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actu - Page 7

  • 3375

    Les Inconsolables ne s'intitulera peut-être pas Les Inconsolables mais, dans une version retravaillée, ce très court roman sera bien publié chez Phébus. Quand ? Nous l'ignorons. Nous prendrons le temps, mon éditeur et moi, de lui faire franchir quelques degrés. Si, comme il me le dit, ce livre est « central » et « fort », il est retenu quelque part d'être aussi fort qu'il le devrait. Notre longue discussion était appuyée sur le constat d'une certitude : le livre existe ; et a abouti à celui d'une hypothèse : il recèle un autre livre, bien plus puissant. Les mois qui viennent seront consacrés à la quête difficile qui consiste à deviner quel trésor se cache sous ce jardin. Avant de creuser. Donc, pas de date. Mais beaucoup de confiance.
     

  • 3374

    Me voici de retour, après un parcours d'une semaine en Franche-Comté, guidé par les salariés et bénévoles du Centre Régional du Livre. C'étaient donc les Petites Fugues. Toute une équipe dévouée à la cause de la littérature emmène plus de vingt auteurs à la rencontre de leurs lecteurs, pendant deux semaines éprouvantes pour elle (l'équipe). Je pense à ces belles personnes qui se sont données tant de mal. Pour qui il n'y a pas de routine et qui font comme si leur exceptionnelle disponibilité était normale et simple. Au XXIe siècle, au milieu de nos carnages et de nos désolations, non, ce n'est ni simple ni normal. C'est un combat essentiel.
    Je ne vais pas citer chacun, chaque lieu, chaque accompagnant, me livrer à une énumération qui serait stérile pour qui n'était pas là. Permettez-moi seulement de dire ma reconnaissance à l'équipe du CRL, aux bibliothécaires et professeurs qui m'ont invité, aux curieux qui sont venus, aux élèves qui m'ont interrogé, aux bénévoles qui se sont démenés pour que tout soit impeccable. Huit rencontres sur cinq jours, et autant de fois un public conséquent, et autant de fois des efforts particuliers pour travailler les livres en amont, faire vivre leur lecture. Pas seulement le dernier, et c'est cela qui fait une différence. On m'a ainsi permis, ce qui est rare, de parler de mon travail, au-delà d'un seul roman et, si cela m'inspire parfois de longues digressions, d'aller au-delà du texte le plus récent pour mettre en perspective ce qui commence, aujourd'hui, à ressembler à une œuvre (et, par conséquent, me fait réaliser que quelque chose se met en place, qui vient de moi et pourtant me dépasse).
    Je reviens chez moi en conservant le souvenir de tant de sourires, de tant de pertinence, de tant de lieux, de tant de bienveillance. Ces quelques mots ne sont pas un bilan, juste une manière de fixer la joie vécue. Il faudra du temps pour que j'assimile tous les bienfaits traversés, concentrés en quelques jours. Finalement, ces quelques phrases tentent de dire merci. Parce que, vraiment, merci.

  • 3372

    Demain, j'entre dans le bain revigorant des « Petites Fugues », un festival littéraire itinérant dont c'est la seizième édition cette année. Sur les deux semaines de la durée intégrale de la manifestation (deux groupes d'une dizaine, en gros, sinon c'est difficile à gérer, j'imagine), nous sommes une vingtaine d'auteur.e.s invité.e.s (admirez la maîtrise de l'inclusive) à parcourir médiathèques, clubs de lecture ou lycées de Franche-Comté, à la rencontre de publics avertis. Avertis, c'est-à-dire que chaque lieu a organisé les rencontres en LISANT mes livres (pas seulement le dernier) et en échangeant avec moi préalablement. Je dois dire que je me réjouis de cette perspective rare.
    Des élèves de seconde pourront me harceler de questions successivement : le mardi 21 novembre au lycée Claude Nicolas Ledoux (tiens, on devrait pouvoir évoquer l'architecture utopiste de Boullée, ici) à Besançon ; le mercredi 22 au lycée Sainte-Marie de Lons-le-Saunier ; le jeudi 23 au lycée Georges Colomb de Lure ; le vendredi 24 au lycée Condorcet (tiens, on pourrait parler des Lumières, ici) de Rioz.
    Le public est invité nombreux à me rencontrer : lundi 20 novembre à la bibliothèque de Velotte à Besançon ; le mardi 21 à la Salle des Cossies de Seloncourt, grâce à la médiathèque de la ville ; mercredi 22 à la mairie de Port-sur-Saône en partenariat avec la médiathèque de la ville ; et le vendredi 24 à la Médiathèque de Rioz.
    Le jeudi 23 novembre est l'occasion d'un sorte de climax : des lectures théâtralisées par les comédien.n.e.s de la Compagnie Day-for-Night Anne Monfort à l'Espace Frichet de Luxeuil-les-Bains. Mathieu Dion et Léa Masson liront des extraits de romans de Thomas Bronnec et Dominique Forma, ainsi que de « La vie volée de Martin Sourire ». Lectures suivies d'entretiens.
    Vous devinez ma fièvre et mon bonheur d'avoir été invité avec (par ordre alphabétique) Laura Alcoba, Jakuta Alikavazovic, Violaine Bérot, Miguel Bonnefoy, Tomas Bronnec, Didier Castino, Pascal Commère, Cécile Coulon, Bérengère Cournut, Louise Desbrusses, Clotilde Escalle, Philippe Forest, Dominique Forma, Guillaume Guéraud, Alain Kercher, Dominique Paravel, Arnaud Rykner, Anne-Sophie Subilia Fanny Wobmann et Carole Zalberg.

    La manifestation est enrichie de concerts, expositions, etc. On sent derrière l'initiative une longue pratique, un élan, beaucoup de travail et de passion. Une belle expérience qu'il convient de saluer.
    J'ajoute que Kronix sera potentiellement muet pendant tout ce temps.
    Bonne semaine à vous.

    Prochain rendez-vous dans ma région : le 1er décembre, à Lentigny, près de Roanne, pour une belle rencontre à la libraire Le Hibou Diplômé.

  • 3369

    Amis de Roanne et alentour, c'est dans la récente et prometteuse librairie Le Hibou diplômé, à Lentigny, que j'aurai le plaisir d'être accueilli vendredi 1er décembre, à partir de 18 heures. C'est à l'initiative d'un visiteur de Kronix et lecteur de mes romans (et pas seulement : le bougre est allé jusqu'à acheter l'édition de Salammbô que j'ai préfacée), Bruno Painvin, que la rencontre a été décidée et organisée. Grâces lui soient rendues. Christelle, libraire au parcours atypique, a amplifié l'idée, et nous voici aujourd'hui devant la perspective d'un beau moment, j'en suis convaincu, où il sera question de l'écriture, du travail de documentation, des passerelles avec d'autres auteurs et de mes influences. L'enthousiasme n'est pas rare dans ce milieu, on s'en doute, et j'ai pu le constater souvent, mais les degrés varient. Là, au fil des échanges préparatoires, se manifeste une envie de faire les choses bien et un désir de parler littérature qui m'incitent à vous suggérer fortement de venir assister à la rencontre. Je veux dire qu'il ne s'agit pas que de moi, il s'agit de partager un moment d'amour des textes, en général. Et ça, hein ? Ce n'est pas si fréquent. Et c’est stimulant pour tous, lecteurs de mon travail ou pas.

  • 3360

    Les Inconsolables étant achevé, et selon mes vieilles habitudes de graphomane, me voici attelé au prochain roman. Il ne fera sans doute pas les 900 pages réclamées par mon éditeur (enthousiaste et patient), mais il s'agira d'une entreprise assez vaste pour couvrir des siècles et légitimer le titre un poil prétentieux que je lui donne pour l'instant : Genèses. Je ne sais pas encore quel degré d'originalité sera le sien ; par contre, je pense que ce sera le seul roman d'anticipation à commencer par la description du travail de Roman Opalka. Cela pour certaines raisons, qu'on découvrira quelques centaines de pages plus tard, des siècles et des siècles après ce prologue, et qui sont (les raisons) censées provoquer une sensation de vertige.
    Allez savoir ce qui se passe dans cette tête, des fois...

  • 3358

    Je viens d'achever Les Inconsolables, mon dernier roman. Sa première mouture, en tout cas. Il manque deux pages au manuscrit que je vais bientôt confier, malgré ce manque, à mon éditeur, après les habituelles relectures des volontaires. Ces deux pages concernent un voyage qui n'est pas encore entrepris. Tout le reste est écrit et le défaut du passage en question n'empêchera pas mon éditeur de prendre sa décision. Il aura largement de quoi juger du projet. Un très court roman, ce qui me laisse dans un état assez étrange. Pas frustré, puisque j'ai vite compris que je ne pourrais pas étendre le texte au-delà de cet étiage, et c'est très bien ainsi. Pas totalement satisfait, cependant. Comme s'il me fallait être rassasié, plein, étanché, pour estimer qu'un roman a trouvé son accomplissement. Dans sa forme imprimée, il ne dépassera probablement pas les 100 pages. Une nouvelle, alors ? Pas vraiment, trop long pour le définir ainsi. C'est bien un roman. Tiens, d'ailleurs, sur la notion même de roman, la nature de ce texte se discute. Pourrait se discuter, puisqu'il est inspiré de confidences qu'on m'a faites. Qu'on m'a faites avec le projet clair d'être traité par l'écriture. Ce pourquoi, à l'origine, j'avais imaginé un récit sec, à l'os, m'interdisant de m'immiscer par des réflexions inspirées par le sujet, m'interdisant de digresser, de combler les vides. Et puis, une question nouvelle s'est posée : où étais-je alors, moi, écrivain, dans ce projet ? S'il s'agissait seulement de porter la voix d'un homme, un journaliste aurait fait l'affaire. Mon apport serait donc littéraire. Et, s'il était littéraire, j'entrais dans un projet de roman, pas un récit, pas un témoignage, un roman. Les Inconsolables est donc un texte incarné, refouillé, nourri. Dans moins d'un mois, je le proposerai à mon éditeur. Qu'il en veuille ou non, je suis fier de l'avoir écrit. Je devais l'écrire.

  • 3355

    (Ce billet date de trois ans, je ne sais plus à quelle source j'avais emprunté le sujet de ce récit, j'ignore ce qu'il est advenu des protagonistes, mais compte tenu de l'actualité, j'espère que les choses, aujourd'hui, seraient différentes)

    A 21 ans, il n’est pas impossible qu’une jeune femme un peu paumée, mal dans sa peau, se laisse aller à inviter chez elle un gars rencontré dans un bar. Chez elle, c’est-à-dire l’appartement où elle vit avec son bébé. C’est envisageable. Le gars peut éventuellement envisager, lui, qu’il va se passer des choses, que la soirée n’est pas finie. C’est possible. On ne saurait l’en blâmer. Qu’il s’imagine. C’est-à-dire que cela reste du domaine des projets, des fantasmes. Après un dernier verre, que le type fasse des avances. Bon. OK. Le type a vu tellement de films porno que ça lui semble la seule issue logique. C’est là que le problème se pose. Parce qu’il y a la réalité. La réalité, c’est que la jeune femme se dit « ça suffit ». Merci, au revoir, on n’est pas chez les bonobos. Que le type soit en colère, trouve ça dur, pourquoi pas ? Qu’est-ce que j’aurais fait ? « Je t’envoie des fleurs demain et on en reparle ? » Oui. Je crois que c’est ce que j’aurais fait. Sincèrement. Parce que j’aime qu’on garde une bonne image de moi. On peut envisager les fleurs et une fin de soirée dans un sourire. C’est envisageable.
    Mais le type a frappé, frappé, violé, violé encore, frappé encore et laissé la fille pour morte, le bébé hurlant dans la pièce à côté. Le réflexe d’hommes qui pensent que quelque chose leur est dû, et qu’ils peuvent prendre ce droit si on le leur refuse. Évidemment, quand la jeune femme se rend au commissariat, on prend sa plainte en considération. Non. Je plaisante : on ne prend pas sa plainte en considération. La considération est du domaine de l’envisageable, du domaine de ce qui est possible. On ne prend pas sa plainte en considération, on lui balance qu’elle l’a bien cherché. Ils ont la description du type, le nom de l’agresseur, son numéro de téléphone et le bar où ils se sont rencontrés, mais ils ne feront rien.
    Il y a quelques jours, la jeune femme s’est suicidée. 21 ans. 21 ans. Vingt-et-un ans ! Les policiers vont peut-être prendre sa plainte en considération. Le type va peut-être regretter son geste, et payer d’une manière ou d’une autre. Le bébé grandira et deviendra peut-être un adulte bien dans sa tête. Ce n’est pas impossible. C’est envisageable.

  • 3348

    La master class des littératures de l'imaginaire a été captée en vidéo. C'est désormais en ligne ICI. J'interviens après mes camarades Olivier paquet (sur le thème des descriptions) ; Lionel Davoust (sur le thème des personnages) ; Nicolas Lebreton (sur le thème des dialogues) et avant Jean-Laurent Del Soccoro sur le thème des relations avec l'édition. J'évoquais ce soir-là l'écriture des scènes de bataille, à partir de 1h45...

    Je vous préviens : vous allez sursauter vivement en m'écoutant attribuer (en improvisant une réponse autour de la question des sièges) "Le Désert des Tartares" à Kundera. Je ne sais pas ce qui m'est passé par la tête. C'est évidemment Alexandre Jardin qui a écrit ce chef-d’œuvre.

     

  • 3344

    Je suis aujourd'hui à la bibliothèque pour tous de Saint-Germain-en-Laye (4, rue de Pontoise), à partir de 14h30.

    Les bénévoles de cette jolie structure m'avaient invité il y a quelques années pour évoquer "L'Affaire des Vivants". Je suis heureux qu'elles ne m'aient pas oublié et surtout qu'elles aient apprécié "La vie volée de Martin Sourire". Être ainsi suivi est une grande satisfaction.

  • 3342

    Ce jour, je file à Saint-Etienne préparer avec les organisateurs la résidence d'auteur que je suis invité à vivre pendant deux mois : janvier et février prochains. Autour de moi, des partenaires, des amis, des connaissances, des écrivains aussi, pour faire de cette expérience une réussite. Impressionnant, agréable, retour dans cette ville que je connus étudiant, puis jeune homme démarrant dans la vie, auprès de sa future ex-femme. Je les vois d'ici, les souvenirs, se bousculer pour exiger que je les traite et les raconte. Mais non, Saint-Etienne ne sera pas le prétexte d'une nostalgie.

     

  • 3339

    Ce soir, à partir de 18h. à la villa Gillet, à Lyon (25, rue Chazière dans le 4e), j'évoquerai l'écriture des scènes de bataille (et non des scènes de combat comme énoncé dans le programme, la nuance est d'importance), dans le cadre du mois de l'imaginaire à Lyon. Les autres thèmes : relations avec l'éditeur, écriture de dialogues, descriptions et personnages, seront explorés par Olivier Paquet, Jean-Laurent Del Socorro, Nicolas Le Breton et Lionel Davoust.

    Tous les détails ICI.

    Je n'ai guère fait de promo autour de l'événement parce que c'est tout simplement complet ! Auteurs en herbe, booktubeur(ses), blogeur(ses), enseignants et documentalistes, organisateurs de manifestations littéraires, critiques littéraires, libraires, bibliothécaires et autres passionnés, à qui cette masterclasse est destinée, ont pris d'assaut les inscriptions pour les 200 places disponibles ; on a vu des covoiturages s'organiser sur une vaste zone géographique. C'est assez incroyable (et ça met une certaine pression, avouons-le), cet engouement.

    L'événement est organisé par l'ARALD et la bibliothèque municipale de Lyon en partenariat avec les éditeurs ActuSF, Mnémos, Les Moutons électriques, l'Atalante et Critic.

     

  • 3331

    La Fête du livre de Saint-Etienne va commencer tôt pour moi cette année : dès ce soir, où je suis invité au repas du jury du prix Claude Fauriel pendant lequel le prix est décerné. A suivre.

    Le lendemain, j'interviens au lycée Saint-Louis où des élèves de 1ere S ont préparé ma venue.

    Sous le chapiteau pendant la durée du Salon, j'aurai le plaisir de retrouver l'équipe de la librairie Lune et l'autre qui m'avait déjà si bien accueilli lors de la sortie de "L'Affaire des Vivants".

    Samedi matin, vous pouvez m'écouter en direct au micro de RCF, interviewé par Jean-Claude Duverger et Anne-Marie Vergnon.

    Dimanche, enfin, à 10h30, Laurent Decaux, Alexis Ragougneau et votre serviteur, nous participons à un débat intitulé "Ils écrivent l'Histoire". Curieux titre, parce que, n'est-ce pas, personne n'écrit l'Histoire que l'Histoire elle-même (ou ses acteurs).

  • 3330

    Par la lecture d'écrivains blogueurs chez qui je rends de fréquentes visites, (Paola Pigani ; Christophe Sanchez) j'apprends la disparition de Philippe Rahmy. De lui, j'avais lu et aimé "Béton armé", à l'occasion d'une rencontre des "Mille-Feuilles" où nos livres avaient été les coups de cœur de libraires invitées (à l'époque où je m'évertuais à lire les livres des auteurs avec lesquels j'étais invité*). Ce court récit m'avait fait découvrir un auteur notoirement et physiquement fragile (en verre et pas contre tout), au regard aussi acéré que bienveillant.

    C'est un hommage trop banal de dire que ses livres désormais, sont là pour le prolonger en quelque sorte, mais c'est assez vrai pour le rappeler.

     

    * Ce n'est malheureusement plus le cas aujourd'hui. Question de temps.

  • 3319

    Je suis tout le week end (toute la dominique, diraient les académiciens), aux Aventuriales de Ménétrol, à quelques kilomètres de Riom, en Auvergne. Sur le stand de Mnémos, bien évidemment. Il y aura maître Masterton, excusez du peu. Et beaucoup d'autres auteurs de Sf et Fantasy, et tous les genres intermédiaires entre ces deux pôles.

    Vous pouvez venir, qu'on discute un bout. Même si vous n'achetez rien, je ne mords pas.

     

  • 3291

    Savoir quelle planète nous laisserons à nos enfants est un enjeu crucial. Que cela ne nous retienne pas, surtout, de nous inquiéter de savoir à quels enfants nous laisserons notre planète. Car la question me paraît de plus en plus légitime...

  • 3284

    J'en viens à considérer l'éventail des pensées et conceptions politiques, leur grande variété et leurs divers antagonismes ou symbioses, sous l'angle d'une écologie des opinions. Comme les espèces, qu'elles nous dérangent ou nous réconfortent, nuisibles, domestiques ou sauvages, chacune a sa place, chacune a son utilité. Idée qui a pour effet surtout d'atténuer mes colères et mes révoltes (me rendre mou, diront certains. Probable. Ou tolérant ?)

    Addendum : ce qui implique qu'il y aurait un équilibre écologique des opinions politiques. Éradiquer une pensée, la rendre débile au point qu'elle soit négligeable, serait créer un déséquilibre, comme d'ailleurs, faire d'une opinion la seule qui vaille au détriment de toutes les autres. Je vous livre ça comme ça, à l'épreuve de votre sagacité.

  • 3282

    Quand on marchait dans les prés, les sauterelles faisaient des vagues crépitantes devant nos pas. Le jardin se colorait de papillons, les hirondelles s'alignaient en nombre sur les fils électriques et il y avait des écrevisses dans les rivières. Comme le dit E. G. Robinson dans Soleil vert, en pleurant soudain parce qu'il vient de se repaître d'une tranche de pomme et d'un morceau de viande, mets exceptionnels qu'il n'a pas vus depuis des années : « Comment en est-on arrivé là ? » Ben voilà. Nous y sommes.

  • 3281

    Après Viviane Perret et Alexis Jenni (excusez du peu), c'est à mon tour d'évoquer un document issu des sections patrimoniales de nos bibliothèques, à la demande des promoteurs du site Lectura+ et pour leurs "Flashbacks du patrimoine". Le texte s'appelle "La messe d'or", il est inspiré par un livre du XVIe siècle, intitulé "Le Balet comique de la Royne". Il est lu magnifiquement (j'ai beaucoup de chance) par Ghislaine Drahi. C'est un peu long (presque un quart d'heure, le texte le plus long pour l'instant, de la sélection), j'espère que vous prendrez le temps de l'écouter.

  • 3278

    Sur le site Lectura +, la série "les Flashbacks du patrimoine" se poursuit avec un texte superbe d'Alexis Jenni. C'est la deuxième de l'édition 2017, commencée avec une "lettre" de Viviane Perret, inspirée de History of the indian tribes of North America de Thomas Mc Kenney. Ici, Jenni s'émerveille avec nous d'un panorama photographique de la ville de Lyon, issu des collections de la bibliothèque municipale. Treize clichés réalisés un jour de grande chaleur de 1869 par un certain Jean-François Armbruster (1832-1912). L'auteur détaille cette préfiguration des vues inquisitoires de Google Street et en raconte la genèse. Son texte est porté par la voix de l'acteur Romain Christopher Blanchard.

     

    A suivre.

  • Nefs de Pangée - Nouvelle critique

    C'est Lanfeust Mag qui s'empare du sujet et le traite avec efficacité et enthousiasme dans le numéro d'été de la revue. Merci à eux. Et un salut particulier à Cédric Fernandez, infatigablement bienveillant pour son vieux scénariste...

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