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  • Météo

    Hier il a fait beau. Juste au moment où j'avais le dos tourné !

  • Trait

    Et cette enfant vêtue d'une capeline bariolée, debout bras tendu pile au milieu de l'arc-en-ciel, ne dirait-on pas une flèche prête à être décochée vers le zénith ?

  • Atelier du mercredi

    Piquer des cagoules au Klu Klux Klan, peindre dessus des bandes horizontales orange, et s'en servir de cônes de chantier.

  • Visionnaire

    Il se trouve que je suis bien moins fatigué par le travail accompli que par celui qui me reste à faire. C'est que le premier est inéluctable, mais passé, tandis que le second pourrait être évité, mais que je sais devoir m'y plier. C'est cette capitulation par avance qui abat l'énergie plus sûrement que n'importe quelle épreuve accomplie.

    Enfant, on me traitait de "fatigué de naissance". J'avais tout compris.

  • Une étape

    Pasiphaé, ma dernière pièce, sera donc programmée -au moins au théâtre de Roanne- dans la saison 2014-2015. Lointain rendez-vous mais enfin, l'enthousiasme du directeur du théâtre après la lecture que nous avons faite de la pièce récemment, sa promesse de nous aider à monter des dossiers, la révélation que notre prestation nous a fait à nous-mêmes, nous donnent des ailes. Aurore Pourteyron, Philippe Noël et François Podetti ont interprété avec une énergie incroyable et une extrême finesse les rôles respectifs de Pasiphaé, Dédale et Minos. Ce n'était qu'une lecture, enrichie des premiers morceaux de musique écrits par Jérôme Bodon-Clair, accompagnée par les premières images de Marc Bonnetin, mais cette seule lecture a stupéfié tout le monde. Il s'est passé quelque chose. Je crois que nous avons franchi un seuil.

  • Des ombres sur l'écran

    A la fin de ce film étrange sur les fantômes, le générique listait les noms des acteurs défunts. Par ordre d'apparition.

  • Filet de voix

    Il avait d'abord passé son travail à l'épreuve du gueuloir, comme Flaubert, et puis, l'âge aidant, avait préféré le parloir. Les derniers temps, l'écrivain se contentait de confronter son écriture au murmuroir.

  • LA Bibliothèque d'Alexandre


    podcast

    L'an dernier, Corie Bizouard m'avait commandé un texte pour l'insérer dans le parcours de son exposition autour de l'écriture. Un défi important pour moi. L'artiste est extrêmement exigeante et, passées les premières minutes d'excitation, l'angoisse est venue. Les contraintes étaient les suivantes : une fiction qui évoquerait -sans l'aborder directement- le thème de la bibilothèque d'Alexandrie, qui serait vocalisée, sur le mode de la confidence, et durerait environ 5 minutes. Je mets ici l'enregistrement effectué chez moi, dans l'atmosphère feutrée de mon bureau. Une tentative plus "pro", réalisée par l'ami Fabrice, de Calamités quotidiennes, a échoué : j'y étais très mauvais. L'exposition de Corie Bizouard à la Médiathèque de Roanne est en place aujourd'hui. J'en parlerai dès demain, j'espère.

    Je vis ces jours-ci des moments inoubliables, mais qui me laissent peu de temps pour autre chose.

  • Lecquetures

    Le clan des Otaries

    Légumes du jour

    Le Chapeau de Kafka

  • Point final

    Et il y a un jour, à force de travailler dessus, où votre roman vous devient odieux. Cela coïncide en général avec le moment où il est publié.

  • Nouvelle peau

    En plus de tant d'épreuves, la petite sirène comprit vraiment sa douleur le jour de sa première épilation.

  • (Ne pas) rendre à César...

    On ne devrait pas dire : un travail de Romains, mais un travail d'esclaves de Romains. Ah, cette injustice millénaire jamais réparée !

  • Coeur léger

    Il prit son courage à deux mains, et le balança dans les flammes pour mieux prendre la fuite.

  • Un prophète

    Le vertige le prit à la perspective des changements de son mode de vie, qu'occasionnerait immanquablement une attitude écologiquement responsable. Il était plus simple, désormais, d'afficher son mépris pour ces crétins qui espéraient, par quelques gestes simples, offrir un monde meilleur à leurs enfants. Grâce à cette décision, où il refusait de voir sa paresse, il se trouvait la noblesse d'un prophète.

  • Une nuit

    Me voici dans un camp de prisonniers nord-coréens, et prisonnier moi-même, sans raison. Comprenant au bout d'un moment que je vais rester coincé ici à vie, pris de panique à cette idée, je frappe mes geôliers de toute la force de mes poings en hurlant : « Tuez moi, tuez moi ! ». Et je me réveille, au bord de l'asphyxie.

    C'est pour dire. Le genre de rêves.

  • CORPS

    NU LABORATOIRE COMPAGNIE
    VOUS ACCUEILLE AU LABO DE LA LIVATTE

    ancienne école de la Livatte (2e étage)
    17 rue Camille Benoît 42300 Roanne

    DU 17 MAI AU 2 JUIN

    POUR UNE INSTALLATION
    ARTS PLASTIQUES, VIDEO,SON ET ECRITURE

    CORPS

    LE VERNISSAGE AURA LIEU LE VENDREDI 17 MAI
    A PARTIR DE 19H EN PRESENCE DES ARTISTES

    Yves Pérey, Marc Bonnetin, Fabrice Cotton, Odile Gantier, Christian Chavassieux

    OUVERTURE JEUDI ET VENDREDI DE 16H A 20H30
    LUNDI 20 MAI, SAMEDI ET DIMANCHE DE 15H A 19H30

    NOCTURNE POUR LA NUIT DES MUSEES LE 18 MAI JUSQU'A MINUIT

  • Courts métrages

    de Jean-Jacques Nuel

    Courts-metrages_JJNuel.JPGVoici un des rares livres qu'on peut lire en commençant par la fin, le début, le milieu, ou en picorant pour lire à haute voix à ses amis. Des nouvelles ? Oui et non : des miniatures ciselées qui évoquent Dino Buzatti, Éric Chevillard ou Marcel Marïen. Une prose ramassée, malicieuse, qui vous entraîne bord à bord dans une houle ivre et amusée. Grave parfois, au détour de quelques lignes, quand par exemple, la vieillesse, intruse dans un cercle d'amis, sait s'y faire accepter à force de douceur et de discrétion, et promet la visite, plus tard, d'une amie à elle, presque une sœur.
    Jean-Jacques Nuel, dont on peut lire régulièrement les participations à Fluide Glacial, est poète et éditeur, mais aussi romancier. Il a enregistré certaines de ses micro-nouvelles que l'on peut écouter et voir sur Youtube ; on peut aussi le suivre sur son blog littéraire, L'Annexe.
    Ces courts métrages prennent tous les chemins de traverse. La mécanique de récit qui les inspire est assez mystérieuse mais on peut faire l'hypothèse que parfois, l'auteur saisit les failles anodines du réel pour en faire des passages où il s'engouffre. Il suffit de décaler légèrement le curseur pour que le périphérique qui ceinture la capitale se réduise légèrement chaque année, pour qu'un désir de rajeunissement d'une sœur se commue en atteinte aux jours de son frère, que le goût des croûtons ne se découvre que tardivement. Chaque récit amorce une logique qui vous présente sa conclusion imparable, comme une facture à laquelle il est impossible de se soustraire. La logique du monde paraît solide mais il suffit d'un poète pour la déconstruire. Le poète qui a trouvé la faille et a démontré combien c'était un leurre. Il a rassemblé 80 preuves à notre intention. C'est bon de lire parfois.

    Courts métrages. Editions Le Pont du Change, 2013. 70 pages, 12 euros.

  • Printemps

    Où va se nicher la paranoïa : les hirondelles ne reviennent pas et je soupçonne qu'elles me reprochent quelque chose.

  • Epicurien (ou si peu)

    J'ai deux mains, un frigo plein et une chasse d'eau qui fonctionne. La journée s'annonce bien.

  • Adieu veaux, autruches, crocodiles

    Perrette et le pot au lait n'est pas une fable. Cette fermière était une de mes ancêtres et sa mésaventure est authentique. Je confirme d'ailleurs que notre famille n'a jamais fait carrière dans l'agriculture.