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  • Optimistes

    Le Figaro.fr fait une liste de 30 raisons d'être optimistes. Je vous passe les détails, il n'est question que de déco, de superficiel, de futilités à la mode et parmi elles, on peut lire ça : "Plus d'attente au cinéma : Le ciné sans guichet, c'est comme le supermarché sans caissière..."

    L'inconséquence de ces gens...

  • Avant-propos

    En avant, le propos ! Le petit incipit de mon dernier livre en cours : "J'habitais Roanne". Suivront quelques extraits (rien envie d'écrire d'autre en ce moment).

    Le début est insaisissable. Le moment – au moins la période, l'âge – où il apparaît clairement que nous vivons à tel endroit. C'est-à-dire quand la simple expression « J'habite... (quelque part) » fait sens. Toute l'expression, chaque mot dans cette phrase : « J'habite (en l'occurrence) Roanne ». Ce que signifient clairement, intégralement le pronom « Je » et le verbe « habiter »,  ce que l'un et l'autre impliquent de conscience et de vécu ; et de même ce que signifie – dans la chair et dans la pensée – le nom du lieu où l'on vit. Avant de savoir penser cette affirmation, pendant le long processus qui mène à la comprendre, la ville a prolongé son ossature en moi, elle a imprimé ses formes, ses odeurs et sa musique dans mon identité en construction. « Tout cela est en moi » disait de Roanne Daniel Arsan dans un texte inédit. La ville, ma ville : Roanne, est en moi en effet. « J'habite Roanne ». La formule est trop familière pour qu'on s'y arrête sans l'effort de la méditation. Est-ce qu'elle ne prendrait pas toute sa mesure quand elle se formule au passé ? « J'habitais Roanne », comme l'identité se forge au feu de l'existence : ex sistere, être placé au dehors. Sortir, s'éloigner pour être compréhensible à soi-même. De la même façon, partir de sa ville pour la saisir et y saisir ce qu'elle fut pour nous. Ainsi, aujourd'hui que je m'en éloigne – si peu d'ailleurs – et que l'âge m'en offre une perspective construite sur un peu d'expérience, je crois comprendre ce que l'expression « j'habitais Roanne » peut signifier, pour moi en tout cas. Voici le récit de cette maturation, qui aura peut-être échappée à d'autres, plus précoces, moins méditatifs, et que j'envie parfois. 

  • Oui, oui, voilà...

    Bien sûr, je culpabilise. J'aimerais vous entretenir quotidiennement de tout et de rien mais que voulez-vous, on se lasse de tout. J'ai encore un peu de travail mais, promis, je vais me secouer un peu, me remettre à l'ouvrage et, bientôt, je serai là. Tout pour vous (enfin pas tout, mais un gros morceau. Vu le poids que j'ai pris ces derniers temps, croyez-moi, c'est possible).

     

    Je ne vous oublie pas.

    (et maintenant, arrêtez de m'envoyer des lettres de menaces, vous avez ce que vous voulez, ça suffit).

     

  • Gilet serré

    Mon travail me permet de dénicher de ces petites merveilles. Ici, un menu. Un menu de banquet d'accord. Impressionnant, mais comme le souligne ma douce : "y'a pas de fromages ?". Non, y'avait pas de fromages.


    GRAND CERCLE DU PROGRES
    BANQUET ANNUEL
    13 DECEMBRE 1903
     
    MENU
     
    Pâté de chasse en Bellevue
    Turbot Normande
    Filet de Dinde à la Maintenon
    Cuissot de Chevreuil à la Russe
    Macédoine au velouté
    Faisans truffés rôtis
    Salade de Langouste
    Glace Pralinée
    Dessert
    Café

    Liqueurs

    Fleurie Moet

     

  • Sous le soleil

    L'année commence mal, avec une disparition supplémentaire. Ma douce veut aujourd'hui revoir ce visage fermé qu'elle a connu rieur et complice. Un aller-retour sous le soleil de cette belle journée, pour considérer ce masque, qui s'apprête à fondre dans la nuit. Permettez-moi une pensée pour la femme seule, pour les amis pétrifiés, pour toutes les douleurs égarées qui voudraient un sens à tout cela. Je parle de tous les deuils, dont 2010 fut déjà riche. Priant le néant qu'il n'en soit pas ainsi pour 2011.

  • Ecoute

    Ecoutant Michaux  et Lamartine et Lavrille et Genet, lus par Jean. Ecoutant, flottant sur une vague angoisse. Interrogeant la voix de Jean, muette par ailleurs. Qu'est-ce que c'est que ce poing qui me tenaille ?

  • Lettres (de licenciement) Frontière

    Autant le dire tout de suite : je n'y connais pas grand'chose. Mais apprenant que l'association Lettres-frontière a décidé de licencier son équipe salariée, je ne peux m'empêcher de témoigner ici que c'est un acte regrettable. Certainement dicté par une conjoncture économique très difficile, on s'en doute. Cette belle initiative qui a permis à des auteurs inconnus de rencontrer un public et des lecteurs exigents, vit-elle ses derniers moments ? Je l'ignore, mais il me paraissait important, en ce début d'année, d'adresser mes pensées à celles et ceux qui ont si efficacement relayeéle travail des responsables de médiathèques, des libraires, des éditeurs et des auteurs. J'espère pour chacun un nouvel emploi et que les cicatrices occasionnées par leur éviction soient vite cautérisées.