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kronix - Page 99

  • Octobre , un mois riche en événements au Réalgar !

    ÉDITIONS

    Vient de paraitre: La Bête

    Nouvelle de Thomas Vinau superbement illustrée par Sylvie Lobato
    " Un homme venu d'ailleurs vit au fond d'un bois reculé. La découverte inopinée d'un étrange animal lui permet de trouver l'amour, de se confronter à la sauvagerie des hommes et de retrouver le rire"
    Thomas Vinau, jeune écrivain, est connu pour sa poésie et ses romans largement salués par la critique.

    Sylvie Lobato, artiste peintre, a exposé ses peintures et dessins à la Galerie le Réalgar en 2012. Séduite par le texte de Thomas Vinau, elle nous montre la Bête sous tous ses aspects.
    La Bête est à vendre à la Galerie le Réalgar et selon la formule consacrée, dans toutes les bonnes librairies (8€)

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    le Réalgar Éditions : http://lerealgareditions.blogspot.fr/


    Ce nouvel ouvrage fait suite à Valse, Claudel de Laurent Cachard qui avait initié en Mai dernier une nouvelle collection des nouvelles illustrées éditées par le Réalgar


    LITTÉRATURE ET MUSIQUE


    A l'occasion de la Fête du Livre à Saint-Étienne, le Realgar reçoit Laurent Cachard pour une Variation Musicale autour de son œuvre romanesque le samedi 19 Octobre à 18h
    Il sera accompagné de Clara Védèche (Violoncelle), Eric Hostettler (Guitare et Chant) et Gérard Védèche (Lapsteel et dobro)

    Seront exposés à cette occasion les dessins et peintures de Jean-Louis Pujol

    Invité "coup de cœur" de la librairie Le Quartier Latin à la Fête du Livre, Laurent Cachard vient de publier La Troisième jouissance du gros Robert aux Éditions Raison et Passions et Valse, Claudel (nouvelle illustrée par Jean-Louis Pujol) aux Éditions le Réalgar

    Valse, Claudel est à vendre à la Galerie le Réalgar et ...dans toutes les bonnes librairies (7€) et vous pourrez retrouver Laurent Cachard sur le stand du Quartier Latin pendant la Fête du Livre (du 18 au 20 Octobre) où il dédicacera l'ensemble de ses romans


    Le nombre de places étant limité, il est prudent de réserver au 0687602234 ou à le realgar@gmail.com

    Participation aux frais: 4€


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    EXPOSITION


    N'oubliez pas ! Jusqu'au 25 Octobre, le Réalgar expose les superbes et étonnantes peintures et gravures de François Mourotte
    A voir absolument !

    " Prétexte à peindre ici, l'alibi est le sujet de l'image

    On peut peindre sans sujet mais " ce qui est dit" vient de quelque part. Et comment dire ? Le miracle, c'est la peinture qui se fait. Je veux cerner au plus près le désir "qui me met à table" S'assemblent ici des peintures aux motivations intimistes" François Mourotte.

     

    (Ceci est un billet de grosse feignasse. J'ai tout piqué à Cachard, et je me suis contenté de mettre en ligne. Mais je sais que vous serez indulgents. Parce que la matière est riche).

  • Allégorie polysémique

    Tu remontes la lampe de poche à la main en tournant la manivelle. Avec le temps, son efficacité se réduit, elle produit moins de lumière et toi, tu tournes de plus en plus vite, de plus en plus fort pour un résultat chaque fois moindre.

    Je n'en suis pas sûr, mais je me dis que ce genre d'allégorie peut servir à plein de choses.

    Servez-vous.

  • Entre deux mondes

    Retour dans les salons du livre SF et imaginaire. Étrange plongée dans un monde que j'ai quitté il y a une quinzaine d'années, pour me consacrer à une littérature plus... plus, disons plus « sérieuse » pour faire court. Mais la contre-culture a du bon. Ignorée, méprisée, elle m'a pourtant nourri et a sans doute imprégné mon écriture d'une texture, d'un grain singulier. Je lui dois donc beaucoup. Ce que je retiens de ce premier salon du livre dévolu aux domaines de l'imaginaire, c'est la (re)découverte des murs étanches qui séparent les domaines littéraires. Pendant deux jours, j'ai entendu parler d'auteurs que j'adorais mais que je ne lis plus (Brussolo, Bordage, Wagner) ou que je ne connais pas. Il existe cependant des passerelles. Un lecteur de Lovecraft a sans doute goûté à Houellebecq et un lecteur de Michon s'est sûrement aventuré chez Volodine ; de même il existe des relations entre Flaubert et Herbert, entre Ecco et K. Dick. Mais il m'a semblé percevoir plusieurs fois le contour de sphères quasi hermétiques entre les littératures de l'imaginaire et la littérature actuelle française. Si c’est le cas, et bien, j'aimerais assez être un passeur au milieu du gué, capable de réconcilier les deux lectorats. Où l'on découvre que le garçon a de l'ambition. Et puis enfin, peut-être que j'ai tort, et que cette impression s'évanouira dès le prochain salon. Ce sera à Lyon, dimanche 27 octobre.

  • Le dialogue

    - Si nous nous accordons sur ces nouveaux contours, tout est possible
    - Tout est possible
    - Je serais heureux d'écouter votre point de vue, monsieur le ministre
    - Je serais heureux d'écouter votre point de vue, monsieur le ministre
    - Euh... Je parlais de vos frontières. De notre frontière commune, qu'avez-vous à dire ?
    - Notre frontière commune, qu'avez-vous à direuu
    - Mais ?
    - Mais ?
    - Qu'est-ce que vous faites ?
    - Qu'est-ce que vous faites ?
    - Arrêtez immédiatement !
    - Arrêtez immédiatement !
    - Arrêtez de répéter comme ça, c'est...
    - Arrêtez de répéter comme ça, c'est...
    - Râââhhhh !

    Un incident technique étant survenu, nous interrompons notre retransmission des négociations sur les accords de paix israélo-palestiniens. Nous vous remercions de votre compréhension.
    Et maintenant, un documentaire sur le chinchilla.

  • Paper moon

    Le souci avec le confetti est sa capacité à se glisser sous les meubles et à réapparaître quand plus rien ne l'y invite, voire au pire moment : balayer ces petits reliefs festifs et colorés pendant une veillée funèbre, par exemple, est inapproprié. Rafaleo Confetto, l'inventeur du machin, avait tenté une solution en agrandissant la lunule de papier à un diamètre de 65 cm. Mais le confYéti posait d'autres problèmes et n'a pas eu le succès escompté.

  • Le temps des loisirs

    La vie du sanglier est terriblement monotone. Au point qu'il attend l'ouverture de la chasse pour se distraire un peu, et tant pis pour les risques.

  • la question de trop

    Mais comment se fait-il que Chine soit l'anagramme de Chien et que Japon ne soit pas l'anagramme de chat ? ça me dépasse.

  • Repentir

    Si j'écrivais Mausolées aujourd'hui ? Il y aurait des multinationales plus puissantes que les Etats, de vastes migrations poussées par les excès climatiques, et le fait religieux gangrénerait tout. Bref, le monde décrit serait pire, et je peux vous dire que déjà, la version actuelle ne respire pas l'optimisme.

  • Mausolées - extrait

    Une méchanceté séculaire suait des murs et des allées de pierre. Les ruelles sinueuses débouchaient sur des placettes murées par de hautes maisons aux fenêtres aveugles, puis s’élevaient brusquement en pentes impraticables, prolongées encore par d’étranges escaliers que le ciel enfin, coupait net. Avec cela un vide glaçant, des bourrasques perdues cherchant à s’échapper et la curieuse mélopée de vieillards invisibles, réfugiés dans le ventre de leur masure. Les ouvertures petites et curieusement haut perchées, l’ocre ressuyé des façades, la gravité des toits d’ardoise échus bas, parfois à mi-hauteur des maisons, leur couleur de cuirasse mouillée, tout cela se précipitait en meute autour de lui.
    Kargo pressa le pas ; il savait seulement que la forteresse où logeait Khan ancrait ses fondations dans le rocher, au sommet de la partie moyenâgeuse de Sargonne. Il l’apercevait d’ailleurs par bribes, entre deux façades inclinées ou par l’espace dégagé d’une place. Il croisa au détour d’une ruelle, un groupe de citadins en costume folklorique (un brocard où dominaient le rouge et un bleu étonnant, enrichi de perles d’ambre accrochées en pluie sur le buste et les épaules), hommes ou femmes sans âge qui ne le regardèrent pas. Kargo emprunta enfin une voie plus large au pavement régulier et entretenu. Elle grimpait d’un jet jusqu’au rocher qui couronnait le vieux quartier et entaillait les murs de l’ancienne abbaye net et droit, comme une meurtrière. Parvenu à son sommet, le visiteur se retourna : d’ici, les toits d’ardoise de la cité se bousculaient contre les remparts, comme les glaces noircies d’une débâcle. Les façades pastel de la ville moderne s’alignaient ensuite, estompées par la brume née des fabriques. À l’horizon, très loin, des lances cristallines montaient dans les vapeurs du ciel. Ce ne pouvait être que les flèches du mausolée de Movorin. C’était la première fois que le jeune homme apercevait cette construction légendaire. Il resta un temps à admirer le dessin arachnéen des tours sur l’écran du ciel. Puis la vision disparut, effacée par un basculement de lumière.

     

    Le suite dans toutes les bonnes librairies à partir du 17 octobre, et dès le 12 à Ambierle (Loire).

  • Labyrinthe 2

    Ma vieille paire de chaussures
    émoussée par l'errance
    me porte encore
    depuis mes premiers jours de marche
    Au cœur du cercle


    Mes ongles s'usent aux parois
    qui me cernent


    Mes départs sont des retours
    Mes surprises des redites


    Un jour je passerai
    un jour je franchirai le cercle
    Je ne sais ce qui m'attend
    Peut-être un long sommeil

    Peut-être un autre évadé
    venu d'un autre cercle

  • +a (l'apparition)

    Sur les îles Maladives, on se calafeutre sous les palamiers. 

  • Pas encore

    Et puis tu apprendras que les cieux ne sont pas idéaux, que les hommes parfois sont plus morts que vivants, que la beauté des choses est éphémère. Tu apprendras que tout est important, que rien n'est important. Tu apprendras que l'honnêteté coûte cher et que la saloperie résiste à tout. Tu connaîtras des souffrances que tu n'imagines même pas. Mais pour l'instant, mon tout petit, je vais te bercer et te raconter de folles histoires de paix et de joie. Le reste c’est pour demain. Demain n'est pas venu. Laissons le soir nous caresser des ses rêves idiots.

  • Les grandes résolutions

    Le sport, non. Par exemple, vous voyez le curling ? Et bien plutôt crever.

  • Marche funèbre

    La fanfare revenait triomphante au village. Elle avait gagné le concours international dans la catégorie « Airs d'opérette sous tir à balles réelles » sans déplorer plus de perte qu'un tromboniste, un porte-drapeau et deux clarinettistes. Sur un effectif de soixante musiciens, c'était très satisfaisant. Le chef de l'harmonie bougonnait cependant : les fifres et les tambours n'avaient pas respecté sa consigne du lento con sentimento, mais bon.

  • Le môme à la valise

    Le gamin monte dans le car avec une énorme valise. Le chauffeur l'engueule : « Tu prends deux places avec un engin pareil, fallait mettre ta valise dans la soute. », mais on n'a plus le temps, il démarre. Le gamin s'assied devant moi, écrasé par son énorme bagage qui occupe effectivement tout le siège latéral. Je l'entends bougonner « Ben oui, mais on m'avait pas dit. » Arrivé à la gare routière, les parents du gamin l'attendent. Il fait des prouesses pour descendre la valise du marchepied sans blesser personne et sans se faire mal. Les parents assistent à la cascade en s'énervant : « Mais qu'est-ce que t'avais besoin de t'encombrer comme ça ? » « Mais qu'il est con ce gamin ! » « Dépêche-toi, tu vois bien que tu ralentis tout le monde ! » etc. La mère lui colle une gifle, le père aussi. Le chauffeur les rejoint : « C’est votre fils ? Ah excusez-moi mais quel boulet ! » et il lui colle une calotte à son tour sous les hochements de tête sévères des parents, tournés vers leur coupable progéniture. Je n'étais pas loin, j'avais bien envie de profiter de l'hallali pour mettre une mandale à ce petit con, mais je devais aller au boulot et vous savez ce que c'est.

  • Le cauchemar

    Je croisai comme chaque matin mon poète de palier qui descendait les poubelles. Dans la rue, peu de poètes encore, l'air était frais, je passai sans la regarder la nouvelle vitrine du magasin de poésie où étaient exposées les nouveautés et filai prendre mon bus. Sous l'abri, des poètes patientaient, échangeaient des phrases convenues sur la météo : « La pluie continue à mouiller le fleuve / Le ciel pleut sans but, sans que rien l’émeuve », disait l'un « Ô blafardes saisons, reines de nos climats, » soupirait l'autre. Et dire qu'au bureau, mes collègues poètes allaient balancer les mêmes conneries. Marre de ce monde, des fois.

  • Shalimar, la vraie histoire

    Ils étaient à peine mariés que le sultan, fou d'amour, prévoyait l'énorme peine que lui ferait la disparition de son épouse. Il appela ses architectes et commanda le plus somptueux mausolée qu'on puisse rêver. Cette précaution morbide altéra l'humeur de sa compagne. Plus s'élevaient les tours de marbre, plus s'allongeaient les bassins sous l'ombre des minarets, plus s'étiolait la santé de la princesse. Elle mourut, déprimée, très jeune. Le sultan fit graver sur le Taj Mahal achevé une phrase signifiant « même pas surpris », quoique dans une formulation plus élaborée.

  • ça commence comme ça

    Couv-Mausolées.jpg« Kargo se disait que, personnage de roman, son créateur ne pourrait ouvrir le premier chapitre de son histoire qu’en le présentant devant cette porte massive et baroque. Il se disait aussi que, cette porte franchie, certains mystères têtus fléchiraient enfin et que la vérité, dont il n’espérait rien jusqu’alors, aurait pour lui cette saveur qu’on n’attribue qu’à la victoire.
    Car toute sa vie pouvait naître de cet instant, tout pouvait être dit, accompli, mais aussi recommencé.
    Pourtant, l’auteur en décida autrement, et c’est par une douce nuit de mai que débute cette histoire. »

    La suite est à découvrir, à partir du 12 octobre, en avant-première, à Ambierle (Loire) dans le salon SF et BD et ensuite dans toute la France (voui) à partir du 17 octobre. Je serai également en signature aux Intergalactiques de Lyon, dimanche 27 octobre. Étrange affaire que la publication de ce roman. J'ai espéré si longtemps qu'il soit édité. Mon premier roman (beaucoup travaillé, je vous rassure), mis au jour, exhaussé des tiroirs où je pensais (on devient raisonnable avec l'âge) qu'il dormirait pour toujours. Étrange. Qu'est-ce que ça me fait ? Je suis partagé. De livre en livre j'ai perturbé mon (éventuel) lectorat en lui proposant des récits chaque fois différents, dans un style différent. Celui-ci pourrait concilier les lecteurs de chaque forme, puisque tout mon univers s'y trouve en germe et que toutes les manières y sont, jeunes mais bien là. Le plaisir que j'aurai de ce livre, plus que n'importe quel autre, c’est celui que les lecteurs me renverront ou pas. Vous savez, j'ai failli le publier sous pseudo mais, à force de le travailler, finalement, je crois que je peux le revendiquer. Ce sera à vous de juger. Je vous espère nombreux dès le 12 octobre à Ambierle (mon éditeur vient, il faut faire bonne impression). Ah oui : le roman s'intitule Mausolées, il est édité par Mnémos dans la collection Dédales et... je vous en reparlerai.

  • Emballé

    L'emballage du carré de chocolat cite Aristote : « Rien dans notre intelligence qui ne soit passé par nos sens ». Sûrement une façon cruelle de faire prendre conscience à l'acheteur qu'il a payé dix fois trop cher un produit tellement bien emballé.

  • La piste aux étoiles

    Le cracheur de feu  peut bien envoyer ses volutes brûlantes au plus loin, tout disparaît dans l'instant. Ne reste qu'une fumée nauséabonde qui flotte dans la nuit. Le cracheur de feu sait qu'il fait le pire métier du monde, car les enfants, secrètement lui en veulent.

    ***

    Au bar du cirque, un panneau : défense de cracher du feu par terre.