindre la maréchaussée, occupée à traquer les gamins en casquette qui piquent des DVD dans les supermarchés. Le genre de délinquants dont l’opinion publique est satisfaite de savoir que, hop, ni une ni deux, on te les envoie en taule vit fait bien fait, non mais.

  • Epidermique

    Vous le savez sans doute, et il est probable que, si vous lisez ce blog, votre QI et votre lucidité sont assez élevés pour vous épargner de porter crédit aux élucubrations astrologiques, mais j'ai une soudaine envie de le dire tout haut -et sans plus de raison que le surgissement de son nom dans une conversation récente : Elisabeth Teissier est nulle !

  • Arrière-cour

    Coucher avec des vieilles pour gagner sa croûte commençait à le lasser. Surtout que, son âge avançant inéluctablement lui aussi, il se voyait contraint de coucher avec des vieilles de plus en plus vieilles. Ce serait bientôt intenable. Et tout récemment, la cour odieuse qu’il avait dû faire à cette presque grabataire atteinte d’Alzheimer lui avait causé d’irrémédiables blessures d’amour-propre.

  • Fear factor

    Cette idée d'émission sensationnelle avait tourné court dès le pilote. On avait bien trouvé des candidats pour tester les instruments de torture du moyen-âge, mais à peine ébouillantés ou empalés ils se mettaient à avouer des trucs vraiment dégueulasses et ça risquait de choquer les ménagères auxquelles ce programme était destiné.

  • Croisement

    Le directeur devait téléphoner pour s'excuser de cette confusion dans les envois, mais ce serait compliqué. Le fait est que l'école maternelle avait choisi d'installer les barbelés et les miradors dans la cour tandis qu'à l'autre bout du monde, on s'était un peu étonné de recevoir un petit toboggan et un tourniquet pour le centre pénitentiaire des gangsters les plus endurcis de la région.

  • Wil-son !

    Sur son île, Robinson n'était pas vraiment seul. Il avait un ténia.

  • J'ai mauvais fond

    L'acharnement de cet ancien camarade d'école à me recontacter tous les vingt ans ! Ma faiblesse à l'accueillir chaque fois, et mon impatience de plus en plus évidente à l'écoute de sa vacuité absolue. Promis : à 70 ans, quand il me recontactera, je l'enverrai aux fraises.

  • Métaphore, avant de sortir

    A chaque faire-part de naissance, j'ai un pincement au coeur. C'est comme si des amis me disaient : on vient de déposer un chaton au milieu de l'autoroute. Le jeu consisterait ensuite à voir comment il se débrouille pour survivre.