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kronix - Page 110

  • Arsand parle de Que Tal

    J'avais aimé le livre de Daniel Arsand. Ici, son interview sur France Culture, pour aller plus loin.

  • Parole et pensée

    « La grammaire est un art qui enseigne à parler et à écrire correctement. Cet art, composé de différentes parties, a pour objet la parole, qui sert à énoncer la pensée.
    La grammaire admet deux sortes de principes : les uns sont d'une vérité immuable et d'un usage universel ; ils tiennent à la nature de la pensée même ; ils en suivent l'analyse, ils n'en sont que le résultat. Les autres n'ont qu'une vérité hypothétique et dépendante de conventions libres et variables, et ne sont d'usage que chez les peuples qui les ont adoptés librement, sans perdre le droit de les changer ou de les abandonner, quand il plaira à l'usage de les modifier ou de les proscrire. »

    Grammaire des grammaires, par Girault Duvivier, 1822.

    D'une époque où un traité de grammaire était aussi de la littérature. (Merci Jean).

  • Déchaîné

    On voit souvent la liberté sous l'angle du détachement, des amarres larguées, téléphone raccroché, internet déconnecté, sonnette débranchée. Mais elle est aussi, cette liberté, dans le besoin que les autres ont de vous, et votre réponse immédiate à ce besoin. Bref, elle est dans l'attachement. Doux paradoxe.

  • Marche attaque

    Il faut chanter pour éloigner les ours, paraît-il. Moi, quand je chante, c'est toute la faune qui fuit.

    Même si je chante la chanson de Blanche-Neige dans le dessin animé de Disney, les écureuils, les lapins et les faons se carapatent. Pas un pour venir faire la vaisselle !

    Vous pouvez essayer, vous verrez.

    Mais prévenez-moi avant, que je vienne avec un camescope.

  • Plié

    Alors, je t'explique : le lumbago, ça te plie en deux, et tu marches comme Quasimodo, tout recroquevillé, râlant et gémissant. Et si, en te dirigeant vers ta voiture, tu prends le même chemin que deux jeunes femmes qui marchent, légères, devant toi, la scène prend carrément des allures de cartoon. Les filles se retournent, inquiètes, persuadées que tu es un vieux pervers infirme qui les poursuit en bavant et en couinant de désir. Et tu te prends la honte de ta vie et tu rigoles quand même mais pas trop : les secousses te font un mal de chien.

  • Rouskaïa

    J'écoute Glazounov, et je me dis qu'il a tout piqué à Borodine, décidément. Et puis je réalise que tout le monde s'en fout.

  • disait Robinson

    L'enfer c'est les autres, possible, mais la solitude, c’est loin d'être le paradis.

  • L'effet SF

    M. Mercier, de Tours, jette un regard blasé sur toutes les adaptations de La Guerre des Mondes. Sa femme, excédée par ses beuveries, lui balance la vaisselle par la tête régulièrement. Alors, bon, ces histoires d'attaques de soucoupes violentes...

  • Notes (ou fond de tiroir)

    Malgré ses jambes arquées, le cavalier restait droit dans ses bottes

     

    Alors, gros con, il paraît que je vous ai manqué de respect ?

     

    Si je trouve encore du caca dans une tarte, je grimpe en haut d'une grue.

  • Les belles prises

    De même que le veau court pour se placer au centre du lasso, le taureau se précipite sous les banderilles. Selon moi, cow-boys et toreros n'ont que peu de mérite. Bien plus impressionnant est l'entomologiste, dont le papillon ignore superbement le filet, et que le savant doit inspirer en battant des bras et en mimant le plongeon pour que l'insecte suive son exemple.

  • Mon chéri

    Le plongeur est enrobé dans un scaphandre couleur chocolat. La friandise préférée du requin gourmand.

  • Echange de bons procédés

    Un texte de Fabrice Pousserot, de Calamités quotidiennes


    Au départ, l’idée paraissait rigolote : 7 Mars 2012- 7 Mars 2013, une année complète de « Calamités Quotidiennes », il fallait marquer le coup, un billet mémorable, un dessin avec un gâteau des bougies et des « tsoin tsoins », ça aurait pu le faire.
    Et puis, bon, quand même, tout cela aurait à mes yeux, détonné, égard à l’humour parfois potache, mais discret au regard des chiffres de fréquentation de ce blog nouveau né.
    Quelle idée donc, quel trait de génie permettrait de marquer dignement le 365ième jour d’existence de mon défouloir quotidien ?
    Un Génie ? Mais, bonsangmaiscébiensurje m’exclamait ! Un Génie ? Un Génie ! Je l’avais trouvé ! Ne me restais plus qu’à contacter par mail l’imenssissime Christian Chavassieux qui m’avait chaudement recommandé, plus d’un an avant, de compiler sur un blog les inepties que je semais à tout vent sur un célèbre réseau social : « Ouvre un blog ! » qu’il m’avait écrit, laconique et impératif, « Ouvre un blog ! », j’avais imaginé, fertile penseur que je suis la suite de ce court message :

    « Ouvre un blog ! »

    Ou je te pète la gueule
    Ou je te crève tes pneus
    Ou je te scie ta canne

    J’avais donc imaginé tous les scénarios possibles devant cette simple suggestion bienveillante de ce vieux Chavass’ ( je sais, Christian, je suis certainement le premier à t’affubler de ce sobriquet ridicule, mais c’était simplement une volonté facile de créer une intimité fictive, une espèce de vieille camaraderie qui me pousserait à t’interpeller ainsi en te gratifiant d’une solide bourrade alors que nous dégusterions un verre de « Préfontaines » accoudés à un zinc minable, mon vieux Chavass’ alors que je le sais bien, moi, que tu préfères le Chivas, mais cessons là cette parenthèse incongrue qui m’amène une fois de plus bien loin du sujet dont c’est y que je voulais causer, ça m’énerve quand je m’éloigne comme ça du thème  que je voulais traiter, vous ne pouvez pas savoir à quel point ça m’angoisse cette tendance lourde à la digression, ça me coûte une fortune chaque semaine, allongé sur un divan freudien à me demander s’il est bien judicieux de………)

    Le mail que j’envoie à Christian est également concis, précis : je lui propose de lui laisser, ce 7 Mars, la page blanche de mon blog !

    10 minutes après le mail

    Réponse de Christian, l’idée l’amuse, l’intrigue même, il me propose donc carrément d’échanger nos blogs ce jour là ! Mince alors, moi qui  comptait me la couler douce ce jour là, non seulement il va falloir que j’écrive mais , de plus, en essayant d’y glisser un peu de talent, écrire sur « Kronix », quand même, ça mérite de transpirer un peu……….
    L’idée me vient d’un Conte, d’une Fable, une aventure improbable qui mettrait en scène l’Auteur du « Psychopompe » et du « Baiser de la Nourrice ».
    Café, noir, fort, gnole de coing dans le café, les doigts transpirent sur le clavier comme lorsque ,enfant, je participais aux auditions de piano de l’école de musique, l’histoire commence, Chavassieux, tel un Jack Torrance hexagonal, décide, le temps des quelques mois nécessaires  pour écrire un roman , de devenir gardien d’un Musée, on ne se refait pas, fermé l’hiver, dans un coin perdu d’une lointaine cambrousse de montagne, loin des stations à la mode, on imagine la neige , le vent dans les sapins. Le Musée, on n’en doute pas est hanté des âmes des personnages qu’il présente, et, tout au long du temps, la terre est durcie par le froid, Christian ne peut, pour se détendre, chasser les taupes, Chavassieux est gagné par une psychose, une folie violente, qui le pousse au Crime.
    A la toute fin du film, de ce « Shining » franco rural, gros plan, sur une photo jaunie, au fond de la vitrine qui présente la maison du rebouteux, du sorcier, on reconnaît sans peine le visage halluciné de Christian Chavassieux, en paria du village tel le Zorg inquiétant de «  La Maison assassinée ».

    L’idée est bonne, amusante même, mais………………………………..
    ….. Mais la pensée, tout soudain que Christian Chavassieux  puisse, ne serait ce même que moralement persécuter sa Douce, me semble intolérable, si ce n’est inqualifiable !!!!!!!!

    Au panier donc le Kubrick de pacotille, parodie avortée, il me faut une autre idée ! Et je repense à l’insolent et inachevé : « Radical Hennelier ».
    Coup de main que j’imagine précieux à l’auteur en panne je décide de terminer l’histoire qui nous laissait sur notre faim, agacé, ou désespéré, cochez les mentions inutiles,  au matin du 4 Janvier sur ces derniers mots :
    « Dans le sourire de mes frères et sœurs, je perçois la vie nouvelle et libre qui nous attend. Dès que nous serons assez nombreux. »
    Que je conclus, désintéressé que je suis par un glorieux :
    « TSOIN TSOIN ! »


    Calamiteusement……………..

     

    Ehé. Et voilà, rendez-vous donc, vous l'aurez compris, ce même jour, sur le blog de Fabrice pour considérer l'autre facette de l'échange. On aurait pu se dire, pour rester du côté de Jack Torrance : "Viens jouer avec moi."

  • Dressage

    Ah mais monsieur, je ne dis pas que les chiens d'attaque n'ont pas quelques avantages, mais remarquez que nos chiens de fuite sont d'une vélocité indépassable.

     

     

    Sinon, demain, une belle surprise sur ce blog : Kronix reçoit un invité.

  • Givré

    Le temps s'est rafraîchi certes, mais on exagère. Le pingouin croisé tout à l'heure ne semblait pas avoir froid.

  • Du Ghetto

    Nous attendons de vos nouvelles est le récit croisé des parents de l'auteur à partir des lettres qu'ils lui ont laissées. Cette correspondance, dont Michèle Goldstein-Narvaez a toujours su l'existence, mais qu'elle n'avait jamais osé lire avant la disparition de sa mère, est le point à partir duquel l'écrivain greffe ses propres souvenirs, son rapport avec ses parents, les récits de sa jeunesse à Lyon, des points de sa vie, enfin tout ce qui la constitue et qui, réalise-t-elle alors, est imprégné de ce passé.
    Janka, sa mère, et Stasio, son père, juifs polonais de Lodz, se sont évadés du ghetto de Varsovie et ont survécu aux bombardements, au siège, aux combats pour la prise de la ville à la fin de la seconde guerre mondiale.
    C'est un livre terrible et intelligent, précis, généreux. Le récit de juifs qui échapperont à la Shoah, avec tout ce que ce statut de survivant peut avoir d'heureux et d'inconfortable.
    La lecture de Nous attendons de vos nouvelles a été un temps suspendu. C'est un livre à plusieurs niveaux de lecture dont il n’est pas facile de parler succinctement. Il faut dire d'abord la qualité de son écriture. Ce n'est pas une surprise quand on a lu les moindres travaux de Michèle, mais c’est le viatique de tout le reste, et c'est essentiel. Pas de sophistication inutile, de virtuosités qui auraient amoindri l'hommage en jouant le pathos ou l'emphase. C'est l'élégance, une écriture intelligente et sobre, un phrasé sûr, de la force, la forme nécessaire.
    Le croisement des récits, l'organisation des histoires dans l'Histoire, chevauchements complexes, sont rendus fluides grâce à un travail que l'on devine énorme, à partir des lettres traduites, des ouvrages référents (de la grande histoire à Sept dans un bunker de Charles Goldstein en passant par le Karski de Haenel, etc.), de la voix des parents, de la mémoire collective. Tout cela est parfaitement tissé au long du livre. Le déroulement des faits est clairement exposé, le chapitrage est fait dans une volonté d'informer. Seule ma méconnaissance des lieux et la difficulté du français avec les patronymes juifs ou est-européens m'ont obligé parfois à des retours en arrière, des vérifications. Mais que l'auteur soit louée pour l'effort didactique qu'elle a privilégié en rédigeant. A la fin, avec la lecture des lettres, le peu de doutes s'éclaircit tout à fait.
    Il est très difficile, alors que je sors juste de ma lecture, de donner une vue en hauteur et pertinente de ce texte émouvant. La première chose qui me vient, sans aucune analyse, c'est cette scène où l'auteur est sur le quai de la gare (c'est dans l'introduction, je crois, véritable livre dans le livre, déjà un formidable morceau de littérature), quand un train de marchandises stoppe ses wagons vétustes devant elle et que, pendant quelques terribles secondes, Michèle sent comme une aspiration, ses pas attirés vers eux, vers un destin inéluctable. C'est magnifique, c'est vertigineux, je crois qu'on n'a jamais traduit de façon aussi puissante la force de ce traumatisme particulier, et aussi ce que c’est que d'en hériter. On n'en finit jamais, et le monde et ses visions sollicitent constamment le survivant avec l'éternelle question du pourquoi. Un wagon qui s'arrête et c'est l'incompréhensible qui vous saute à la figure.
    Survivante, petite Thérèse (Oui, son autre prénom est Thérèse, malgré les réticences de la famille, mais cette trouvaille trouve son explication dans le beau passage du bombardement et du garçon à qui Janka sauve la vie), miraculée parce que ses parents ont eu la chance de vivre (la chance, insiste Lipietz dans sa superbe postface, car l'argent, la volonté et le courage n'ont pas suffi pour la grande majorité, hélas), il y a donc cela que l'auteur doit supporter. Comme il faut supporter que l'humanité un jour, se révèle sous l'angle de sa plus néfaste nature. Je rejoins encore Lipietz quand il souligne cette scène où les domestiques polonaises, tout à leur joie carnassière, volent rideaux et objets, dans l'appartement et sous les yeux de leurs employeurs, avec la bénédiction des soldats allemands (quand je vois l'effet qu'ont sur moi les minuscules trahisons, les petits désordres de l'amitié, je me dis qu'être témoin de toutes ces bassesses doit être absolument dévastateur, et d'une dévastation durable). Avoir confiance en l'humanité après ça... Heureusement, comme toujours, il y a les exceptions. L'étonnante Jula, polonaise catholique, qui cache des juifs  en plein Varsovie, se brosse innocemment les cheveux tandis que les nazis fouillent son appartement, en est un merveilleux exemple. Quel courage !
    Les témoignages des parents seront livrés au fil des ans à leur fille avide de détails, livrés par bribes ou par distraction, avec de l'humour souvent. On saisit comment tout cela a construit l'identité de l'auteur. Et comment les lettres disent l'angoisse pour ceux dont on doit se séparer, malgré ou à cause de l'amour qu'on leur voue, les tracas quotidiens, les espoirs même dans les moments les plus sombres, et la façon dont la vie triomphe, au bout du compte. L'importance du quotidien est peut-être un des apports les plus importants de ce livre. Il n'est pas absent des grands textes exemplaires sur la Shoah ou le Ghetto de Varsovie, de Primo Levi ou de Martin Grey, il n'est pas oublié par Lanzmann, mais il est toujours livré sur le mode édifiant, pour expliquer la dureté de la vie, donner un détail significatif (ce pourrait être ici la façon de se laver dans un verre d'eau, par exemple). L'idée de citer les lettres in extenso ou presque, au cours et surtout à la fin du livre, renvoie à celle de l'impensable. Je m'explique. Au jour le jour, un cataclysme inédit est impossible à analyser, parce que le quotidien l'emporte. Se nourrir, se vêtir, trouver un travail, s'informer sur tel ou tel, sur une mère ou un fiancé, voilà ce qui importe. Les grandes colères des nations et les idéologies ont le caractère des éruptions volcaniques. S'en inquiéter ne changera rien et, de toutes façons, on le saura quand ça arrivera. C'est cela que les lettres disent. C'est pour cela que la mémoire est importante. C'est pour cela que, disant le quotidien, les lettres familiales, quelques objets, ce minuscule trésor tassé dans une enveloppe repliée ou dans une boîte métallique, disent aussi combien la litanie des jours est un danger. Un danger mais aussi la substance de la vie. La marque de son obstination. Que l'auteur aie, toute jeunette, dressé ses poings pendant mai 68, soutenu la résistance chilienne, n'est pas anodin. C'est qu'elle avait compris le désastre de l'autisme face aux mouvements idéologiques. C'est un autre héritage.
    Je trouve remarquable et significatif que Michèle Goldstein-Narvaez ait attendu la disparition de sa mère, dernière survivante, pour se lancer dans ce travail. Je comprends cet atermoiement. Je crois qu'il s'agit davantage d'une maturation nécessaire que d'une hésitation à se confronter au passé, aux événements trop durs, à la mémoire de ses parents, d'êtres trop proches pour qu'on leur substitue une traduction scripturaire, aussi respectueuse soit-elle. Il s'agit de transmettre, et je me dis là aussi que le  métier de l'auteur (elle est professeur) n'est pas venu par hasard, mais qu'il est bien le fruit de cette idée, née quelque part sur un coin de table, à la cuisine, quand Janka et Stasio lui racontaient, encore une fois, la survie dans les égouts.
    Michèle Goldstein-Narvaez a produit là une belle œuvre de transmission, importante, que je vous invite à découvrir.


    Nous attendons de vos nouvelles : voix du Ghetto de Varsovie.

    Michèle Goldstein-Narvaez. Editions Max Milo. 18 euros.

  • Espérant la réciproque

    Une part méconnue mais non négligeable du statut d'écrivain est la lecture des textes des amis écrivains, manuscrits ou achevés. D'où l'importance de sélectionner ses amis parmi les bons écrivains. J'avoue que j'ai cette chance.

  • Repentir

    J'avais d'abord exhibé ici ma rage envers certaines choses dans un billet virulent. Et puis, il se trouve qu'à l'instant, alors que je viens de demander à ma douce de mettre de la musique sur l'ordinateur, elle avoue en être incapable. Mais, lui dis-je, tu m'as bien vu faire, plusieurs fois même ? "C'est que, me répond-elle, quand je suis à côté de toi et que tu es sur l'ordinateur, je n'ai aucune idée de ce que tu fais, ce n'est pas l'écran que je regarde, c'est ton visage, tes yeux, tes cheveux, c'est toi."

    Infatigablement, ma douce me réconcilie avec l'humanité. je ne vois pas qui pourrait refuser d'aimer une telle personne, et je ne vois pas comment je ferais pour l'aimer moins.

  • La crise

    « Chérie ! »
    « Chérie ? »
    « Oui ? »
    « Tu n'aurais pas mon médicament pour le cœur ? »
    « Non, oui, je ne sais pas. Pourquoi ? »
    « C'est assez pressé. »
    « Quoi ? »
    « Je suis en train de prendre une attaque, là. »
    « Ah »
    « Chérie ? »
    « De faire une attaque. »
    « Hmm ? »
    « On dit de faire, pas de prendre une attaque. »
    « Je ne crois pas. Tu es sûre ? »
    « Tu veux que je vérifie dans le Grévisse ? »
    « Et bien, tout à l'heure, si ça ne t'ennuie pas. »
    « C'est marrant. Tu crois toujours tout savoir et là... »
    « Hmm ? »
    « Là, parce que je te cloue le bec, pour une fois... »
    « Je t'assure, ma chérie, ce n'est pas ça. Mais si tu pouvais activer... »

    (et puis je vous le fais court : tout se termine bien).

  • Plus de jus

    Excusez-moi chef, mais quand le ministre de l'intérieur est passé nous visiter, je me suis porté volontaire pour la démonstration de Täser. Bon. J'ai pris mon coup bien sévère, normal, pour montrer que c'était inoffensif. Douloureux -très douloureux- mais inoffensif. Après, il y a eu le nouveau ministre de l'intérieur, et puis le président, ensuite de quoi, il y a eu la visite du Préfet, du sous-préfet, du Maire. Chaque fois, démonstration de l'efficacité du Täser, et toujours moi comme volontaire. Bon. D'accord. Encore après, il y a eu le passage des flics en formation, pareil, pour chaque session, chaque mois, c'est moi qui ramasse. Après, on a fait des démonstrations pour les stagiaires qui sont dans le service. Bon. On a recommencé pour les portes ouvertes, et les démonstrations à la kermesse de l'école de votre fils. Maintenant, les collègues m'invitent à leur anniversaire et me disent « Allez Paulo, une p'tite démo » et vlan, coup de Täser. Hier, des gamins sont passés au commissariat pour demander à voir le monsieur qui prend des coups de Täser dans le cul gratuit. Et là, chef, je voudrais juste vous demander si, par hasard, on se foutrait pas un peu de ma gueule ?

  • Blind test

    Un aveugle qui conduit c’est flippant,
    mais ça dure pas longtemps.