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kronix - Page 107

  • CORPS

    NU LABORATOIRE COMPAGNIE
    VOUS ACCUEILLE AU LABO DE LA LIVATTE

    ancienne école de la Livatte (2e étage)
    17 rue Camille Benoît 42300 Roanne

    DU 17 MAI AU 2 JUIN

    POUR UNE INSTALLATION
    ARTS PLASTIQUES, VIDEO,SON ET ECRITURE

    CORPS

    LE VERNISSAGE AURA LIEU LE VENDREDI 17 MAI
    A PARTIR DE 19H EN PRESENCE DES ARTISTES

    Yves Pérey, Marc Bonnetin, Fabrice Cotton, Odile Gantier, Christian Chavassieux

    OUVERTURE JEUDI ET VENDREDI DE 16H A 20H30
    LUNDI 20 MAI, SAMEDI ET DIMANCHE DE 15H A 19H30

    NOCTURNE POUR LA NUIT DES MUSEES LE 18 MAI JUSQU'A MINUIT

  • Courts métrages

    de Jean-Jacques Nuel

    Courts-metrages_JJNuel.JPGVoici un des rares livres qu'on peut lire en commençant par la fin, le début, le milieu, ou en picorant pour lire à haute voix à ses amis. Des nouvelles ? Oui et non : des miniatures ciselées qui évoquent Dino Buzatti, Éric Chevillard ou Marcel Marïen. Une prose ramassée, malicieuse, qui vous entraîne bord à bord dans une houle ivre et amusée. Grave parfois, au détour de quelques lignes, quand par exemple, la vieillesse, intruse dans un cercle d'amis, sait s'y faire accepter à force de douceur et de discrétion, et promet la visite, plus tard, d'une amie à elle, presque une sœur.
    Jean-Jacques Nuel, dont on peut lire régulièrement les participations à Fluide Glacial, est poète et éditeur, mais aussi romancier. Il a enregistré certaines de ses micro-nouvelles que l'on peut écouter et voir sur Youtube ; on peut aussi le suivre sur son blog littéraire, L'Annexe.
    Ces courts métrages prennent tous les chemins de traverse. La mécanique de récit qui les inspire est assez mystérieuse mais on peut faire l'hypothèse que parfois, l'auteur saisit les failles anodines du réel pour en faire des passages où il s'engouffre. Il suffit de décaler légèrement le curseur pour que le périphérique qui ceinture la capitale se réduise légèrement chaque année, pour qu'un désir de rajeunissement d'une sœur se commue en atteinte aux jours de son frère, que le goût des croûtons ne se découvre que tardivement. Chaque récit amorce une logique qui vous présente sa conclusion imparable, comme une facture à laquelle il est impossible de se soustraire. La logique du monde paraît solide mais il suffit d'un poète pour la déconstruire. Le poète qui a trouvé la faille et a démontré combien c'était un leurre. Il a rassemblé 80 preuves à notre intention. C'est bon de lire parfois.

    Courts métrages. Editions Le Pont du Change, 2013. 70 pages, 12 euros.

  • Printemps

    Où va se nicher la paranoïa : les hirondelles ne reviennent pas et je soupçonne qu'elles me reprochent quelque chose.

  • Epicurien (ou si peu)

    J'ai deux mains, un frigo plein et une chasse d'eau qui fonctionne. La journée s'annonce bien.

  • Adieu veaux, autruches, crocodiles

    Perrette et le pot au lait n'est pas une fable. Cette fermière était une de mes ancêtres et sa mésaventure est authentique. Je confirme d'ailleurs que notre famille n'a jamais fait carrière dans l'agriculture.

  • Top Chef

    J'ignorais que Francis Ford Coppola était un fin gourmet capable de venir à bout des recettes les plus sophistiquées. Et maintenant que je le sais, que puis-je faire de cette information ? Si : refuser de l'inviter même s'il insiste (je vais rester un moment près du téléphone, au cas où).

  • Génocide

    Vous vous souvenez de la mode des pin's ? Quelle désolation ! Tous ces petits boucliers arrachés aux cadavres des armées lilliputiennes et arborés avec ostentation aux revers de nos vestes. Tout un peuple massacré, éteint désormais. Ah, on peut être fier, tiens !

  • En exemple

    Pour se donner du courage devant une épreuve apparemment insurmontable, il suffit de regarder les montagnes, d'admirer ce que peut produire la volonté et la solidarité. Ce qu'ont réussi à faire toutes ces petites taupes, ensemble, pour stopper l'avancée des laboureurs, ne pouvons-nous pas le faire, à notre échelle ?

  • Prédiction

    L'eau du robinet ne sera plus potable, celle qu'on pourra acheter sera rationnée, il faudra sortir avec un masque, les enfants ne pourront pas jouer dehors sans protection contre le soleil et nous ne pourrons plus manger les légumes et les fruits du jardin. Et on nous dira que c'est ça, la normalité. Et vous savez, effectivement, après quelques années, nous trouverons que c'est une vie normale.

  • Démiurge

    D'abord, tu remets les planètes dans l'ordre : Mercure là-bas au fond, Vénus tout près, la lune comme bon lui semble, Jupiter accouplée au soleil, et ainsi de suite. Et puis, tu vois plus grand : les galaxies, les confins, les trous noirs comblés et tendres, les nuits éternelles, épaisses et moussues comme des boues thermales. Là, plus rien ne t'arrête, tu organises le temps, tu modifies le passé, tu crées de nouvelles lois physiques, tu engendres des espèces, des pensées et des désirs neufs. Enfin, tu réalises que tu as fait tout cela avec ton vieux cerveau. Et que tout est finalement à peu près pareil.

  • En friche

    Nouveau roman en chemin (je ne dis pas « en route », qui pourrait laisser croire à une raisonnable célérité). Une vingtaine de pages pour l'instant. Pas la gloire, mais un incipit encourageant. Pour une fois, je voudrais faire un texte court, ramasser l'écriture sur quelques mois, finir à la fin de l'été. Mais je vois déjà se multiplier les potentialités du récit, des thèmes abordés, des personnages, ça y est, ça fourmille, ça enfle, ça pousse, ça se répand ! Malédiction des friches où abondent les herbes folles. Surtout qu'après, le boulot pour enlever les ronces les plus grosses...

  • Laisse tomber

    Notre voisin s'est fait cambrioler 3 fois en un mois. Excédé, il décide de monter un portail digne de ce nom, automatique et tout, un rempart. On le comprend. Sauf que, malgré les efforts des techniciens dont la présence quotidienne alimente nos ricanements, rien à faire : l'engin mal conçu refuse de fonctionner. Il reste obstinément ouvert ou se referme sans espoir de laisser passer son propriétaire. En attendant que le problème soit résolu, l'infortuné voisin place sa voiture en travers de l'allée, devant le portail récalcitrant, pour barrer la route aux malfaiteurs. La nuit dernière, il s'est fait piquer sa bagnole.

  • Week end *

    - Je voudrais parler à Monsieur Staline.
    - Monsieur Staline est occupé. Le petit Père dépeuple en ce moment.

     

    * Pour dire que je vais pas me forcer un samedi.

  • Recours aux forêts

    N'en a pas fini avec la tentation de s'abstenir de lire de nouveaux auteurs, s'abstenir d'écouter de la musique actuelle, d'aller voir des artistes contemporains et des films récents et de rester connecté à l'actualité. Parce que, à un certain moment, le cerveau se fatigue de n'être que médiocrement stimulé, ou découvre que toute cette soif de culture contribue, paradoxalement, à l'engourdir. Alors, reprendre les livres et les musiques, reconsidérer les œuvres qui nous ont déjà émerveillés, et celles-là seulement. Quant à l'actualité, son triste bégaiement rabâché par les échotiers assoupis, quelle nécessité ?

    Et puis, soudain, une invention hallucinante, un livre remarquable, une musique inouïe, un tableau bouleversant... C'est désespérant, ce déferlement incessant de merveilles.

  • In hoc signo

    Les cieux s'ouvrent au dessus de l'empereur Constantin. Une vaste croix de lumière éventre les nuées tandis qu'une voix immense proclame : « Par ce signe tu vaincras ». Constantin fronce les sourcils : « Et d'où qu'on se tutoie, nous ? »

  • L'essor

    Le papillon sans ses ailes, une espèce de vilain ver à la trompe monstrueuse. Pareil, le poète qui s'agite mais ne décolle pas.

  • Vaseux

    Ce type qui avait perdu sa mère en Ecosse et qui l'a retrouvée, empaillée, avec l'étiquette « Loch Ness monster » (et qui ne s'en est pas vanté, hein).

  • Le bon sens 2

    Vous pensez bien que ce n'est pas maintenant que je vais être édité que je vais prendre le moindre risque et me mettre à dire ce que je pense.

  • Impitoyable

    Travail de corrections sur la première partie de « Mausolées ». Peu de choses mais des moments ardus. Ma correctrice est à l’affût du moindre poncif, de la moindre facilité. Je ne suis pas complaisant, mais j'admets que, malgré tout mon travail de réécriture sur ce roman ancien, j'ai laissé passer quelques images paresseuses, des idées un peu convenues, par manque de vigilance. Rien de tout ça n'échappe à l'oeil de faucon de ma correctrice. Et c'est tant mieux. Chaque réécriture de ces faiblesses rehausse l'ensemble. Ce que j'attends du travail avec un éditeur.

  • Marche

    Monter, descendre, oui, mais longer, traverser, prendre la tangente... L'usage de l'escalier limite les envies d'aventure.