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kronix - Page 95

  • Na !

    Il lui avait pris soudain l'envie de dépasser les bornes, de jeter à la face du monde incrédule son nihilisme, sa soif d'anarchie, son défi des conventions. Il urina contre l'église, mais en prenant garde que personne ne le voit, car il n'aimait pas l'ostentation dans le panache.

  • Lancer de bâton

    L'exaltation que procure la musique, sa capacité à désinhiber tout sens du ridicule, est particulièrement lisible dans le sourire des majorettes.

  • Le Radical Hennelier 26

    Toutes les notes du feuilleton « Le Radical Hennelier » sont effacées. Le texte, repris, repensé, réécrit et enrichi, sera proposé à l'édition. D'où la disparition de sa forme embryonnaire ici. Je vous remercie de votre compréhension.

  • Se rappeler du titre

    Une nouvelle calamité sur calamités quotidiennes ? Pas vraiment, en tout cas, mieux vaut ne pas lui en faire le reproche.

  • Le Radical Hennelier 25

    Toutes les notes du feuilleton « Le Radical Hennelier » sont effacées. Le texte, repris, repensé, réécrit et enrichi, sera proposé à l'édition. D'où la disparition de sa forme embryonnaire ici. Je vous remercie de votre compréhension.

  • Le Radical Hennelier 24

    Toutes les notes du feuilleton « Le Radical Hennelier » sont effacées. Le texte, repris, repensé, réécrit et enrichi, sera proposé à l'édition. D'où la disparition de sa forme embryonnaire ici. Je vous remercie de votre compréhension.

  • Le Radical Hennelier 23

    Toutes les notes du feuilleton « Le Radical Hennelier » sont effacées. Le texte, repris, repensé, réécrit et enrichi, sera proposé à l'édition. D'où la disparition de sa forme embryonnaire ici. Je vous remercie de votre compréhension.

  • Le Radical Hennelier 22

    Toutes les notes du feuilleton « Le Radical Hennelier » sont effacées. Le texte, repris, repensé, réécrit et enrichi, sera proposé à l'édition. D'où la disparition de sa forme embryonnaire ici. Je vous remercie de votre compréhension.

  • Pensée intermédiaire

    Je ne sais pas si les philosophes nous révèlent vraiment une vérité que nous ne connaissions pas, ou si nous ne nous approchons pas simplement de ceux qui nous confortent dans la lecture que nous avons déjà de l'existence.

  • Le Radical Hennelier 21

    Toutes les notes du feuilleton « Le Radical Hennelier » sont effacées. Le texte, repris, repensé, réécrit et enrichi, sera proposé à l'édition. D'où la disparition de sa forme embryonnaire ici. Je vous remercie de votre compréhension.

  • Le Radical Hennelier 20

    Toutes les notes du feuilleton « Le Radical Hennelier » sont effacées. Le texte, repris, repensé, réécrit et enrichi, sera proposé à l'édition. D'où la disparition de sa forme embryonnaire ici. Je vous remercie de votre compréhension.

  • Le Radical Hennelier 19

    Toutes les notes du feuilleton « Le Radical Hennelier » sont effacées. Le texte, repris, repensé, réécrit et enrichi, sera proposé à l'édition. D'où la disparition de sa forme embryonnaire ici. Je vous remercie de votre compréhension.

  • Le Radical Hennelier 18

    Toutes les notes du feuilleton « Le Radical Hennelier » sont effacées. Le texte, repris, repensé, réécrit et enrichi, sera proposé à l'édition. D'où la disparition de sa forme embryonnaire ici. Je vous remercie de votre compréhension.

  • Mausolées en Psychovision

    Sous la plume d'un certain Stegg, une nouvelle critique de Mausolées. A lire ici. Bon, le gars s'est un peu emmêlé les pinceaux sur les règles du jeu du Palais des fous, mais vu la complexité du machin, je ne saurais lui en tenir grief; et son analyse est intéressante. Je ne sais pas qui c'est, mais merci à lui.

  • C'est reparti...

    L'an dernier, à cette saison, à la date du 19 décembre précisément, commençait sur Kronix un récit supposé haletant, genre de feuilleton à rebondissements (cliffhanger, dit-on aujourd'hui, sans rien ajouter au principe). A la relecture, et considérant la fin de l'épisode 17, dernier de la saison précédente, je me suis dit qu'on pouvait en rester là, et puis j'ai d'autres chats à fouetter. Mais j'ai été élevé dans  une certaine morale, où il est bon de se discipliner et de tenir les défis qu'on se lance. Alors, pour le meilleur ou pour le pire, je vous annonce la reprise, dès demain, de la deuxième saison du « Radical Hennelier ». Pour qui voudrait réviser les épisodes précédents, une catégorie est ouverte en marge, à gauche. C’est la fin de l'année, période où l'on se gave de choses indigestes mais tellement goûtues, sans rien trouver à redire. Alors, vous aussi, succombez au plaisir coupable du feuilleton. A demain.

  • Toujours de saison

    Le pompier a bien prévenu que si on n'achetait pas son calendrier, mieux vaudrait pour nous bien bien surveiller les circuits électriques, les canalisations d'eau, toutes ces choses qui lâchent à un moment et hop, incendies, inondations. Ah là là, tous ces soucis que la prompte réaction de pompiers qui se savent appréciés, peut éviter...

  • De saison

    Cette année, la pratique de la vente de calendriers s'est répandue au delà des corporations traditionnelles. Les gendarmes sont passés, puis les ambulanciers, les cantonniers et les vétérinaires, les taxis et les épiciers, les plombiers, boulangers, charcutiers, primeurs, garagistes, avocats, banquiers, fabricants de matelas, menuisiers, couvreurs, électriciens, plâtriers, témoins de Jéhovah, réparateurs d'ordinateurs, actrices porno, joueurs de billard, curés, bedeaux, démarcheurs téléphoniques, installateurs de piscine et sage-femmes. Ne croyons pas pour autant que le budget domestique s'en ressente. Cette surenchère a occasionné une concurrence et produit une baisse des tarifs significative. Il est possible d'acheter quarante calendriers à un poète pour la moitié du prix de dix calendriers proposés par un moniteur d'équitation. On s'y retrouve. Par contre, qu'est-ce qu'on a comme calendriers !

  • Injustice des injustices

    Les types bien sont condamnés à rester purs. On ne leur pardonnera pas la moindre faille, le moindre accroc du passé ou manquement à leurs propres principes. Par contre, il suffit aux fumiers, aux salauds, aux ordures, de faire une fois, une seule un acte généreux ou désintéressé, voire seulement d'être sympathique pendant quelques minutes, et il sera dit, pour toute éternité : « Au fond, il a un cœur d'or ».

  • Toute Venise plongée dans un liquide...

    Et cette nuit, soudain, une révélation : si Venise inévitablement s'enfonce, c'est à cause de l'obésité croissante des touristes.

  • Interview LPR

    Par manque de place, l'interview d'Isabelle Sylvère pour le Pays roannais a été tronquée. C'était prévisible et ce n'est pas grave, puisque la voici en intégralité. J'ai reformulé les questions, pour ne pas être accusé de reprendre le moins du monde des mots qui ne seraient pas les miens.

    A noter que je serai demain, de 16 heures à 18 heures, à l'Espace Leclerc de Riorges, pour dédicacer Mausolées. Si vous ne venez pas pour moi, vous pouvez venir pour l'ami Didier Guérin, qui présente son dernier livre de recettes gourmandes. En général, il prépare des petites choses à grignoter. Je vous dis ça comme ça.

     

    La première question concernait mon parcours d'écrivain :

    J'écris depuis toujours, et depuis toujours sous des formes diverses. J'ai évoqué la genèse de mon travail dans « J'habitais Roanne » où il ressort que notre ville a construit mon identité d'écrivain (et non de philosophe (?), comme certains l'ont écrit). Je suppose que l'écriture correspond à mon goût pour la solitude, le travail secret et lent. Enfant, j'écrivais de vastes fresques, des récits d'aventure inspirés de mes lectures d'alors. Je lisais beaucoup, sans souci de distinguer des genres ou même des auteurs. Petit à petit, une exigence s'est faite, mon goût s'est formé. J'ai appréhendé avec plus de pertinence ce qui caractérise un style, un engagement. J'ai pris conscience que raconter des histoires n'était pas une motivation suffisante, qu'il fallait un enjeu d'ordre littéraire. Mes premières nouvelles ont été primées dans divers concours, mais j'avais en tête des récits plus amples. J'ai écrit plusieurs romans sans songer à m'auto-publier, je voulais absolument que mon travail passe le filtre professionnel d'un éditeur. Cela s'est produit tardivement, en 2008, après des années d'écriture secrète, avec « Le Baiser de la Nourrice ». Depuis, les publications s'enchaînent et j'en suis à renoncer à certaines propositions, faute de temps. Une situation que je n'osais même pas rêver il y a seulement un an.
     

    La seconde question concernait mes influences :

    Je reconnais toutes les influences, mais ceux qui me lisent savent combien il est difficile de m'attribuer une ligne, une « école ». On a évoqué certain courant de la littérature espagnole pour situer mon univers. S'il fallait trouver une lignée, elle serait particulièrement tortueuse, mais elle intégrerait certainement les influences d'auteurs aussi différents que Proust, Michon, Homère, Chevillard, Hugo, Céline, King, Brussolo, Roth, Lobo Antunes, Delhaume, Rabelais, Borgès, Flaubert, etc, etc. Nous sommes tous des métis culturels.
     

    La troisième concernait mes méthodes d'écriture

    Je rumine un projet pendant des années, jusqu'au jour où je suis prêt à entrer dans l'histoire (c'est une notion importante, être prêt, parce que vous allez devoir vivre avec ce livre pendant dix ans ou plus, si l'on cumule les temps d'écriture, de publication, les rencontres autour du livre. Il faut que vous soyez certain que ça vaut la peine d'y consacrer tant d'années de votre vie). J'ouvre un dossier, écris une note d'intention avec une date de clôture à laquelle je me tiens, et je commence. Après, il suffit de travailler sans relâche. Une bonne pratique est de laisser un roman achevé dans un tiroir et de l'oublier pendant qu'on en écrit un autre, de ne le ressortir qu'après six mois ou un an, voir comment il supporte une lecture plus distanciée, et le reprendre s'il a passé honorablement cette épreuve. J'en ai ainsi plusieurs qui n'y sont pas parvenus et resteront dans leur boîte, à jamais. Ne surtout pas considérer que tout ce qu'on écrit vaut la peine d'être publié.
     
     
    Ensuite, il s'agissait de dire si la noirceur de Mausolées correspondait à mon point de vue sur le monde actuel.

    Nous sommes dans la description d'un futur, une sorte de Moyen âge où un monde chancelant doit se relever d'une période de conflits terribles. Tout est à reconstruire et à repenser. Une période qui ressemble à ce qui nous attend après les grandes dévastations économiques et environnementales qui s'annoncent. Je n'ai pas modifié les hypothèses de la première version de ce roman, pensées il y a quinze ans. Si je n'avais pas perçu alors l'importance que prendraient le fait religieux ou la puissance des multinationales, je vois bien qu'on s'achemine vers un chaos similaire à celui que je décris dans Mausolées. En même temps, je suis optimiste : les bactéries survivront.


    La question suivante prolongeait la précédente et insistait sur cette notion de noirceur. Il y était question aussi de la désintégration de la société, initiée par celle de la culture.

    J'ai des écrits plus lumineux, mais Mausolées entre dans ma veine « noire », c’est vrai. « Il se peut que l’humanité se fatigue d’elle-même, s’ennuie de porter son grand projet. Son vaste corps n’en peut plus d’œuvrer sans cesse. Elle cherche à en finir. Mais elle n’a qu’elle-même pour réaliser ce désir de mort. » dit un des personnages. La destruction est à l’œuvre dans notre goût absurde pour l'agitation, le mouvement inconséquent. La perte de la culture qui est la grande angoisse de ce roman, ou du moins le mépris dans lequel on la tient sous prétexte que c’est l'affaire d'une élite, est l'amorce de tous les désastres. Haine, folie destructrice, le malheur découle du peu de temps qu'on laisse pour se poser, pour réfléchir. Il y a peu, j'étais censuré par ce journal pour avoir contesté un propos selon lequel on doit servir aux lecteurs ce qu'ils sont censés désirer lire. Le fait qu'on me laisse m'exprimer librement ici aujourd'hui est peut-être le signe que, finalement, comme dans mon roman, certains s'interrogent, comprennent qu'il y a de la place pour les idées abstraites, et qu'elles ne sont pas nécessairement des « prises de tête » d'intello. Cela dit, « anticipation » ne signifie par forcément « goût pour le désespoir », mais il est difficile de voir l'avenir en rose. Récemment, Mnémos m'a commandé une nouvelle pour une anthologie sur les utopies qui marchent. C'était une gageure. J'ai dû ruser pour y parvenir. Je suis affreusement lucide.
     

    Autre question, sur le choix du genre. La Science-fiction.

    Le genre s'est imposé de lui-même, effectivement dans le prolongement des thèmes qui inspiraient le récit. Je voulais décrire la perte de l'identité consécutive à la perte de la mémoire, à la maladie et au vieillissement, à la fois au niveau de l'individu et au niveau d'une société. Imaginer un futur dépourvu de livres et où les documents numériques ont presque intégralement disparu, permettait d'explorer ces notions. Mais de nombreux lecteurs, pas du tout amateurs de SF, m'ont dit avoir pénétré dans cet univers sans problème. Ce n'est pas, malgré toutes les apparences, un roman « de genre ».



     (là, une question et une réponse laissées intégralement dans le journal. Je ne la reproduis donc pas)
     

    Enfin, la question habituelle sur les projets.


    Un autre roman est pratiquement achevé. Il fait partie de ceux qui sont restés six mois « en réserve ». Il a bien tenu le choc d'une nouvelle lecture, mais il y a encore trois ou quatre mois de travail dessus pour en faire un livre digne d'être présenté au public. Je crois que je le proposerai, je ne sais pas encore à quel éditeur. On verra. En début d'année 2014 sortira une nouvelle illustrée par Winfried Veit au Réalgar, puis un recueil de poésie chez Sang d'encre, illustré par Corie Bizouard, ensuite ce sera la rentrée littéraire en septembre avec « L'Affaire des Vivants », chez Phébus, puis il y aura ma pièce de théâtre, « Pasiphaé », puis une trilogie chez Mnémos, une autre pièce, « Minotaure », la préquelle de « Mausolées » et ainsi de suite. J'ai minimum cinq ans de chantiers d'écriture assurés. Entre-temps, j'écris les billets quotidiens de mon blog et des scénarios de BD pour les copains, ça me détend.