Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

kronix - Page 117

  • Apprendre avant d'oublier

    A la table à côté, les filles parlent de leurs relations avec les garçons. L'hypocrisie des mecs, leur lâcheté. Elles savent déjà l'essentiel, à ce que j'entends. Dire qu'elles sont prêtes à abdiquer toute lucidité pour peu qu'elles tombent à nouveau amoureuses !

  • Paranoïa ferroviaire

    Qu'est-ce qui me prouvait que les trains qui passaient devant moi chaque jour de mon enfance, n'étaient pas un seul et même train, tournant pour l'éternité sur un circuit qui le ramenait invariablement là, au passage à niveau où je l'attendais ?
    Et puis un jour, je suis monté dans le train et j'ai changé d'avis. C'était l'inverse qui se produisait.
    Dehors, défilait des champs et des villages pareils, des gares identiques. Qu'est-ce qui me prouvait que les villes et les paysages n'étaient pas un même décor, en boucle, installé sur une voie unique que tous les trains fréquentaient ? Qu'est-ce qui me prouvait que les noms des villes n'étaient pas changés sur les quais, le temps que le convoi fasse sa boucle pour revenir à la même station ? Je suis descendu, paniqué, pour découvrir que je ne m'étais pas trompé : la ville au dehors était celle que j'avais quittée. De risibles modifications tentaient de me convaincre du contraire : l'axe d'une rue, le clocher d'une église, des broutilles... mais quoi,  partout les mêmes boulangeries, fleuristes, garages ? Ce qu'impliquait cette découverte était vertigineux : Toute mon enfance s'était passée dans un décor, un trompe-l'oeil, et je n'étais qu'un figurant parmi les autres.

  • En vérité, je vous le dis.

    Le billet qu'il s'apprêtait à écrire, forcé par la contrainte quotidienne qu'il s'était à lui-même infligée, avait toutes les chances de ne pas être sincère. Il s'avisa en frissonnant qu'il aurait alors produit un faux billet, que cela s'appelait un délit, et qu'il pourrait lui en coûter. Il renonça donc, décida de dire la vérité, depuis et pour le restant de la vie de son blog, et de n'écrire donc que des billets sincères. Quitte à avouer, parfois, son manque d'inspiration.

  • A la lettre

    Dire qu'à peu de chose près les détenus étaient surveillés par des matous.

  • Docteur ?...

    Je ne sais pas si ça a un rapport, mais j'écoutais Copé à la radio et je me suis mis à saigner du nez.

  • Ecrit hier, pour la première fois

    La routine est sans surprise, cela tombe sous le sens. Et bien pas du tout ! Si l'on y prête un peu attention, la routine est une succession de premières fois. Ce matin, par exemple : la première fois que je fais pipi un 29 octobre 2012 et qui plus est, en sifflant « le chant des partisans » ; la première fois que j'ai mangé du pain en comptant le nombre des mastications (4 par bouchées en moyenne) ; la première fois que, par la fenêtre, une pelleteuse a démoli l'habitat des taupes qui m'ont tant inspiré. Je suis optimiste pour demain : ce sera la première fois que je me réveillerai un 30 octobre 2012. Une belle façon de commencer une journée de train-train qui décoiffe. Et je sais déjà ce que je vais siffloter.

  • Le mystère enfin révélé

    La silhouette de la grande pyramide fut inspirée par celle du drap de Chéops, un matin où il se réveilla particulièrement en forme.

  • Cesser de lire, charmante Elvire

    Charles Juliet m'apprend « Dans la lumière des saisons », qu'il est possible d'abandonner la lecture, de ne plus s'inquiéter d'un livre qu'on laisse sans regret à lui-même, stérile et muet. Juliet a dans ce domaine une expérience que je n'ai pas. Je me révolte tout entier contre cette désinvolture. Mais la comprends. Ô, comme je la comprends !
    Arrêter la lecture, s'en réjouir -mais oui- être « moins encombré » et ainsi disposer « de plus de temps pour écrire ». C'est une tentation, c’est vrai, tant se produit à jet continu de choses à lire, de textes bien faits, tous défendables, intéressants. Renoncer à leur découverte ? Cela semble aussi impossible qu'espérer les connaître tous. « Il n'empêche que je suis étonné de ne pas vivre comme une petite tragédie le fléchissement de cette passion qui a tenu une telle place dans ma vie », avoue Juliet. Peut-être est-ce le destin de tout auteur : quitter le monde des livres, sans remords, sans angoisse, par la lecture d'abord, avant que l'écriture se tarisse, inéluctablement. Parce qu'il est temps. Bon sang, comme ça ressemble à une autre fin !

  • Record

    D'accord, ce nouveau challenger ne s'est élancé que de 32 km, mais il s'est enfoncé de 2,50 m dans le sol, lui. Ah.

  • Malgré l'urgence

    Le politiquement correct ne facilite pas la vie des navigateurs de haute-mer. Il est apprécié désormais de distinguer : "Un homme à la mer", de "une femme à la mer", et on souhaite également que ses précautions s'étendent à : "une personne de petite taille à la mer", "une personne en période de réflexion sur le choix de son sexe à la mer", "une personne à mobilité réduite à la mer", et autres "une personne non-voyante issue de la minorité visible à la mer".

  • Au feu

    J'envoie un mail à ma douce et je conclus par "je t'embrasse", mais je me loupe et écris "je t'embrase". Pour autant, je ne corrige pas : au fond, il y a de ça.

  • Quand j'étais chanteur

    Le vieux crooner ne chante plus si fort : il s'économise. Les groopies ne le harcèlent plus : elles fatiguent. Le public ne l'écoute plus : il s'ennuie. Seul son canari, quand il rentre au petit matin, lui témoigne un peu de joie. Mais comment répondre à ce journaliste qui lui demande qui est son meilleur ami, que c'est cette bestiole ? Il le dit finalement, avec une conviction désespérée. L'autre éclate de rire, note l'anecdote en disant « vous avez beaucoup d'humour, ça va plaire à nos lectrices. » Et le vieux crooner se sent las, mais las...

     

    (j'avais écrit "crowner", bizarrement. Merci à Fingal et à tous les L. et les RVB vigilants qui m'alertent sur mes fautes - de plus en plus fréquentes, je trouve : la précipitation ?)

  • Lamentable

    Ce qu'avec sa peinture à l'huile, le propret Messonier ne se permet pas, avec sa peinture à l'oeuf le sale Monet l'ose.

  • Fatal

    Je le sais pourtant : ne jamais tenir un café et une part de gâteau dans une main, un pot de confiture ouvert dans l'autre, une cuiller entre les dents et un livre sous le bras, tout en essayant de refermer la porte du bureau avec le pied.

  • Négligent

    Pas très content de ma prestation, cet après-midi. Au cours d'une rencontre avec le public, je divague sur l'exigence, la littérature, etc. Et je me rends compte à présent, en repensant à ce que j'ai dit, à ma référence aux mots de Céline : "Si vous voulez des histoires, lisez les journaux", que mes propos ont pu être interprétés comme du mépris pour les autres auteurs présents. Ce n'était pas le cas. J'en suis assez contrarié pour me sentir le devoir de le dire ici. c'est idiot, ils ne le liront pas, mais ça me rassure.

  • Discret

    A partir de 15 heures, aujourd'hui, je serai quelque part avec des livres devant moi, (dont les derniers exemplaires du Baiser de la Nourrice). Le fait que je n'en dise pas plus ici me regarde, comme le constat vaguement triste qu'on accepte parfois des choses par amitié, par devoir, par courtoisie. C'est ainsi.

  • C'était le 17ème cabaret poétique

    Quelques photos du cabaret poétque du dimanche 14 octobre, au Périscope. C'ets à voir ICI, sur le blog de fameux Frédérick Houdaer.

  • Tout se paye

    « Tiens, tu l'as pas volée celle-là ! » (la mère envoie une gifle). Il ne l'a pas volée, effectivement, l'a payée de tant d'angoisse préalable, qu'il l'a bien méritée, enfin.

  • Cousu main

    Livres_PreCarre.JPGQuand on reçoit un exemplaire des éditions "Pré carré", on reçoit un beau livre, un beau texte, et une grande déclaration d'amour à la poésie. La preuve en images.


  • Cinq, six... et sept font huitres

    Elle caresse son collier de perles. Mais je ne vois que les mollusques qu'il a fallu tuer.