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Livres - Page 34

  • Ce ne sera pas pour Noël

    Rien de très grave, mais pour des raisons techniques liées à l'édition d'un autre livre dans la même collection, la sortie du "psychopompe" est retardée. Ce sera pour février. D'une certaine manière, j'aime autant, cela me permettra de l'annoncer plus en amont, de faire un travail de fond sur la couverture (je n'étais pas très satisfait des projets actuels), et puis la vie du "Baiser de la Nourrice" se poursuit. Restons-en là pour l'instant.

    Pour "le psychopompe", j'envisage une lecture publique d'extraits. Je cherche un lieu intéressant, pas trop grand, convivial. A Roanne ou Lyon. Si vous avez des idées...

  • Les arpenteurs du monde en 60 secondes

    Bref retour de votre rubrique préférée. Guère eu le temps de lire, ces jours-ci. Oui : je lis dans le bus. Or, les matins, le chauffeur met une radio débile à fond ; le soir, il fait très sombre, et il ne met pas la lumière. Un de ces jours...

    Les arpenteurs du monde. Daniel Kehlmann. Traduit de l'allemand par Juliette Aubert. Bable, Actes Sud. 299 pages. 8,50 euros.

  • Suisse et fin

     

    On a fait le débat, c'était très bien. Sita, un peu nerveuse, nous présente. Dominique de Rivaz est une drôle de bonne femme, elle digresse un peu sur son histoire, sur l'impact de l'émission « La course autour du monde » à laquelle elle avait participé, il y a... un certain nombre d'années, et qui l'avait rendue brusquement célèbre. Elle parle enfin de son livre, dénonciation de ces expositions morbides où des cadavres plastinés sont offerts à la vue du public. Quand à moi, il a fallu que je raconte à nouveau l'événement qui m'a inspiré l'écriture dans l'urgence du « Baiser de la Nourrice ». Des questions, l'animatrice parfaite, le public est attentif et, parfois, s'amuse. Et que dire ? C'était formidable, quoi.

    Bon, j'en ai ma claque. Je pourrais continuer le compte-rendu, vous raconter l'excellent spectacle du soir, mis en scène dans la somptueuse Bibliothèque (surchauffée) de la cité, Il s'agissait, pour un groupe de jeunes élèves, de faire vivre chaque roman sélectionné par la lecture d'extraits, à chaque étape d'un parcours dans l'architecture de ce lieu superbe (j'ai été alors particulièrement gâté, parce que la lecture du « Baiser » s'est faite dans une salle de lecture, élèves distribués à des tables, sous les lampes de lectures vertes. C'était superbe). Voilà, buffet, adieu à tous, merci vraiment, génial, touchant, surchauffé, on s'en va, on traverse le Rhône en compagnie de Laurent, crevé, et on dort sans couple anglais qui s'engueulent, le bonheur. Le lendemain, nous sommes partis, passage par la bibliothèque de la Part-dieu, à Lyon, pour consulter des documents d'époque, dont j'ai besoin pour mon roman en cours. Ma douce, aux anges, m'aide dans ce travail. Et nous voici cheuNou.

    « Alors, c'était comment ? »

    « Très chaleureux »

  • Lettres-frontière suite

    Après un buffet où la lutte pour la survie trouve une nouvelle illustration, il est l'heure de la remise des « coups de cœur ». Je suis tellement détaché de l'enjeu que je reste en retrait dans la foule, comme spectateur. Les discours commencent et puis quelqu'un rappelle aux auteurs qu'il faut s'approcher. Ah oui : j'en suis. Je m'immisce dans un bloc compact de lecteurs, ce qui cause une sensation surhumaine, jusqu'au petit groupe qui se rencogne derrière orateurs et micros. Je découvre Yasmine Char et Julie Delaloye, mais l'heure n'est pas aux présentations, je leur dirai plus tard combien j'ai aimé leur livre. En fait, l'occasion ne me sera plus donnée, et je repartirai sans avoir pu même leur dire bonjour.

    Un auteur de l'édition précédente a l'honneur de décacheter les enveloppes ; il s'en acquitte avec beaucoup d'humour. Le palmarès tombe, sans surprise : « Twist » de Delphine Bertholon pour Rhône-Alpes, « La main de Dieu » de Yasmine Char, pour la Suisse romande. On se presse pour congratuler les lauréates, après qu'elles ont, elles aussi, sacrifié au rituel du discours.

    Tout cela donne faim, car ma douce et moi ne sommes pas les plus compétents en matière d'approche stratégique de buffet. Et puis, il fait toujours terriblement chaud. Nous sortons, accompagnés par Durif, qui n'en peut plus. Grâce à d'autres affamés partis en éclaireurs, nous trouvons une sorte de boulangerie-café surchauffée, où nous pouvons nous restaurer. Durif est décidément un être étonnant. Nous pouvons enfin discuter un peu. J'évoque timidement le beau moment de lecture que son livre m'a offert, et ma surprise de voir un livre des éditions « la rumeur libre » (« l'homme imprononçable », de Patrick Laupin) dans ses livres favoris. L'étonnement vient du fait que cet éditeur est quasiment invisible, Laupin presque inconnu ; mais Eugène Durif connait tout le monde, vraiment, sa culture, une fois de plus, me cloue d'admiration. Sa voix douce, son regard paumé continuellement. J'aime bien ce personnage. Retour au palais Eynard. Dans la journée, je parviendrai à écouter le débat sur le thème de l'adolescence où Delphine Bertholon et Yasmine Char sont présentes, avec Thomas Sandoz, auteur de « la Fanée » (que je n'ai pas encore lu). Le niveau des interventions est impressionnant, l'animateur (un pro de la radio Suisse romande, je crois) excelle dans les passages de relais, les liaisons intelligentes. Delphine parle de l'enfermement, physique et subi autant que psychologique et volontaire ; Yasmine évoque la construction d'un personnage, et son enfance. C'est un beau moment. Dans la même salle, j'étais, quelques minutes auparavant, en compagnie de Dominique de Rivaz (excellent « Douchinka »), interrogé de la même manière, par une jeune femme ravissante : Sita Potacheruva.

     

    A suivre

  • Lecture au salon

    J’assiste à la lecture de Claudie Gallay dans le très joli salon bleu surchauffé. Une nombreuse assistance entoure l’auteure. Elle lit un court passage, le public questionne, elle répond avec douceur à propos des lieux qui l’ont inspirée, des personnages qui sont nés sous sa plume. Elle est applaudie. L’organisation de la manifestation sur une seule journée nous oblige, ma douce et moi, à nous partager les débats et les lectures, qui se chevauchent en partie. Je manque ainsi la plupart des débats, et je me prépare pour ma lecture, dans le même salon bleu. Quelques minutes auparavant, je m’angoisse comme toujours, et tente de me convaincre que, s’il n’y a que dix personnes pour m’écouter, ma foi, c’est déjà pas si mal. Quand je m’avance pour rejoindre le responsable de la médiathèque de Saint-Etienne qui doit me présenter (tâche ingrate, comment parler d’un auteur qui n’a concrètement rien publié jusque là ?), stupéfaction : tous les sièges sont occupés, et on se rencogne contre les murs pour m’écouter. Le présentateur rame comme prévu, me lance tout de même, et je commence ma lecture asphyxiante (si vous avez lu mon bouquin vous aurez compris). Je dois dire que ça fonctionne pas mal, on applaudit la performance (oui, oui, car performance il y a !). J’ai réduit la lecture de moitié, de façon à garder du temps pour le dialogue. Je m’assois, les questions s’enchaînent, ma douce me mitraille, trop trop contente de me voir dans le rôle de l’auteur qu’on honore. Et je dois dire que ce n’est pas désagréable du tout. Un monsieur explique que la lecture à haute voix a éclairé le sens du texte, et qu’il va y revenir maintenant.

     

    A suivre.

  • Nous y sommes

    Nous prenons le bus surchauffé pour nous rendre au Palais Eynard, dans le mauvais sens évidemment, ce qui me laisse assez de temps pour dire à Claudie Gallay mon admiration pour « L’Office des vivants » et pour « Dans l’or du temps », et avouer aussi ma perplexité à la lecture des « Déferlantes », son dernier roman, grand succès, également sélectionné. Claudie comprend mes réticences, elle sait que ce livre n’a pas l’ambition littéraire de ceux que j’admire et qui ont eu peut-être moins de succès.

    Le Palais Eynard est une belle bâtisse XIXème dans le style néo-classique-à-glands-et-dorures-pousse-toi-de-là, où l’on repère vite les portraits de la famille peints par Horace Vernet, rien que ça. Le grand salon surchauffé est comble. Après les discours, des centaines de personnes sont là pour communier dans l’amour de la littérature. Nous mourrons étouffés mais le sourire aux lèvres. Déjà, des bibliothécaires, des lectrices m’approchent, on parle de mon livre, on s’étonne de découvrir un type normal, pas plus poilu que soi, sans cornes au front, habillé comme un plouc de sa région. Une telle forme d’intérêt enthousiaste se reproduit pour chaque auteur, il faut le souligner. Cette curiosité pour l’acte d’écrire fait beaucoup pour créer une ambiance exaltante de bonheur.

     

    A suivre.

  • Lettres-frontière, suite

    La soirée au restaurant surchauffé est très agréable, j’ai même l’impression fugace d’être un écrivain. Eugène remplit sa barbe de paëlla et Delphine son verre de rouge, l’éditeur bougonne contre Facebook, personne ne parle des scores du MCG, négligence ou politesse, les échanges sont intéressants. Au cours de la conversation, je comprends que je suis le seul à avoir lu tous les livres des autres. Par politesse d’abord, et puis (parce que la qualité est là), par grand plaisir. Laurent est peut-être le seul du groupe à avoir lu le mien. Agréable dialogue avec l’intimidante Delphine et écoute émerveillée des anecdotes d’Eugène, de son érudition phénoménale, de sa connaissance du milieu littéraire et de sa vie, qui en fournirait mille autres de ses expériences. Nous rentrons. Sur le chemin, Laurent Cachard me parle de sa comédie musicale, de son Dom Juan en alexandrins, de son amour pour le flamenco et la littérature espagnole, je renonce à lui réciter le poème de Machado que je connais par cœur (enfin, pas complètement). Genève est mouillée, dehors, genève est grande et froide, dehors. Et calme et droite dans sa vêture de verre et d'acier.
    La nuit est affreuse, un couple d’anglais règle ses comptes jusqu’à une heure du matin derrière la porte qui sépare nos chambres surchauffées. J’ai beau cogner, gueuler fort « shut up ! » ou « silence ! » (prononciations française et anglaise), rien n’y fait, le couple est dans une phase critique que les appels internationaux échouent à apaiser. Au matin, nous apprenons que Durif et Cachard ont très mal dormi eux aussi, Durif crevait de chaud et Cachard a eu lui aussi à faire avec un voisin indélicat. Pour Claudie Gallay, tout baigne, quant à Delphine Bertholon, elle n’apparaîtra qu’en fin de matinée, fraîche et comme sortie du berceau. On voit par là que les fées se penchent toujours sur les mêmes berceaux, et bon c’est comme ça, on va pas refaire le monde.

     

    A suivre.

  • En Suisse on sue

    La journée Lettres-frontière à Genève. Première partie.

    D’abord, Genève est surchauffée. Les hôtels, les commerces, les bâtiments officiels, tout baigne dans une température de 22 à 25 degrés celsius. Quand plus de cent personnes s’agglutinent dans une même pièce, c’est carrément insupportable. Les économies d’énergie ne sont pas le problème des Suisses, apparemment. Rien de grave, il suffit de sortir prendre une goulée d’air frais, ou d’ouvrir les fenêtres tandis que les centrales nucléaires françaises s’activent pour le confort des genevois.
    Ma douce et moi sommes arrivés en voiture jeudi dans l’après-midi. Le temps de poser les bagages à l’hôtel surchauffé, de saluer Pascale Debruères, présente incidemment au même instant pour déposer des documents dans les chambres, et nous prenons le bus surchauffé, direction le musée d’art et d’histoire surchauffé de Genève. Remarquables collections préhistoriques, remarquable collection de peintres flamands, remarquable collection d’estampes, des Rembrandt comme s’il en pleuvait, en plus c’est gratuit, youpie, fait trop chaud, on sort, tiens la pluie. Au loin, entre deux tranches de bâtiment gris, l’église russe et ses bulbes d’or, on verra ça samedi. Nous avons rendez-vous à 19 h 30 à l’hôtel avec d’autres auteurs et les organisatrices.
    Je découvre Laurent Cachard que ma douce a reconnu, et nous saluons la coordonnatrice, installée dans un petit salon au rez-de-chaussée. Quand ai-je su que je ne serai pas le « coup de cœur » 2009 ? m’a demandé ma douce, plus tard. Là, ma douce, là j’ai su, quand la coordonnatrice a essayé de me présenter aux autres auteurs et éditeurs en oubliant à chaque fois mon nom, que je lui répétai pourtant patiemment. Je n’avais pas beaucoup d’espoir à l’origine, mais là, ça devint lourdement évident.
    Ensuite, Eugène Durif, Laurent Cachard, Delphine Bertholon, Claudie Gallay, l’éditeur de « Voix d’encre » (que la coordinatrice présente d’abord comme l’éditeur de « encre fraîche »), un journaliste, Pascale Debruères, ma douce et moi, toute la troupe part au restaurant. Sur le trajet, j’ai une heureuse conversation avec Catherine, la coordinatrice gaffeuse dont la mémoire est revenue, et je me sens moins nul. Ma douce réalise qu’elle est la seule compagne à avoir suivi son auteur favori, s’en trouve un peu embarrassée, mais je la rassure : j’ai bien besoin d’elle en de tels moments.

    A suivre.

  • Un jour à Genève

    Chers amis, nous partons ma douce et moi pour Genève, où nous assisterons demain à la journée « l'usage des mots », organisée par le jury « Lettres-frontière ».

    Rencontres, débats, lectures, spectacle autour des dix livres de la sélection, une journée entière de plaisir rare. Et puis, la révélation des « coups de cœur», un pour Rhône-Alpes, un pour la Suisse. Les coups de cœur ont été décidés lors d'une journée, le 3 novembre je crois, qui devait être passionnante. Chaque libraire, bibliothécaire, lecteur avisé, a défendu son vote, son choix. Il a été, quelque part dans ce monde, question de littérature toute une journée. J'aurais aimé être là, comme une mouche, pour écouter les arguments des uns et des autres.

    Je vous en dirai plus à notre retour, samedi ou dimanche (on va prendre le temps de rentrer). Je vous laisse avec un petit billet pour demain.

  • Les sentinelles en 60 secondes

    Ce n'est pas une littérature exceptionnelle, mais on apprend des choses. A partir d'un personnage central, fictif (Patrice Orvieto, un diplomate français), témoignages, lieux et dates, égrennent le déroulement terrible des faits jusqu'à la fin de la guerre, et ces conséquences intimes chez ceux qui ont croisé la route de l'impensable, de nos jours. La sensation de l'inéluctable, de l'irréparable, et au final, une meilleure compréhension des décisions prises par "ceux qui savaient" pour, surtout, ne rien faire. Aucune condamnation, le triste constat que chacun avait ses raisons, y compris, à l'époque, les juifs américains ou la SDN pour ne pas croire "les sentinelles". Dans la vidéo, j'évoque une digression : le récit des expériences de Von Braun. Ce qui n'apporte rien au propos, et Tessarech imagine aussi un personnage fictif mal exploité : Sergio, le frère de Patrice, censé figuré la part d'ombre, celui qui adhère aux thèses du nazisme. L'auteur aurait mieux fait de s'épargner cette digression et ce personnage, qui éparpillent un récit, autrement, d'une indéniable qualité documentaire. A la toute fin, il est question d'une oeuvre musicale que je vous conseille, si vous ne la connaissez pas : La symphonie des chants plaintifs, de Gorecki.


    Les sentinelles, Bruno Tessarech. Grasset. 378 pages, 19 euros.

    Jan Karski, Yannick Haenel. Gallimard. 187 pages. 16,50 euros. (si quelqu'un l'a lu et veut en dire deux mots, ces pages lui sont ouvertes)

  • Haine d'écrivains en 3 fois 60 secondes

    Bien. Le livre est d'un intérêt moyen, alors, parfois...






    Une histoire des haines d'écrivains, Anne Boquel et Etienne Kern. Flammarion. 315 pages. 19 euros.

  • Combat pour une presse libre


    Combat pour une presse libre, Edwy Plenel. Galaade - hauteur de vue. Le manifeste de Mediapart. 54pages. 9 euros.

  • Exit le fantôme en 60 secondes

    Grand livre, comme souvent, de Philip Roth. Le mélange subtil fiction/réalité, et la description du coup de massue de la réélection de George W Bush, pour les new yorkais, effondrés.

     

    Exit le fantôme, Philip Roth. Gallimard. 327 pages. 21 euros.

     

    et sinon, derrière moi, vous reconnaitrez peut-être le célèbre François Podetti, metteur en scène et comédien. Non ? Regardez bien : Capitaine Shampoing, Hero Corp ? ça vous revient ?

    Et puis, dans le fauteuil, persuadée qu'elle n'est pas dans le champ, pour la première fois au monde sur le web : ma douce.

  • Combats de femmes en quelques secondes

    Deux livres, très différents, mais qui se rejoignent sur le fond. Alors, j'ai souhaité les présenter ensemble. Mais je reviendrai sur celui de Pierre-Yves Ginet, pour vous en donner une idée plus précise, tout de même.


    Ne négociez pas avec le régime iranien, Chahdortt Djavann. Flammarion, 2008. 60 pages. 8 euros.

    Femmes en résistance, Pierre-Yves Ginet. Préface de Tsalima Nasreen. Verlhac éditions, 2009. 278 pages, photos couleurs. 37 euros.

  • Juste assez de biologie en 60 secondes

    Je suis assez passionné de sciences, et notamment de physique. Pour cet aspect, voir un certain magazine dont je parle, en plus.


    Juste assez de biologie pour briller en société, Mark Henderson. Dunod, 2009 (traduit de l'anglais, édition 2008). 208 pages. 19,90 euros.

    Magazine Sciences et vie. (ici le numéro 1105, d'octobre 2009, avec aussi un article sur l'homme de Florès -pas encore lu). 4,20 euros.

  • Daniel Arasse en 60 secondes

    Daniel Arasse, prince de la surinterprétation qui apporte du sens. J'aime. Parfois ardu, il ne faut pas se le cacher (pour moi en tout cas, qui ai d'énormes lacunes), mais toujours délectable. Ce qui est bon, c'est de sentir que quelqu'un fait confiance en votre intelligence, et ne réduit pas la voilure sous prétexte que vous risqueriez de ne pas être à la hauteur. J'aime qu'on soit exigeant avec le lecteur. C'est tout ce que je demande à un livre, d'ailleurs, tout bien considéré.


    Le sujet dans le tableau. Daniel Arasse. Flammarion, collection champs arts. 300 pages. Illustrations noir et blanc. 10 euros.

    Le détail. Daniel Arasse. Flammarion, collection champs arts. 455 pages. Illustrations noir et blanc. 11 euros.

    Histoires de peintures. Daniel Arasse. Folio essais. 356 pages. Illustrations couleurs. Catégorie F9.

    On n'y voit rien. Daniel Arasse. Folio essais. 216 pages. Illustrations noir et blanc. Catégorie F8. (le plus accessible)

     

  • Mort du fils de l'Ogre

    Je viens d'apprendre avec quelque retard le décès de Jacques Chessex, écrivain suisse, le 10 octobre, à Yverdon, à l'âge de 75 ans.

    Rare que je parle de grands disparus, Kronix n'est pas accoutumé aux élégies et aux oraisons mais il se trouve que la lecture de "L'ogre", un de ses romans les plus célèbres, prix Goncourt (en 1973, je crois) m'a durablement marqué et que, d'une certaine manière, j'en suis encore sous le coup. C'était il y a plus de vingt ans.  J'avais oublié, mais cette triste nouvelle m'a remis en mémoire soudain ce que je lui dois. A lire du même, son dernier, court mais (paraît-il, je ne l'ai pas lu), terrible :  "un juif pour l'exemple".

    Aussi, la littérature francophone perd un des derniers flaubertiens, tels qu'il le revendiquait. Et j'aime qu'on aime Flaubert, que voulez-vous.

  • "La Gniac" et "Trois jours en été" en 60 secondes

    Deux excellents auteurs, aussi discrets que talentueux. Dignes, je dirais. Enfin, ils me plaisent, quoi. Et il se trouve que, curieusement, les bons auteurs sont des gens bien, souvent.

     


    La Gniac, Nathalie Potain. 123 pages. 13, 26 euros (c'était aux temps du franc, encore). L'escarbille

    Trois jours en été, Christian Degoutte. 114 pages. 13,20 euros. L'escarbille.

  • D'un noir si bleu en 60 secondes

    D'un noir si bleu est une vaillante petite maison d'édition ligérienne, spécialisée dans la nouvelle. D'Anne Poiré, je dois admettre que je ne connais pas tout, et je vous conseille "LIVRESSS, sous la typo, la sève" à l'Atelier du hanneton. Beau livre, très soigné mais cher.

    Ici, une vidéo a été censurée par ma douce (ma toute douce, effrayée par mon acerbité, que j'embrasse ici).

    J'y disais du mal du recueil de nouvelles d'Anne Poiré : "La maison de l'écrivain", mais je soulignais la qualité de ceux-ci :

    Visitez le purgatoire. Manu Causse. 162 pages. 16 euros. D'un noir si Bleu.

    Absences, Corine Pourtau. 136 pages. 14 euros. D'un noir si bleu.

    Voyez que je ne suis pas méchant : "D'un noir si bleu" n'a pas voulu de mes nouvelles (enfin, je suppose : je n'ai jamais eu de réponse). Tout ça n'est pas grave, ils font un beau travail tout de même.

     

    Addendum : je viens de recevoir un message fort courtois de Pascal Arnaud, éditeur. Et je m'empresse de faire savoir ici que, s'il ne s'est pas encore prononcé sur mes nouvelles, c'est qu'il ne les a pas encore lues, à cause du nombre de manuscrits qu'il reçoit régulièrement. Il me dit également combien il remercie ma douce d'avoir su contenir ma verve, qui aurait blessé inutilement Anne Poiré. S'il est vrai que je n'ai pas vocation à être sympathique, je m'en voudrais de faire du mal. D'un noir si bleu organise ce week end (les 10 et 11 octobre) un salon des éditeurs de nouvelles dans ma région. Que lui et son équipe soient salués ici.

  • LiLou en 60 secondes

    Sacrée Lilou !

    Une belle surprise, son album (et une belle revanche, aussi, à elle de vous dire pourquoi sur son blog, si elle veut).


     

    De toits à moi, Léah Touitou. La cabane sur le chien. Livre illustré couleurs. 12 euros.

    Carnet à mots. LiLou. Editions Bénévent. 89 pages. 10 euros.