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Matières à penser - Page 33

  • Homo provincialus

    Nous nous faisions la réflexion l'autre soir, ma douce et moi, que nous avions beaucoup d'amis homo. Ou plutôt, beaucoup d'amis dont nous SAVONS, nous, qu'ils le sont. C'est-à-dire qu'ils ne se risquent pas à en faire état autrement qu'avec des amis sûrs. Est-ce parce que nous fréquentons un milieu où la permission d'avouer cette orientation est moins dangereuse, en tout cas, c'est ainsi, parmi nos meilleurs amis, beaucoup sont des homos masculins (je n'ai eu qu'une amie lesbienne, ou m'avouant qu'elle l'était. Je reprends et souligne le terme : "avouer", il n'est pas là par facilité d'expression).

    Ce que nous retirons des années au contact de ces copains, seuls ou en couple (seuls, souvent), c'est l'extrême difficulté qu'il ont à vivre tranquillement et au grand jour leur histoire. Leurs histoires d'amour, singulièrement. Impossible, dans notre petite ville, et a fortiori dans les villages alentour, de se promener main dans la main avec un partenaire du même sexe. S'embrasser est évidemment inimaginable. Dire qu'un tel couple risque la lapidation est à peine une formulation en l'air.

    Il leur faut donc se cacher, se retrouver enfin libres dans une grande ville, un quartier "spécialisé", ou simplement dans l'intimité. Au XXIème siècle, dans notre société occidentale soi-disant libérée...

    En province, tout devient compliqué : trouver un appartement, marcher dans la rue, aller chez le médecin, négocier un achat... le regard en-dessous des gens bien-pensants suffit à dissuader les courages les plus déterminés. Comment s'étonner ensuite d'un phénomène de ghetto, genre quartier du marais, où les hétéros deviennent les intrus ? (sans pour autant risquer l'agression physique, d'ailleurs).

    Ce que j'ai pu connaître de plus proche de ce qu'un homo peut ressentir, quant à moi, est ce que j'ai vécu lorsque, me promenant dans un marché aux bestiaux, au fond de la campagne la plus reculée, je marchai main dans la main avec ma compagne de l'époque, maghrébine. La haine n'a rien de subjectif ou de fantasmatique, je vous assure : elle se propage autour des regards sous la forme tangible d'ondes vénéneuses. Elle vous taillade le coeur plusieurs fois par minute. Elle vous renvoie au jour, plus renseigné que la veille sur la méchanceté des hommes.

  • Incinéré ou enterré ?

    Je suis depuis longtemps partisan de l'incinération des corps (après la mort, je souligne : on ne sait jamais. Qu'on ne me prête pas d'intentions malsaines), comme beaucoup d'entre nous. Une certaine poésie de la dispersion des cendres, une humilité en réaction à la prétention de corps qu'on essaie de conserver relativement intègres le plus longtemps possible, l'argument humaniste de "laisser la place pour les vivants", tout cela entrait dans mes convictions.

    Depuis peu, je m'interroge. Non pas que mon avis ait changé quant aux critères ci-dessus, mais un fait majeur a imposé que je revisite ces certitudes : le réchauffement climatique. Soudaine considération d'effets et cause sans doute disproportionnée, mais je me demande aujourd'hui s'il n'est pas extrêmement vaniteux de faire consommer X litres de carburant pour satisfaire une vision surtout romantique, dont je n'aurais manifestement plus rien à cirer à l'heure de l'opération.

    Il faut beaucoup d'énergie pour faire brûler un corps (relativement gras qui plus est, si je poursuis pendant les années qui me restent à vivre, ma déplorable tendance à l'embonpoint que seule ma compagne trouve à peu près seyante), aucune pour enterrer un corps. Pour la place, il se trouve que dans mon cas particulier, ma famille bénéficie d'un caveau. On me fera donc une petite place auprès de mes aïeux. Je promets de ne pas exiger de mausolée. Mon enterrement n'empiètera donc pas sur le domaine des vivants plus qu'une incinération.

    J'en suis là de mes réflexions. Je me laisse du temps pour me décider. Disons jusqu'à ma mort. Je vais tâcher d'avoir un témoin lors de mon dernier souffle, si jamais je suis enfin déterminé : "En terre... AArgfh."

  • le baiser de la mort

    Vite passée dans le fourmillement médiatique -mais néanmoins assez largement relayée- cette information, ce fait divers qui fustigea une visiteuse de musée à Avignon, artiste elle-même, tellement enamourée d'un tableau de Twombly, qu'elle y posa les lèvres.

    Une trace de rouge à lèvres, le peintre s'est dit "horrifié" (connard), et voici un procès exemplaire.

    Je travaille dans un musée, au contact permanent des oeuvres. Je peux vous dire qu'une telle agression, immédiatement repérée, vite nettoyée par un restaurateur, malgré la nocivité des graisses qui constituent le rouge à lèvres, n'a rien de catastrophique.

    La vandale va sûrement (je n'ai pas suivi l'affaire jusqu'au bout) écoper d'une méchante amende. L'exemplarité, toujours.

    J'ai pour ma part toujours en tête la destruction par des paysans enragés du parlement de Bretagne en 1994. Une merveille architecturale, avec ses tableaux, ses tapisseries (la plupart sauvées mais tout de même...), des sculptures, ses plafonds, ses ors... Un procès ? On cherche les coupables ? Non. Et notre hyperprésident -à l'époque où il ne traitait pas encore les bretons de connards- qui s'empresse même de bénir les incendiaires, en disant qu'il les comprend. Il n'a jamais compris la colère des pyromanes de banlieue, par contre.

    Je ne m'énerve pas, j'explique.

  • Deuil intransmissible

    Il y a des concepts qui ressortissent de notre histoire personnelle de façon tellement intime qu'ils restent à jamais intransmissibles. Je me suis ainsi résigné à ne pas savoir faire partager aux autres le deuil que je porte de la disparition des néandertaliens. C'est ainsi, il a bien fallu que je m'y fasse, mais je ne peux que regretter l'indifférence de mes interlocuteurs lorsque, mobilisé par une émotion réelle, j'essaie d'expliquer la tristesse dont nous devrions tous être submergés en pensant à la disparition de l'homme de Néandertal.

    Et, au fait, moi, pourquoi m'émeus-je de cela ? C'est que, il y a 28 000 ans (l'an dernier, j'aurais écrit 50 000, mais de nouvelles découvertes... Bref), disparaissait la seule AUTRE espèce humaine. Comprenez-vous ce vertige ? Une AUTRE ESPECE HUMAINE... Avec une pensée, une culture, un langage, des rites, une compréhension autre, dont nous sommes aujourd'hui -j'en suis certain- en manque. Ils nous manquent, nos frères néandertaliens, nous en sommes orphelins sans espoir de chance nouvelle. Il fut un temps où sur le globe, deux espèces humaines se côtoyaient. Cela seul me donne le vertige.

    Ils seraient encore là, nos frères néandertaliens, quelles fautes nous auraient-ils empêché de commettre, quelles idées nous auraient-ils aidé à réaliser, quel souci de l'autre nous obligeraient-ils à avoir ?

    Bien sûr, vous n'avez pas tenu en main une pointe levallois ou un racloir moustérien, alors vous ne pouvez peut-être pas comprendre le frisson qui parcourt l'échine de qui touche du doigt la trace manifeste d'une autre intelligence. Ce que devrait ressentir le premier homme qui saisira l'objet abandonné par quelque extraterrestre, je suppose.

  • Régimes spéciaux

    Réformer les régimes spéciaux ? D'accord. Mais on commence par qui ?

    Merci à Hector pour l'info :

    http://www.dailymotion.com/video/x329rf_elus-le-regime-special

  • Affligeant

    Lui, il ne sait pas... Il se trouve que plus de la moitié du public non plus.

    Foucaud reste calme. Foucaud est grand.

    Dire que Giordano Bruno a été brûlé pour avoir répondu juste à la question. Des fois...

  • A Lyon aussi

    Michel Onfray fait des émules. Sa fameuse Université populaire de Caen qui délivre chaque année des cours gratuits, et ouverts à tous, sans inscriptions, sans exigence de diplômes ou de niveau, a son équivalent à Lyon.

  • Le cauchemar passé...

    Voilà qu'on se retrouve à 3 heures du matin, dans une de ces insomnies irrémédiables.

    Un cauchemar où je vois mes enfants, où je me dispute avec eux et le réveil me laisse avec une sensation brutale de tristesse. Ils sont au chômage depuis longtemps l'un et l'autre, et je rumine le tragique de leurs pensées, quand, dans une nuit identique à celle-ci, ils ouvrent les yeux dans l'obscurité pour s'interroger sur leur place dans le monde. Un monde qui ne conçoit pas d'identité sans celle que confère le travail. Je suis malheureux pour eux. Je me refuse à les harceler en les culpabilisant davantage : "Alors, tu vas trouver un boulot, oui ? Tu vas te remuer un peu ?" parce que c'est tellement difficile. Le plus dur est d'être impuissant dans cette société qui s'exprime chaque jour davantage sous des formes brutales.

    J'écris un peu, en attendant l'aube. Et pourquoi pas sur Kronix, tiens. Cette nuit, je pense à tous les amis et proches, giflés par la brutalité du monde. Je pense à ces garçons intelligents, subtils, doux et honnêtes, que leur solitude désespère. Je pense à ces femmes, déjà plongées dans une vie dure, courant entre enfant sans père et travail sans repos, et qui se voient condamnées à trimer ainsi jusqu'à la mort par épuisement, sans qu'aucun répit radieux leur soit accordé. Je pense à ce vieillard décharné qui hante nos rues et beugle sa folie de clochard pendant des heures. Je pense à cet ami précieux qui quitte sa femme et se trouve devant l'abîme d'une vie nouvelle certes, mais seul.

    Je ne suis plus triste, mais je sens le poids de toutes ces solitudes. Et je mesure mieux ma chance. Je la souhaite à mes enfants, je vous la souhaite à tous.

  • De la justice au niveau local

    La quarantaine, très riche. Il conduit en état d'ivresse et est contrôlé après un énième dépassement de vitesse, avec un fort taux d'alcoolémie pour la deuxième fois, par la police nationale, quelque part dans notre bonne ville. Monsieur se met en colère, proteste, fait du grabuge. On l'emmène "au poste".

    Là, nouveaux incidents, la colère du chauffeur n'est pas apaisée, il cogne les policiers, défonce une baie vitrée, balaie un peu de matériel de bureau.

    Tout le monde se dit "cette fois, bonne famille ou pas, il va casquer". Ben oui, sauf que papa, avocat à la tretraite, sait s'y prendre... Résultat : 100 euros d'amende et une peine avec sursis.

    Je me souviens de ces jeunes étudiants qui ont manifesté contre le CPE, à l'époque où Super Machin était encore ministre de l'intérieur. Ils ont juste manifesté contre une loi qu'ils désaprouvaient, et se sont fait embarquer. Verdict : Prison ferme, amende et enregistrement de leur ADN.

    Non, rien, c'était juste comme ça... Sinon, tout va bien ? La digestion est bonne ?

  • Pourquoi ?

    Pourquoi, mais Pûurquoâ ?

    L'hiver s'annonce, il est temps de retourner son matelas. Côté hiver. Le côté hiver, sur un matelas est, crois-je me souvenir, celui du côté duquel se trouve le bandeau. C'est un bout de papier plastifié cousu dans un angle, avec la marque et en général une blonde en chemise de nuit, il peut encore y être indiqué les cotes du matelas, ses diverses caractéristiques.

    Chaque année, je me demande si je retourne bien ma literie dans le bon sens... Tout ça parce qu'il n'y a personne, pas un employé, pas un responsable, pas un vendeur, pas un designer, dans aucune entreprise où l'on fabrique ce produit (très cher) depuis des décennies, qui se soit dit un jour : "et si, en plus de la nana, en plus de la marque, du nombre de ressorts et de couches de feutre, d'ouate et de machins, on marquait là, en petit : côté hiver ? Comme ça, les gens n'auraient pas à se demander..."

    Nan, trop simple, trop facile, trop pratique.

     

  • Parano ? Ya !

    Bon. Hum... Je ne crois pas à la conspiration, jenecroispasàlaconspiration jenecroispasàlaconspiration jenecroispasàlaconspiration jenecroispasàlaconspiration... mais depuis lundi, après avoir revu le documentaire que je vous présentais en ricanant, je me suis intéressé, intrigué et... je deviens vraiment parano. J'évite pourtant toute exaltation :

    http://www.mondialisation.ca/index.php?context=va&aid=6692

  • 11 septembre : reprenez un peu de parano

    Evidemment, c'est trop. Mais ce que je retiens de tout ça, est qu'il est toujours possible de douter, et de trouver des preuves pour douter...

    Lee Harvey Oswald, la théorie de l'évolution... On peut tout revoir à l'aune de la paranoïa.

     

    A voir, pour réfléchir sur le concept du doute.

     

  • Le Planctole va-t-il nous sauver ?

    Grâce à Philippe Caza, écologiste intelligent et malicieux en plus d'être le grand dessineux de Bd qu'on connaît, cette info (déjà ancienne, mais j'avais pas su...) qui mérite d'être promulguée : 
    Une entreprise espagnole développe un combustible dérivé du plancton.
    La matière première de ce nouveau combustible est un type de phytoplancton renfermant une concentration importante de matière grasse (20% : pour comparaison, la graine de tournesol n'en renferme que 0,1%) d'où gros pouvoir énergétique. La production est basée sur le processus tout naturel de la photosynthèse. La culture de ces cellules végétales, qui se reproduisent par mitose, se réalise dans des circuits d'eau fermés, exposés à la lumière solaire et en présence d'un air chargé en dioxyde de carbone (CO2) afin d'optimiser leur développement.
    Voilà qui est intéressant : une production de carburant qui userait du CO2 au lieu d'en émettre ! La proximité d'un site industriel émetteur de CO2 serait donc une situation privilégiée pour cultiver le phytoplancton à oil. (J'ai pas dit à poil : à oyle, du pétrole, quoi, ou du planctole.)
    Selon les estimations des estimateurs, ce biocombustible coûterait entre 25 et 35 centimes le litre, soit un euro avec les taxes, ce qui est comparable au prix du diesel. Mais ce carburant ne pollue pas et contribue à lutter contre les émissions de gaz à effet de serre en ce sens qu'il en boufferait à la production autant qu'il en émettrait à la consommation. Bilan neutre, donc.
    La culture de microalgues nécessite également beaucoup moins d'espace que les autres cultures de "bio"carburant. Une surface exploitable de 52 000 km2 permettrait d'obtenir 95 millions de barils par jour, soit la production mondiale de pétrole !
    Si l'étape suivante du projet, prévue fin 2006 (raffinage et tests sur véhicules) a été menée à bien, le plancton-carburant (algoil ?) serait ensuite commercialisable fin 2007.
    Sources : El Mundo, 20/07/06

  • Personne m'écoute (GWB) !

    A lire, sur l'excellent site Rue89,  ce passage hilarant et tragique, où Georges Doubeulyou ne sait plus qui a commandité -et pourquoi- le démantèlement de l'armée irakienne, laissant le pays livré au chaos :

     "L'article de Paul Bremmer, le premier "proconsul" américain en Irak après la chute de Bagdad, porte en titre: "Comment je n'ai pas démantelé l'armée de Saddam". Tout est dit sur la polémique qui a éclaté à Washington cette semaine, en raison d'un sacré "trou de mémoire" du président George W. Bush.

    Dans un livre d'entretiens avec Bush, publié en début de semaine aux Etats-Unis, l'écrivain Robert Draper rapporte que le Président lui a affirmé qu'il avait été en faveur de maintenir en place l'armée irakienne à la chute de Saddam, et, surtout, qu'il ne se souvient pas pourquoi son administration l'a dissoute. "Notre politique était de garder l'armée irakienne intacte, cela ne s'est pas produit", résume le président. Pressé par Draper, Bush ajoute: "Je n'arrive pas à m'en souvenir. Mais je suis certain d'avoir dit “voilà notre politique“. Que s'est-il passé?..." Et de se tourner vers un de ses conseillers, le nez plongé dans ses documents..."

     Ah aha ahha ah...

     

  • Allaite, au secours !

    Par le biais de l'ami Caza, cet avis de Sophie Grenier (je connais pas, mais sûrement quelqu'un de bien), sur les produits laitiers (le texte de Sophie Grenier est entre guillemets, les commentaires de Philippa Caza entre parenthèses) : 

     L'OMS a clairement mis en évidence qu'il y avait plus (+) de cas d'ostéoporose dans les pays où on (sur) consommait des produits laitiers, notamment à l'âge adulte !!!

    Si toutes les femmes savaient à quel point leur propre lait est bon pour leur enfant, mais aussi pour elles, bien des problèmes de santé publique seraient évités.... Plus les femmes allaitent leur bébé, mieux ils sont protégés contre le diabète, l'obésité infantile et adulte, le colostrum est le 1er vaccin naturel du bébé et j'en passe car c'est sans fin..., et plus elles allaitent longtemps dans leur vie et mieux elles sont protégées des cancers féminins (sein, ovaire, utérus !), c'est peut-être aussi ce qui a sauvé les Chinoises des champs ? On ne le dira jamais assez : allaiter, c'est la santé, c'est économique, écologique, c'est la liberté et c'est naturel !!! Eh oui dame nature n'est pas si conne au départ, malheureusement les seins c'est comme les trains électriques, c'est fait pour les enfants, mais ce sont les papas qui jouent avec" (Là, je proteste! L'un n'empêche pas l'autre!) "et beaucoup de papas ne sont pas si prêteurs que ça, surtout en France !!! Et puis Saint Biberon a remplacé Sein téton, à grand renfort de marketing Nestlé et autre, et toute cette propagande a su laisser penser aux femmes que le lait industriel était au moins aussi bien que leur propre lait  et c'est tellement bien foutu le marketing que même les Africaines s'y sont laissées prendre et ont voulu "avoir l'air moderne" avec le bib, sauf que : bib + lait en poudre (sous-dosé car trop cher) + eau non potable = gain financier chez Nestlé contre quelques millions de morts chez les enfants, alors c'est pas grave tout ça, les marchés sont saufs et ça jugule l'explosion démographique des pauvres, alors tout le monde est content, non !?)

  • Argenteuil, j'y suis jamais allé...

     ...Et j'y irai pas avant longtemps. 

    En 2005, la municipalité d’Argenteuil avait pris un arrêté anti mendicité parce que les SDF créaient « une gène olfactive ».

    Cet arrêté fut annulé ensuite par la préfecture,

    En juillet août 2007, la municipalité d’Argenteuil et son Maire M. Georges Mothron ont décidé d’employer un produit répulsif et nauséabond pour « chasser »  les SDF du centre - ville.

     

    (Extrait d'un communiqué de la Ligue des Droits de l'Homme. J'ai supprimé le commentaire, l'info parlant d'elle-même.)

  • La délation, sport français.

    France, patrie des droits de l'Homme ? Hein ?

    Une nouvelle gangrène risque de gagner une partie de la société française : non seulement la chasse aux « sans papiers » s’intensifie, stimulée par la politique du chiffre en matière d’expulsion et les directives qui en font la priorité des services de police. Mais la volonté de réduire l’immigration familiale, et plus généralement de faire de l’étranger en situation irrégulière le nouvel « ennemi de l’intérieur » ne peut que corrompre un peu plus les esprits et favoriser la xénophobie, au mépris des droits de l’Homme, voire même des réflexes humanitaires les plus élémentaires.

    En témoigne la multiplication des dénonciations, qu’elles émanent d’individus plus ou moins anonymes ou de certains fonctionnaires trop zélés. En témoignent les interpellations au domicile, qui tendent à se banaliser, malgré l’indignation suscitée par le drame d’Amiens.

    Ainsi ce qui vient de se passer à Charleville-Mézières, dramatique répétition d’autres faits semblables à Bordeaux ou ailleurs : 

    Alors que M. Younes B., de nationalité tunisienne et Lamia, sa compagne française, s'apprêtaient à se marier, - le mariage est prévu à la Mairie de Charleville-Mézières pour le 1 septembre à 14 h 30 - M. B. a été arrêté lundi 13 août au domicile du couple, sur dénonciation de l'employé de mairie à l'Etat Civil vers le Procureur de la République.

    • Le lundi 2 août, lors de l'enregistrement en Mairie pour la publication des bans, l'employé fait observer au couple - le visa de Monsieur ayant expiré- qu'elle est "obligée " d'aviser le Procureur de la République, qu’elle tempère d’un : « mais vous aurez une réponse ».
    • Lundi 13 août au matin, le couple se rend en Mairie pour connaître la réponse du Procureur, l'employée se fait rassurante, et le couple ressort de la Mairie avec la publication des bancs où figurent la date et l'heure du mariage.
    • Lamia part alors à son travail heureuse, et dans la demi-heure, alors que Younes est seul au domicile, la PAF vient l'arrêter, pour l'interroger disent-ils.
    • Placé en Garde à vue au commissariat de Charleville, celui-ci se voit notifié un APRF et placé en détention, au mépris des garanties de représentation données par Younes et sa compagne (le passeport ayant été remis à la Police).

    Selon sa compagne, qui n’a pu le voir que brièvement, Younes ne s’alimenterait plus depuis 72 h.

  • Etre ou ne pas être... de gauche

    Deleuze, cité par Pierre Assouline sur son blog, expliquait il y a vingt ans, la différence entre être de gauche et "ne pas être de gauche". J'adhère. Et j'applaudis quand il dit que ce n'est pas une question de beauté de l'âme, mais "d'adresse postale". 

     « C’est d’abord une affaire de perception. Ne pas être de gauche, c’est quoi ? c’est un peu comme une « adresse postale ». Partir de soi, la rue où l’on est, la ville, le pays, les autres pays, de plus en plus loin. On commence par soi et dans la mesure où on est privilégié et où on est dans un pays riche, on se dit « Comment faire pour que la situation dure ? ». On sent bien qu’il y a des dangers et que cela ne va pas durer. Oulala la Chine …comment faire pour que l’Europe dure encore, etcetera. Etre de gauche, c’est l’inverse. C’est percevoir d’abord le pourtour des choses. Le monde, le continent, l’Europe, la France, la rue de Bizerte, moi. C’est un phénomène de perception, percevoir d’abord l’horizon. Ce n’est pas par générosité, ni par morale, c’est une question d’adresse postale. Tu vois à l’horizon, tu sais simplement que cela ne pourra pas durer, ces milliards de gens qui crèvent de faim et cette injustice absolue. On considère que ce sont là les problèmes à régler. Et ce n’est pas se dire simplement : il faut diminuer la natalité. C’est trouver des arrangements, les agencements mondiaux. Etre de gauche, c’est souvent que les problèmes du tiers monde, sont plus proche de nous que les problèmes de notre quartier. C’est vraiment une question de perception. Pas de belle âme. C’est ça d’abord être de gauche pour moi».

  • L'Europe, des fois... (de plus en plus souvent même)

    Selon la FAO, l'agriculture bio peut nourrir la planète.

    En conclusion de cet excellent article de Rue89, ce paragraphe qui, soudain, glace l'optimisme que le reste du texte faisait naître :

    "L'avenir de l'agriculture est dans le bio, ne saccageons pas la planète. A nous de la défendre contre l'épandage de poisons, la perte de sens de l'agriculture industrielle, et contre la position du Conseil européen du 12 juin 2007, qui vient d'imposer aux consommateurs de l'UE l'acceptation d'une contamination des produits bio à hauteur de 0.9% (comme les produits non bio), pour rendre impossible toute revendication d'absence d'OGM, et ne pas gêner l'industrie des biotechnologies."