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Au fil de l'Histoire - Page 12

  • Montjoie Saint-Denis!

    Ces batailles au Moyen-Age, quelle horreur ! Ces armures énormes, en plein été, avec la peau qui démange dessous...

  • Du fond du coeur, merci.

    (Sur une idée de Petelus) Il saluait, remerciait, embrassait avec chaleur tous les barbouilleurs de pavés, les peintres ratés, les portraitistes du dimanche qu'il croisait. Au moins ceux-là, disait-il, certes rejetés par les écoles d'art, n'étaient-ils pas devenus dictateurs pour autant.

  • Vie d'Algel

    Alphonse Gellin dit Algel, fut l’élève de Picot-Demousy à l'École des Beaux-arts, où il entra le 1er octobre 1840. Après avoir obtenu par erreur le prix de Rome en 1845, à l’occasion de son tableau : Jésus dans la pétaudière, sa réputation d’artiste bizarre ne fit qu’augmenter tous les jours. Il fut nommé membre de l’Institut en 1863. Dans le courant de la même année, Gellin fut nommé professeur à l'École des Beaux-arts, et quand, un an après, la réorganisation de cet établissement eut lieu, il fit constamment partie du jury d’admission et des récompenses. Très estimé par Napoléon III, cet artiste oublié fit son portrait en Hercule pour le cabinet privé de l’impératrice aux Tuileries. De plus, ses deux œuvres : Nymphe enlevée par un faune et Plantation de pastèques, furent achetées par l’empereur.
    Sur une commande du roi de Bavière, il exécuta, en 1859, Le purgatoire des serveuses de bière, oeuvre dont le monarque se débarrassa au plus vite. En 1860, il fit pour l’impératrice Eugénie : Les prédispositions de Ruth, qui lui valut un exil de deux ans aux îles Kerguelen. De 1852 à 1853, il peignit au Salon des Cariatides de l’Hôtel de Ville de Paris, cent-soixante-douze pendentifs représentant les ancêtres de L’empereur, détruits en 1871, et, en 1876, il exécuta au Palais du Sénat les portraits de Louis XIII et du Cardinal de Richelieu, emportés par une inondation. Il travailla pour l’hôtel Pereire, malheureusement incendié depuis. A l’hôtel Say, en 1861, il exécuta sur un plafond Un rêve avec des loutres et sur trente-quatre dessus de porte, peignit Les trente-quatre éléments. Ce décor a été effacé par la nouvelle décoration réalisée par Arman en 1971. Gellin obtint une médaille de deuxième classe en 1852, une de troisième en 1855 et reçut la médaille de l'encouragement en 1865 et 1867. Il obtint une médaille de quatrième classe en 1875, deux certificats de participation en 1889 et 1900.
    Il fut nommé inspecteur général de l’enseignement du dessin et des musées et professeur à l’Ecole Polytechnique et devint officier de la Légion d’Honneur en 1901, si l'on en croit ses propres mémoires. Il est alors âgé de 70 ans. Algel mourra contre son avis trois ans plus tard.

  • In memoriam

    « On a fait semblant de croire qu'en mutualisant les risques on les faisait disparaître. On a laissé les banques spéculer sur les marchés au lieu de faire leur métier qui est de mobiliser l'épargne au profit du développement économique et d'analyser le risque du crédit. On a financé le spéculateur plutôt que l'entrepreneur. On a laissé sans aucun contrôle les agences de notation et les fonds spéculatifs. On a obligé les entreprises, les banques, les compagnies d'assurance à inscrire leurs actifs dans leurs comptes aux prix du marché qui montent et qui descendent au gré de la spéculation. On a soumis les banques à des règles comptables qui ne fournissent aucune garantie sur la bonne gestion des risques mais qui, en cas de crise, contribuent à aggraver la situation au lieu d'amortir le choc. C'était une folie dont le prix se paie aujourd'hui ! »

    N. Sarkozy en 2008. Quel visionnaire, ce Nicolas, il avait tout compris. Ben oui, mais alors...? S'il avait tout compris, que n'a-t-il donc rien fait ?

  • Malentendu

    « … Et je ne le répèterai pas ! » conclut l'Éternel avant de s'évanouir dans un tourbillon de foudres. Et Moïse était bien embêté parce qu'il avait été distrait un moment, il pensait au prix du lait de chèvre ou à la croupe de Séphora, qu'importe, mais il n'avait pas écouté les derniers commandements. En se mordant les lèvres, il porta la main au menton et se concentra. Il avait été question d'un truc sur les chauves-souris ou d'une histoire de pantalon trop court mais il n'était pas sûr. Surtout, avait-il vraiment écouté cette phrase lancée dans un grondement : « Arrête tes conneries » ? Non, décidément, c'était bête mais dans le doute, il décida de poursuivre l'application rigoureuse et impitoyable des lois qui porteraient son nom.

  • Tonsure ton

    Cette idée de tatouer un message sur la tête d'un esclave ! Il fallait ensuite attendre que les cheveux poussent, que le type arrive à bon port après des semaines de voyage (ce qui n'était pas certain vu l'insécurité des transports antiques), et qu'on le rase à l'arrivée pour lire le message secret. Autant d'incertitude et de temps : je me demande si on ne transmettait pas par ce moyen les propos les plus anodins (« Tatie Hypogène a le ventre encombré ces temps-ci », « j'ai pêché une truite comme ça ! » ou « Faudra qu'on se fasse une bouffe un de ces jours »), enfin toutes choses qui peuvent attendre, en effet. Car des missives plus urgentes (« Les Perses ont débarqué ») avaient toutes les chances d'arriver trop tard.

     

    (J'admets que ce n'est pas fameux. Les vacances peut-être, une fatigue, d'autres chantiers d'écriture... Allez Chavassieux, on se concentre !)

  • Origine des menhirs

    La résolution du mystère de l'érection des menhirs fit un grand pas le jour où l'on comprit qu'il suffisait de choisir une montagne et de tailler dedans.

  • Pas compliqué

    Sarko se cultive donc. J'ai peur qu'il tombe, ce faisant, sur ce texte par lequel Louis XIII, désireux d'éradiquer la pauvreté, commande qu'on enferme les mendiants. C'est le genre d'idée simple qui pourrait séduire notre monarque.

  • Le bon coin

    Tout de même, les ancêtres des peuples du Nunavut, je ne veux pas être méprisant mais... Je les imagine, au terme d'une migration séculaire, d'une marche de dizaines de milliers de kilomètres pour trouver un endroit où prospérer, s'arrêtant au beau milieu d'une espèce de banquise blanche et glacée, contemplant l'horizon net comme une lame et déclarant : « Parfait. »

  • Je vous le fais à 30 deniers

    « L’un de vous me trahira ».

    Tous les regards se tournèrent vers Judas.

    « Ah ben d’accord, merci les gars, la confiance règne »

  • Ben mon colon...

    Histoire de rappeler les maux à la racine. Je crois beaucoup, disais-je récemment à des amis, à la phrase de Gandhi : "A l'origine de chaque malheur, il y a un manque d'amour".

    Prenez cinq minutes pour écouter ça.

  • Ne pas déranger

    Ses disciples avaient remarqué que Mahomet rentrait parfois, très irrité, sous la tente. Aucun n’osa confier que les énervements correspondaient aux moments où le prophète s’isolait pour satisfaire un besoin naturel, et que cette foutue colombe venait lui chuchoter des trucs à l’oreille. Les sourates qu’il dictait ensuite étaient d’une férocité effrayante.

  • l'Eternel retour

    Ulysse revient à Ithaque, dépenaillé, vieilli, au point d’être invisible aux yeux de son épouse, mais reconnu de son seul chien, dont la vie a été extraordinairement prolongée dans ce seul but. Que veut en réalité Odysseus ? Il pourrait très bien paraître avant l’arrivée des prétendants de Pénélope, lasse de résister depuis 20 ans. Il prouverait  son identité de la même façon que dans le chant final : son arc à lui seul obéissant. Pourquoi ne le fait-il pas ? Parce qu’il réalise un fantasme partagé par beaucoup : assister à ce qui se passera après notre mort. Observer l’affliction de ceux qui nous ont aimé, le cynisme des autres, découvrir l’affection que des inconnus peut-être nous ont porté, voir tomber quelques masques… A peine au large d’Ilion, peut-être imagine-t-il d’abord de surgir, en histrion, trop heureux d’arriver : « C’est moi ! Enfin ! Pénélope, dans mes bras ! » et puis, tandis que les sirènes s’époumonent, tandis que Circé tente de lui faire goûter la fadeur de l’oubli, qu’Eole cherche à le noyer, que Polyphème le maudit, finalement, peut-être se met-il à ruminer une vengeance, parce que les années s’additionnent et qu’il sait que, là-bas, dans son petit royaume, la roue tourne. A force, dans sa solitude, il doute aussi de son épouse. Qui aurait résisté si longtemps ? Il prend lentement cette résolution, dans le temps des épreuves : débarquer incognito et observer. Savoir. Connaître le monde après sa disparition. Et il découvre, avec la mort de son chien, que le monde va sans lui. Les récoltes sont faites, Pénélope va se marier. A Ithaque, le règne d’Ulysse est inscrit dans le passé, dans la déjà fabuleuse légende troyenne. Ce que fait Ulysse en révélant son identité ? Il remet les pendules à son heure, soit vingt ans en arrière. Il gomme la guerre, les compagnons disparus, les enfers et les délires. Il est arrivé dans son fief, sa jeunesse accrochée aux semelles, et il en redistribue les mânes autour de lui, comme on plie le monde à ses désirs, dans les rêves. Enfin, quand tout est achevé, rejoignant Pénélope dans sa couche, peut-être la mère de Télémaque, soudain contaminée par ce souple regain qui vient de gorger le palais de sang jeune, revit-elle aussi ? Et son époux, sec et noueux, tanné et hâlé, retrouve une beauté sidérante, épargnée par le temps, plus jeune que lui et prête à revivre un amour recommencé.

  • Général B.

    Algérie, Indochine... général insatiable de batailles, il les avait en fait toutes perdues. Mais, Français, il n'en fallait pas plus pour en faire un héros.

  • Le fauve d'en face

    Certains ethologues estiment que les fauves sont en général déroutés par la position bizarre de l'homme, debout sur ses deux jambes, et que cette originalité lui vaut d'avoir survécu aux âges farouches. De son côté, l'homme -que rien n'étonne- lançait épieux et silex meurtriers.

  • On a tous en nous...

    La découverte de l'institut Max-Planck de Leipsiz vient bouleverser le credo d'une espèce ancienne (les néandertal), disparue à la suite de sa confrontation (pacifique ou pas, la question était ouverte) avec l'homme moderne, c'est-à-dire nous. Le séquençage du génome néandertalien mené par les chercheurs a permis de démontrer, après d'énormes difficultés et des années de travail, que nous sommes en partie issus des croisements de Crô-Magnon avec Néandertal. Il y a du néandertalien en nous. Pour des raisons que je suis incapable d'expliquer clairement, une émotion intransmissible m'étreint. Et il se trouve que je suis heureux de cette nouvelle.

  • Essaye encore

    C'est par esprit de compétition avec un autre thaumaturge de son époque que Jésus surenchérit : soigner les fous et les aveugles, réveiller les morts, marcher sur l'eau, multiplier les pains et les poissons, changer l'eau en vin, ressusciter... Enfin, l'autre déclara forfait. Ouf. Un défi de plus, et Jésus s'apprêtait à donner le bonheur éternel et immédiat à tout le monde. On l'a échappé belle !

  • A l'index

    En son temps, l'arbalète avait été condamnée par l'Eglise comme décidément trop meurtrière, et l'interdit rigoureusement; on vit très vite sur les champs de bataille de l'époque, le cas qu'on faisait des préceptes chrétiens. Forts de cette expérience, plus aucun pape ne se discrédite désormais en interdisant une arme, fut-elle nucléaire. Parce que chacun sait, que tôt ou tard...

  • Gauloise amère

    Vercingétorix, dans son cachot romain, revivait ses grandes chevauchées, ses baignades dans les ruisseaux libres de la Gaule, ses victoires contre l'envahisseur. Et de se voir là, dans une fosse putride à attendre qu'on l'étrangle, lui fit se demander tout de même, ce qui lui avait pris de s'exciter comme ça contre des types qui, finalement, étaient venus construire des routes et établir un commerce florissant. Commerce dont aujourd'hui, probablement, se repaissaient ceux qui l'avaient encouragé à se battre. Il se sentit triste, voire un peu cocu.

  • Marathon

    La légende veut que le soldat Philippides ait couru prévenir les Athéniens de la victoire de Marathon et qu'il mourut au terme des 40 kms et quelque de sa course.
    En réalité, la cité était déjà au courant : un bête pigeon voyageur avait, d'un coup d'aile, porté le message. On a tout de même voulu rendre hommage au sacrifice imbécile du soldat. (Mais vraiment pour faire plaisir à sa veuve, parce que, en plus d'être en retard, le malheureux mis dix minutes à expliquer de quoi il retournait, tant le souffle lui manquait. D'ailleurs, la plupart des Athéniens s'étaient impatientés et s'étaient retirés pour commencer les préparatifs de la fête, tandis qu'il essayait d'articuler : « On. on a. On a. On a ga. »)