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kronix - Page 185

  • Centre d'appel 4

     

     

    • Bonjour, monsieur Kargo ?

    • Oui. Bonjour.

    • Magnnfll de la société Pipolin and Co. Quel âge avez-vous, monsieur Kargo ?

    • Euh... 47 ans...

    • Ah. Je m'excuse de vous avoir dérangé monsieur Kargo, et je vous souhaite une bonne journée

    • Euh... Merci mais..

     

    Clic.

  • Vous reprendrez bien un peu de censure ?

     Je vais bientôt devoir créer une rubrique rien que pour ça ('sont fatigants, là-haut) :

    http://www.rue89.com/2007/07/07/pataques-du-gouvernement-concernant-la-la-palme-dor

  • Centre d'appel 3

     
    • Monsieur Kargo ?

    • Mouiii.

    • Bonjour monsieur. Je suis Claire, de la société Télé pipolin, nous avons actuellement une offre de...

    • Oui oui non, mais... écoutez, je sais que vous faites un métier impossible et que vos appels et les réponses sont surveillées, mais sincèrement, vous n'êtes pas tombée sur le bon client. Pardonnez-moi, mais quel que soit le produit, je dois vous dire que je n'en ai rien à faire.

    • Je peux tout de même vous en parler, monsieur Kargo ?

    • Non. Je vais terriblement faire chuter vos statistiques de la journée, et vous ne pouvez pas vous le permettre, hélas. Croyez-bien que je le regrette, mais je vais vous demander que nous cessions cette conversation, pour vous. Parce que les exécutives qui épluchent vos stats, ne vous pardonneront pas d'avoir pris du temps, pour convaincre un type qui, manifestement, n'est pas un gogo.

    • Mais...

    • Admettons que vous ayiez droit à une minute pour percevoir si vous avez à faire à un client potentiel : et bien nous avons déjà grillé ces merveilleuses soixante secondes d'échange non commercial. Je trouve cela aussi dommageable que vous, mais cette société ne nous laisse pas le loisir de nous parler autrement que dans un but misérablement lucratif. J'aurais aimé vous connaître autrement. J'espère que vous aurez plus de chance avec d'autres. Au revoir, mademoiselle, courage.

    • Merci monsieur, au revoir.

      Clic

     

  • Notre police, qui ne nous inspire plus de respect

    C'est en France (ce pays, terre de libertés et d'accueil, vous vous souvenez ?), et c'est aujourd'hui (c'est-à-dire au XXIème siècle).

    La suite d'une affaire boudée par les médias, mais qui commence à faire de plus en plus de bruits, grâce au net.

  • Centre d'appel 2

     

     

    • Bonjour monsieur Kargo ? Carine, de la société Pipolin. (Bonjour madem...) Monsieur, je vous appelle pour vous présenter les nouvelles offres de notre société...

    • Ecoutez, mademoiselle, je ne voudrais pas vous choquer, mais j'ai cru à une urgence, et nous étions en train de faire l'amour. Alors, j'y retourne, vous comprenez ?

    • Ah euh... Je vous souhaite une bonne continuation, monsieur.

     

    Clic.

     

  • Centre d'appel 1

     

     

    • Bonjour monnsieû, je suis bien chez monnsieûû Koarrrgott ?

    • A peu près, oui

    • Valérrrrie de la sociétê Pipolin. Monnsieû Kargott, je me perrmets de vous appeulerr carr nous souhaytons vous offrrrir un cadeau qui..

    • C'est très gentil, mademoiselle, vous êtes charmante. J'aurais adoré perdre un temps inutile en votre compagnie, mais je crains que vos supérieurs ne soient pas d'accord. Je vous remercie de votre appel, vous souhaite une bonne journée et que vous trouviez chez d'autres, plus de compréhension et de générosité. A présent, si ça ne vous ennuie pas, je vais raccrocher. Merci encore de votre appel.

    • Aon Rrevoirr monnsieûû.

     

    Clic.

  • Quelle personne ?

    J'ai vu tout à l'heure, à l'occasion d'une balade, mains dans les poches, au Forum, la cassette du film de Leconte "Viens chez moi, j'habite chez une copine".

    En gros, sur le dos de la jaquette, le titre, en bleu, bien net : "VienT chez moi, j'habite chez une copine".

    J'en ai marre.

  • Etre ou ne pas être... de gauche

    Deleuze, cité par Pierre Assouline sur son blog, expliquait il y a vingt ans, la différence entre être de gauche et "ne pas être de gauche". J'adhère. Et j'applaudis quand il dit que ce n'est pas une question de beauté de l'âme, mais "d'adresse postale". 

     « C’est d’abord une affaire de perception. Ne pas être de gauche, c’est quoi ? c’est un peu comme une « adresse postale ». Partir de soi, la rue où l’on est, la ville, le pays, les autres pays, de plus en plus loin. On commence par soi et dans la mesure où on est privilégié et où on est dans un pays riche, on se dit « Comment faire pour que la situation dure ? ». On sent bien qu’il y a des dangers et que cela ne va pas durer. Oulala la Chine …comment faire pour que l’Europe dure encore, etcetera. Etre de gauche, c’est l’inverse. C’est percevoir d’abord le pourtour des choses. Le monde, le continent, l’Europe, la France, la rue de Bizerte, moi. C’est un phénomène de perception, percevoir d’abord l’horizon. Ce n’est pas par générosité, ni par morale, c’est une question d’adresse postale. Tu vois à l’horizon, tu sais simplement que cela ne pourra pas durer, ces milliards de gens qui crèvent de faim et cette injustice absolue. On considère que ce sont là les problèmes à régler. Et ce n’est pas se dire simplement : il faut diminuer la natalité. C’est trouver des arrangements, les agencements mondiaux. Etre de gauche, c’est souvent que les problèmes du tiers monde, sont plus proche de nous que les problèmes de notre quartier. C’est vraiment une question de perception. Pas de belle âme. C’est ça d’abord être de gauche pour moi».

  • Merci Star Trek !

     

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    Excellent investissement : pour un euro, j'ai acheté cette cassette VHS, avec trois épisodes de Star Trek (la vieille vieille série, hein). Et bien, grâce aux deux épisodes de "la ménagerie", je viens de comprendre un truc essentiel !

    Eh les mecs, vous affolez pas ! Sarkozy n'est pas président de la République ! C'est une illusion des créatures télépathes de la planète Thalos IV.

    Depuis que je sais ça, comme ça va mieux ! Merci Star Trek.

  • Ca commence...

    Je pourrais faire l'étonné, mais ça ne m'amuse pas, la dérive était inscrite dans le statut abusif de l'hyperprésidentialité, conceptualisée par Machin.

    Suite de l'écoeurement généralisé ici.

  • Le nuage de chair

     

    Juste pour claironner la naissance de ce blog, vagissant sous la plume d'un véritable auteur, lui.

    Bon vent à ce nuage de chair.

     

  • L'Europe, des fois... (de plus en plus souvent même)

    Selon la FAO, l'agriculture bio peut nourrir la planète.

    En conclusion de cet excellent article de Rue89, ce paragraphe qui, soudain, glace l'optimisme que le reste du texte faisait naître :

    "L'avenir de l'agriculture est dans le bio, ne saccageons pas la planète. A nous de la défendre contre l'épandage de poisons, la perte de sens de l'agriculture industrielle, et contre la position du Conseil européen du 12 juin 2007, qui vient d'imposer aux consommateurs de l'UE l'acceptation d'une contamination des produits bio à hauteur de 0.9% (comme les produits non bio), pour rendre impossible toute revendication d'absence d'OGM, et ne pas gêner l'industrie des biotechnologies."

  • La censure du jour...

    Oui, vous l'avez déjà lu, mais je le remets, parce que cette petite chose a eu l'honneur d'être censurée dans le magazine qui la publie. S'offusquer de périphrases aussi innocentes ! Le politiquement correct n'a pas fini de nous emmerder...

    Gymnase : La tenue la plus fonctionnelle pour un sportif  ? Aucune ! auraient affirmé les Grecs, dont les athlètes couraient nus (gumnos : nu) dans les lieux prévus pour cela et dénommés donc, gymnases. Une coutume perdue, et qu’on regrette. Pas tant par goût des musculatures sculpturales que par nostalgie de la modestie que génère toute nudité : allez donc soulever triomphalement une coupe, quand le point focal de votre anatomie exhibe une risible paresse !

     

    Terrible, hein ? Carrément hard ! Je me demande comment j'ai pu pervertir mon esprit à ce point. La fréquentation des dictionnaires, sûrement...

  • Lecture du Voyage

    Le Voyage au bout de la nuit de Céline, sera lu en 24 heures, par plus de 80 volontaires, depuis ce samedi 18 heures, jusqu'à demain dimanche (18 heures, donc), à Saint-Haon le Châtel (Loire).

    Cela fait plusieurs années que Jean Mathieu et son équipe de bénévoles organisent cet événement, bien avant que la lecture à haute voix soit à la mode (Jean, tout gamin, lisait à haute voix au milieu des vaches qu'il gardait. Sa colossale culture littéraire s'est entièrement construite de cette manière : à haute voix).

    L'Astrée, Gargantua, Madame Bovary, le Rouge et le Noir... ont été lus dans ces conditions : en 24 heures, nuit comprise, les lecteurs se relayant pour venir à bout du texte. Et le texte, tout le texte, rien que le texte ! Pas de mise en scène théâtrale ou musicale, pas de mélange des genres. La lecture, seulement, l'intérêt concentré sur cette magie de l'écrit. L'hommage de la voix à la construction d'une pensée.

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    Quant au "Voyage...", pour la premère fois, est apparue une résistance. Certains lecteurs ont refusé de se compromettre à lire le texte d'un monstrueux antisémite notoire. L'interrogation est respectable. Mais je considère qu'il y a une erreur originelle dans cette réticence. C'est que lire "le voyage" ne signifie pas qu'on cautionne son auteur. Au contraire. Comment ça au contraire ?

    Lire "le voyage" c'est s'approprier, nous, qui sommes à l'opposé des haines, révoltés contre l'extrêmisme, nous qui aimons la paix, l'amour, la solidarité, la vie, l'Homme, c'est s'approprier disais-je, un texte qui parle de la condition humaine, lui extirper ce qu'il a à dire de notre société, et renvoyer Céline à ses malédictions, plus isolé que jamais. Parce que son livre ne lui appartient plus, parce que nous, qu'il aurait repoussés de son mépris, nous qu'il aurait vus comme des cloportes, nous lirons ce texte par amour de la littérature, par amour du genre humain.

     

  • Bienvenue dans l'ère de l'info sarkoziste

    Avant la censure, l'autocensure. c'est plus simple...

    http://www.lemonde.fr/web/article/0,1-0@2-3224,36-927144@51-926092,0.html

  • Maisons closes de province

    Elles sont closes, nos "maisons".

    Un livre paru chez Thoba's éditions.

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     Le plus vieux métier du monde reste un sujet de société controversé. De la Rome antique à nos jours, les relations entre les "femmes de mauvaise vie" et le monde qui se sert d'elles, ont oscillé entre la tolérance à distance et la vindicte haineuse. Elles sont closes nos maisons, explore l'époque peu suspecte de romantisme de la fin des maisons closes et de leur survivance pendant la guerre.

    Ce livre sympathique d'un éditeur d'art roannais, construit, autour du texte autobiographique d'Alain Garnier "Roanne au temps des lupanars", une petite somme sur la vie des prostituées dans une ville de province -entre réglement de la police des moeurs et échanges de courrier préfectoraux hallucinants.

    Des photos des lieux où  Alain Garnier a vécu, et une série de dessins de Christian Daniel, hommage légèrement décalé aux photos polissonnes de l'époque, illustrent avec justesse ce petit bijou aux accents céliniens.

     

  • Hérald président !

    La dernière fournée des vérités d'Hérald est arrivée. Un bol d'air vicié, enfin ! Extraits :

     

    DXXII - Si on considère que tous les atomes qui nous constituent sont nés de manière similaire au coeur d'une étoile, cela signifie stricto sensu que nous sommes tous consubstantiellement frères et soeurs... ce serait presque beau, si ça ne faisait pas de nous au même titre les frères et soeurs des cailloux, des poireaux, des boîtes de thon, et de tout ce qui est constitué d'atomes... là, ça fait quand même une grosse famille...

    DXXIII - Et voilà, tu t'endors en lisant Reeves, tu te lèves plein d'espoir, de poésie, et résultat, après avoir passé vingt minutes en leur compagnie dans les transports en commun, la seule poésie que t'inspirent tes frères et soeurs universels, c'est une envie galactique, sidérale, de leur coller des baffes cosmiques.

    DXXIV - Et même... Quand on en voit certains, on se sent carrément plus frère avec le poireau ou la boîte de thon.

    DXXV - Je dis le poireau ou la boîte de thon, mais j'aurais pu dire les gravillons. Mon but implicite n'était pas de dénigrer les gravillons, qui me sont en ce moment infiniment plus sympathiques que grosso merdo 55% des votants ayant participé aux dernières élections.

    DXXVI - Oui, bon, d'accord, c'est pas très honnête : quel qu'ait pu être le résultat, j'aurais forcément terminé fâché avec du monde.

     

    Et comme d'habitude, il y en a des dizaines de la même veine jubilatoire et désespérée.