Et celle-là ? : Tamtam tadam toutoutoutoutoutoutou Tamtam tadam... Non ?
Une autre : Tatalala lala lalalam patadaladalam, padalala pam paaaam palalalala palalalala tadalalala palalalala lammm... Alors ?
Rien à faire, les génériques de séries, c’est quand même plus facile avec le son.
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Tadadam tadaiinn
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Le long terme
La tendance n’est pas celle qu'on croit. Nos vies seront de plus en plus courtes. De façon à ne pas percevoir les blessures infligées à notre planète. Vivre longtemps nous obligerait à en avoir une conscience, une appréciation. Ce serait insupportable.
(Oui, je suis d'humeur guillerette en ce moment).
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Cinoche
Raquel Welch se faisait enlever par un ptérodactyle. A l'inverse de mes camarades, je voulais bien croire au ptérodactyle, mais pas qu'une femme puisse être aussi belle.
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Moraline
Un plaisir dont je jouirais au dépend d'autrui me le rendrait immédiatement décevant, et en quelque sorte l'annulerait. Ainsi, je ne pratique pas le quad et je ne fais pas frire de poisson.
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Arranger la nuit
A gauche, à droite, plus à gauche. Là, tu y es. La lune est à sa place.
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Météo
Hier il a fait beau. Juste au moment où j'avais le dos tourné !
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Trait
Et cette enfant vêtue d'une capeline bariolée, debout bras tendu pile au milieu de l'arc-en-ciel, ne dirait-on pas une flèche prête à être décochée vers le zénith ?
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Atelier du mercredi
Piquer des cagoules au Klu Klux Klan, peindre dessus des bandes horizontales orange, et s'en servir de cônes de chantier.
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Visionnaire
Il se trouve que je suis bien moins fatigué par le travail accompli que par celui qui me reste à faire. C'est que le premier est inéluctable, mais passé, tandis que le second pourrait être évité, mais que je sais devoir m'y plier. C'est cette capitulation par avance qui abat l'énergie plus sûrement que n'importe quelle épreuve accomplie.
Enfant, on me traitait de "fatigué de naissance". J'avais tout compris.
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Une étape
Pasiphaé, ma dernière pièce, sera donc programmée -au moins au théâtre de Roanne- dans la saison 2014-2015. Lointain rendez-vous mais enfin, l'enthousiasme du directeur du théâtre après la lecture que nous avons faite de la pièce récemment, sa promesse de nous aider à monter des dossiers, la révélation que notre prestation nous a fait à nous-mêmes, nous donnent des ailes. Aurore Pourteyron, Philippe Noël et François Podetti ont interprété avec une énergie incroyable et une extrême finesse les rôles respectifs de Pasiphaé, Dédale et Minos. Ce n'était qu'une lecture, enrichie des premiers morceaux de musique écrits par Jérôme Bodon-Clair, accompagnée par les premières images de Marc Bonnetin, mais cette seule lecture a stupéfié tout le monde. Il s'est passé quelque chose. Je crois que nous avons franchi un seuil.
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Des ombres sur l'écran
A la fin de ce film étrange sur les fantômes, le générique listait les noms des acteurs défunts. Par ordre d'apparition.
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Filet de voix
Il avait d'abord passé son travail à l'épreuve du gueuloir, comme Flaubert, et puis, l'âge aidant, avait préféré le parloir. Les derniers temps, l'écrivain se contentait de confronter son écriture au murmuroir.
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LA Bibliothèque d'Alexandre
L'an dernier, Corie Bizouard m'avait commandé un texte pour l'insérer dans le parcours de son exposition autour de l'écriture. Un défi important pour moi. L'artiste est extrêmement exigeante et, passées les premières minutes d'excitation, l'angoisse est venue. Les contraintes étaient les suivantes : une fiction qui évoquerait -sans l'aborder directement- le thème de la bibilothèque d'Alexandrie, qui serait vocalisée, sur le mode de la confidence, et durerait environ 5 minutes. Je mets ici l'enregistrement effectué chez moi, dans l'atmosphère feutrée de mon bureau. Une tentative plus "pro", réalisée par l'ami Fabrice, de Calamités quotidiennes, a échoué : j'y étais très mauvais. L'exposition de Corie Bizouard à la Médiathèque de Roanne est en place aujourd'hui. J'en parlerai dès demain, j'espère.
Je vis ces jours-ci des moments inoubliables, mais qui me laissent peu de temps pour autre chose.
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Lecquetures
Le clan des Otaries
Légumes du jour
Le Chapeau de Kafka -
Point final
Et il y a un jour, à force de travailler dessus, où votre roman vous devient odieux. Cela coïncide en général avec le moment où il est publié.
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Nouvelle peau
En plus de tant d'épreuves, la petite sirène comprit vraiment sa douleur le jour de sa première épilation.
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(Ne pas) rendre à César...
On ne devrait pas dire : un travail de Romains, mais un travail d'esclaves de Romains. Ah, cette injustice millénaire jamais réparée !
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Coeur léger
Il prit son courage à deux mains, et le balança dans les flammes pour mieux prendre la fuite.
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Un prophète
Le vertige le prit à la perspective des changements de son mode de vie, qu'occasionnerait immanquablement une attitude écologiquement responsable. Il était plus simple, désormais, d'afficher son mépris pour ces crétins qui espéraient, par quelques gestes simples, offrir un monde meilleur à leurs enfants. Grâce à cette décision, où il refusait de voir sa paresse, il se trouvait la noblesse d'un prophète.
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Une nuit
Me voici dans un camp de prisonniers nord-coréens, et prisonnier moi-même, sans raison. Comprenant au bout d'un moment que je vais rester coincé ici à vie, pris de panique à cette idée, je frappe mes geôliers de toute la force de mes poings en hurlant : « Tuez moi, tuez moi ! ». Et je me réveille, au bord de l'asphyxie.
C'est pour dire. Le genre de rêves.